Dominique Demonté: quel bilan en matière numérique à l’issue de ses deux ans à la tête d’Agoria Wallonie?

Interview
Par · 26/01/2021

En avril, Dominique Demonté, directeur général d’Agoria Wallonie depuis un peu plus de deux ans (il avait succédé à Thierry Castagne, parti prendre la direction de Technifutur), grimpera un échelon dans la hiérarchie de cette fédération de l’industrie technologique. Ce sera l’effet direct d’un petit jeu de chaises musicales et changement de personnes aux échelons supérieurs.

Marc Lambotte quitte en effet la direction générale d’Agoria, cédant sa place à Bart Steukers. Lequel était donc à la recherche d’un successeur pour assumer les fonctions laissées vacantes. A savoir, la direction d’Agoria Context.

L’occasion de faire avec Dominique Demonté le bilan de sa vingtaine de mois au poste de directeur d’Agoria Wallonie.

Mais commençons par les fonctions qui seront les siennes à partir du mois d’avril: la direction d’Agoria Context. De quoi parle-t-on en fait? “Context” est une entité organisationnelle qui regroupe et chapeaute une série d’autres cellules et départements au sein d’Agoria. Prêts pour l’énumération?

Agoria Context regroupe les différentes “cellules politiques” (Agoria Wallonie, Agoria Brussels, Agoria Vlaanderen, la cellule fédérale, européenne) ; les départements Digital et Manufacturing qui développent des actions spécifiques dans ces deux thématiques (exemples: l’action Digital Scan et Digital Coach ou encore le Covid Industry risk scan) ; le centre d’études d’Agoria ; et les “clubs technologiques” de la fédération, qui planchent sur le développement commercial des différents secteurs thématiques.

On le voit, Dominique Demonté emprunte l’ascenseur agorial, grimpant un échelon majeur par rapport à ses actuelles fonctions. “Si on a pensé à moi pour ce poste, c’est sans doute en partie parce j’aime jouer le trait d’union. La force d’une fédération telle qu’Agoria est d’utiliser le mieux possible à la fois son statut d’organisation nationale et ses racines régionales. Je reste un vrai Wallon mais cela m’a toujours intéressé de savoir ce qui se fait ou peut se faire dans les autres régions et au niveau national.

C’est chez moi une vieille obsession de renforcer l’écosystème industriel à l’échelle belge, de coupler nos forces – par exemple ce qui se fait du côté wallon avec l’A6K-E6K avec d’autres initiatives prises ailleurs.”

Un appel à candidatures pour reprendre le poste de directeur Agoria Wallonie a entre-temps été lancé. La description de fonctions et les compétences recherchées sont expliquées sur l’offre de candidatures, publié sur le site d’Agoria.
D’ores et déjà, Agoria déclare avoir reçu plusieurs candidatures intéressantes, en majorité venues de l’extérieur. Une décision et nomination pourraient donc être imminentes.

 

Le bilan

Quel regard Dominique Demonté porte-t-il sur les activités et projets engagés en matière d’IT et de numérique pendant son mandat? Quelles furent les actions-clé de son mandat en matière de “transformation numérique’ en Wallonie, tous secteurs et horizons confondus?

Dominique Demonté: “Du côté wallon, nous avons essentiellement travaillé sur deux piliers. D’une part, le capital humain [lisez: les compétences]. D’autre part, la manière dont le numérique peut contribuer à l’innovation et à la croissance des entreprises”.

Pour les actions axées sur les compétences, à renforcer ou à développer, ainsi que sur la prise de conscience des carences et des opportunités qu’offre le numérique, tous secteurs confondus, la “Bible” ou en tout cas l’outil de référence sur lequel Agoria Wallonie s’est appuyé est l’étude Be the Change, effectuée au niveau transrégional en 2018, qui visait à déterminer les besoins en compétences et/ou en création de nouveaux métiers au vu de la transformation numérique de tous les étages de l’économie.

“C’était un solide tableau de bord qui nous a permis de nous assurer que l’enjeu de la digitalisation était bien présent dans les agendas politiques. On peut dire que, dans tous les organisations – syndicats, Forem, etc. – l’enjeu de la digitalisation est bien perçu.

Bien entendu, une fois la conscientisation présente, la question est de savoir quoi faire concrètement. On a par exemple travaillé à développer une stratégie autour des STEM [sciences, technologies, ingénierie, mathématiques), stratégie qui est en train de se déployer, avec d’autres fédérations, avec l’UWE… Il est évident que si on veut développer la digitalisation, il faut davantage attirer vers ces filières.

Des initiatives ont été lancées, notamment avec les centres de compétences, avec Kaleidi [l’ancienne “Maison des Maths” de Quaregnon], avec WorldSkills Belgium [action “STEM by Skills”]… Le but était de voir comment mobiliser tous les membres de ce réseau pour augmenter la prise de conscience générale de l’importance des STEM.”

Ces efforts de sensibilisation et de promotion des études STEM ont-ils déjà commencé à porter leurs fruits (le discours en tout cas n’est pas neuf mais l’accent mis a sans doute été renforcé ces derniers temps)?

Selon Dominique Demonté, on commence à voir émerger de premiers frémissements, des initiatives nouvelles, telles que le lancement d’une chaîne web TV par WorldSkills Belgium.

“Elle fait le point sur les initiatives STEM, met en évidence les initiatives d’autres opérateurs. C’est à mes yeux une bonne première étape vers une mise en réseau plus forte des différents opérateurs et vers une défragmentation du paysage.

Cette défragmentation est l’un des enjeux majeurs et, clairement, le politique l’a bien perçu. S’ajoutent à cela d’autres initiatives telles que la mise en place d’un observatoire des STEM. On n’en est pas encore au stade où on aurait des impacts mais je crois qu’il fallait en passer par cette étape du renforcement du paysage. Et la bonne nouvelle est qu’on voit apparaître davantage d’initiatives interopérateurs. C’est un bon signe…”

 

Relire par ailleurs cette tribune, que Dominique Demonté co-signait en 2019 avec Laura Beltrame – “Une vraie stratégie STEM pour lutter contre la pénurie d’ingénieurs”.

 

Cet “observatoire” dont parle Dominique Demonté correspond à une annonce faite en septembre 2020 par le gouvernement où il fut question d’“impliquer et de faire participer un maximum d’acteurs socio-économiques et issus de la société civile, en plus des acteurs de l’enseignement, de la formation et de l’orientation”, chose jugée essentielle pour la réussite de la stratégie plus large baptisée “Wallonie Compétences d’Avenir”.
Le Centre de références STEM “aura pour mission de proposer aux différents gouvernements [Wallonie et Fédération Wallonie Bruxelles] une stratégie globale sur 10 ans, intégrant une dimension Genre forte [lisez: l’éternel problème de la sous-représentation des femmes dans l’IT et le numérique], dans le but de coordonner les différentes actions menées dans le domaine des STEM, en ce compris leurs objectifs propres.”
S’y ajoutera une “task-force STEM”, “organe de conseil composé des acteurs actifs dans le domaine des STEM et qui aura pour mission de proposer au Centre une stratégie de développement des filières STEM, avec une dimension Genre forte, et de remettre des avis sur toute question relative aux STEM.”
Le groupe de travail devrait en principe remettre un plan d’actions à moyen et long terme à la fin mars (2021).

 

La Wallonie, tout comme la Belgique dans son ensemble, ne manque pas d’acteurs – jusqu’à rendre l’“écosystème” souvent brouillon, difficilement lisible, voire contre-productif. La simplification du paysage est un but, voire un slogan-promesse, souvent évoqué. 

En matière de formation, de sensibilisation, voire de mobilisation, le chantier de la reformulation, redéfinition, rénovation des compétences numériques (au sens large et hétéroclite), les deux années écoulées ont aussi été consacrées à revoir certains rôles. “Nous avons travaillé à renforcer, à consolider les centres de compétences (Technofutur TIC, Technifutur, TechnoCampus) qui sont un bras armé essentiel pour toutes les activités de formation en Région wallonne.

A eux trois, ils ont formé 400.000 personnes en 2019.

Notre action a eu pour but de les faire travailler ensemble et, en fin d’année, on a lancé un exercice d’évaluation afin d’étudier l’opportunité d’un rapprochement entre Technofutur TIC et TechnoCampus. C’est là une chose qu’Agoria supporte. L’idée, c’est d’avoir au niveau wallon deux centres forts dans l’industrie et le digital. L’un à Liège – Technifutur -, l’autre en Hainaut, né de ce rapprochement. A Charleroi, cela s’inscrirait en parfait alignement avec la stratégie à l’oeuvre du côté de l’A6K-E6K.”

 

Relire une précédente interview de Dominique Demonté (2019): “Agir de front pour lutter contre la pénurie de compétences numériques”.

 

Re-skill, up-skill

Troisième pôle d’action en matière de “capital humain” que cite Dominique Demonté: la stratégie régionale Upskills Wallonia, approuvée par le gouvernement. “La stratégie a été adoptée. Des budgets ont été dégagés.

Source: Digital Wallonia

La prochaine étape consiste dans le lancement de POC (proof of concepts) qui permettront de déterminer quelle est la bonne méthodologie pour accompagner une entreprise pour faire le “scan” de ces compétences numériques, s’en servir pour définir des plans de formation et déterminer comment les mettre en oeuvre, en lien avec la stratégie de l’entreprise.”

Plusieurs projets POC, financés par la Wallonie, devraient voir le jour dans les prochaines semaines, différentes sociétés faisant office de “bêta testeurs” avant un déploiement de la méthodologie au bénéfice des PME de la région. Une méthode qui, souligne Dominique Demonté, ne sera pas du type “one size fils all”.

L’opération s’effectuera en collaboration avec les centres de compétences, le Forem, et l’AdN.

Pilier “Innovation”

L’autre “pilier” de l’action d’Agoria, en matière de transformation numérique ces deux dernières années, fut celle placée sous la bannière Innovation. “L’approche a été différenciée en plusieurs axes selon les publics visés, notamment à destination des entreprises du secteur manufacturier.

L’AdN a récemment publié le bilan chiffré de l’action à ce jour:
“1.400 entreprises manufacturières ont été sensibilisées à la transformation digitale ; 203 entreprises ont été accompagnées dans leur processus de digitalisation ;
2 entreprises ont été labellisées « Factories of the future » et un « Ambassadeur Made Different” a été désigné.”
Plus d’informations sur le programme, ses modalités et ses objectifs via le site Digital Wallonia.

L’actuel patron d’Agoria Wallonie estime par exemple que les actions ont bien avancé du côté du plan “Industrie du futur/Factories of the future” (nouvelle dénomination de ce qui fut, au départ, le programme Made Different). “Ces derniers temps, le partenariat a été renforcé avec l’AdN, le Pôle de compétitivité Mecatech et le Sirris.”

Au-delà de ce programme de sensibilisation, de formation, d’accompagnement de “maturation” dans une transformation des processus et projets manufacturiers, l’innovation basée sur le numérique devrait connaître un nouveau coup d’accélérateur pour ce secteur au travers du Digital Innovation Hub (DIH) “industrie 4.0” que la Wallonie espère voir approuvé et co-financé par l’Europe.

Les autorités wallonnes ont désormais sélectionné les deux projets qu’elles déposeront à l’Europe pour acceptation (décision attendue d’ici la fin de l’année, avec mise en oeuvre en 2022). Le deuxième projet déposé concernera le secteur de la construction et sa transformation. Trois autres, qui figuraient encore dans la “short list” pour la pré-sélection wallonne (dont un dans le domaine de l’e-santé), n’ont pas été retenus.

 

Pour rappel, les futurs DIH, disséminés à travers l’ensemble des pays européens, s’inscrivent dans le cadre du programme Horizon 2020. Il s’agira de centres de compétences faisant office de structures d’aide et de soutien aux entreprises, en particulier aux PME, afin de les assister et de les guider dans l’amélioration, grâce aux technologies numériques, de leurs processus d’entreprise et de production et de leurs produits et services.

 

“Notre projet de DIH, dédié à l’industrie 4.0, a pour but d’accélérer la digitalisation des entreprises dans le secteur manufacturier et ce, à travers quatre technologies-pilier: l’intelligence artificielle, l’Internet des Objets, le calcul hautes performances et la cybersécurité. Autre spécificité: on le fait en s’intéressant bien entendu aux processus de production mais en y intégrant également la notion de supply chain.”

Partenaires de ce projet: Agoria, l’AdN, le pôle Mecatech, le pôle Logistics in Wallonia, quatre centres de recherche (Sirris, Cetic, Multitel, Cenaero) et le centre d’excellence Space Cyber Security de l’ESA à Redu (expertise et prestation de services, à l’échelon européen, dans le domaine de la cybersécurité spatiale).

Un écosystème qui s’élargit

Autres projets initiés dans le domaine de l’“industrie 4.0”: un nouveau démonstrateur – en plus de ceux déjà planifiés au sein de Technifutur et de TechnoCampus.

Sirris et le pôle de compétitivité Mecatech ont en effet fait cause commune pour implanter un nouveau démonstrateur au sein de l’A6K-E6K. Une initiative qui est à replacer, une fois encore, dans le cadre plus large des initiatives carolo, en ce compris le partenariat récent passé entre le pôle Mecatech et l’invest Sambrinvest en vue d’accompagner, en ce compris financièrement, la transformation numérique d’entreprises manufacturières de la région.

“En tant que directeur d’Agoria Wallonie, je me suis efforcé de lier davantage les initiatives, publiques ou privées, entre elles et à aligner les actions des différents opérateurs. Le fait de siéger dans toute une série de conseils d’administration (centres de compétences, Forem…) nous permet d’avoir cette vision transversale.

 

Dominique Demonté (Agoria): “L’axe Industrie 4.0 est un axe stratégique pour nous puisqu’il fait le lien entre les deux piliers d’Agoria qui sont le digital et le manufacturing.”

 

Autre nouveau venu dans la toile que tisse Agoria dans le contexte du digital: l’incubateur Engine. Un partenariat a été conclu afin de développer des programmes spécifiques sous l’égide du numérique.

“Cet incubateur a la capacité de développer des méthodologies innovantes pour accompagner les entreprises dans leur transition. Le programme DigiSprint est un accompagnement bref, de deux jours, qui vise à permettre aux sociétés de détecter ce qu’elles peuvent mettre en oeuvre en la matière”. Engine parle, à ce sujet, de les amener à faire émerger des idées innovantes à forte valeur ajoutée, à dépasser les solutions évidentes afin d’accroître le potentiel d’innovations digitales en termes d’interactions avec les clients, d’enrichissement du catalogue de produits ou de services, et d’exploration de nouveaux marchés.”

“C’était important pour nous d’avoir ce type de partenariat”, souligne Dominique Demonté, “afin de pouvoir, tout en nous appuyant sur les outils développés en interne – tels que DigiScan -, amener d’autres méthodologies pour aider les entreprises dans la transformation numérique, au-delà des seules entreprises manufacturières.

Un déficit de technophilie

Il est un axe d’action, voire de lobbying, au sujet duquel Dominique Demonté dit regretter une frilosité toute wallonne, empêchant selon lui d’aller plus loin. Le sujet épineux? La 5G.

“On ne dispose pas d’un cadre permettant le déploiement de la 5G en Wallonie. Nous continuons d’informer les pouvoirs publics des enjeux de la 5G, en apportant aussi toutes les informations utiles en matière d’impact sur la santé, pour l’énergie… 

Quand je vois comment fonctionnent mes collègues en Flandre, il est clair que la Wallonie est nettement moins technophile que la Flandre. C’est toujours beaucoup plus compliqué de convaincre de l’intérêt des technologies, de faire avancer le développement de certaines. Il y a déjà plusieurs POC 5G en Flandre, il n’y en a encore aucun en Wallonie.

Ce sont des domaines dans lesquels on prend du retard pour des raisons de culture ou de vision de la technologie. 

Je suis d’ailleurs inquiet par rapport au processus en cours, avec le groupe d’experts. J’espère, lorsque les conclusions sortiront, que le résultat ne sera pas mi-figue mi-raisin et que le gouvernement pour s’y appuyer pour avoir une véritable stratégie de développement de la 5G.”

La faute à qui?

Dominique Demonté reconnaît que les ministres successifs de l’Economie, de la recherche et du numérique – Marcourt, Jeholet, Borsus – “ont toujours été très sensibles aux potentiels du digital. Encore aujourd’hui, le ministre Borsus soutient la stratégie en matière d’IA, d’industrie du futur… Mais je constate parfois un décalage entre la vision et l’ambition politiques, d’une part, et les moyens qu’on y affecte, de l’autre. 

Dominique Demonté (Agoria): “On a en Wallonie un avantage important: l’AdN. Un lieu où l’on réfléchit, avec des gens agiles, avec une bonne vision des enjeux, qui font une bonne synthèse entre les enjeux économiques et sociétaux. Mais les moyens demeurent insuffisants.”

Si je prend l’exemple de l’industrie 4.0, c’est en gros un budget de 3,5 millions d’euros par an. Or, on compte en Wallonie environ 2.200 sociétés manufacturières. Faites le calcul. Cela revient à 1.500 euros par an et par entreprise pour l’accompagner dans sa transition.”

“Le côté positif, c’est qu’on a des priorités, une stratégie. Et un gros avantage par rapport à d’autres régions et c’est l’Agence du Numérique, un lieu où l’on réfléchit, avec des gens agiles, avec une bonne vision des enjeux, qui font une bonne synthèse entre les enjeux économiques et sociétaux.

Mais les moyens qu’on y met sont encore, à mes yeux, insuffisants si on veut être impactant. Les moyens wallons sont certes ce qu’ils sont. Au-delà, on a aussi des ministres pour qui le digital donne l’impression de ne pas être intéressant.”

Des regrets?

Y a-t-il parmi toutes les actions entreprises, parmi la liste de ces initiatives qu’évoque Dominique Demonté, des dossiers, des projets qui lui laissent un goût d’inachevé, voire de barque mal menée?

Il y en a un qui lui vient à l’esprit. Le déploiement, sur le terrain, de l’outil DigiScan. “Le déploiement est trop lent. Le taux d’adoption par les entreprises reste faible. Il aurait fallu engager une réflexion plus rapidement sur la manière de travailler différemment. C’est une réflexion qui vient seulement de débuter.”

Pourquoi cette lenteur ou ce manque d’adoption? “En fait, pour faire en sorte qu’un maximum d’entreprises effectuent ce scan, Agoria ne peut pas aller dans chaque entreprise. Je pense donc qu’on aurait dû davantage développer des partenariats avec des centres d’entreprise, des intercommunales, des invests… Pour toucher les entreprises au travers des structures qui font de l’accompagnement au sens large. On a eu tort de ne pas travailler à cette opérationnalisation.”

Pour conclure l’entretien, quel souhait formulerait, quel conseil donnerait Dominique Demonté à son successeur – homme ou femme?

“J’espère que cette personne pourra continuer à travailler dans le sens d’une approche partenariale – c’est nécessaire si on veut être impactant. Il faut par ailleurs rester proche des besoins des entreprises, continuer à faire la démonstration de l’importance de la technologie au sein d’une société. Ou encore travailler au lien entre le numérique et le green. Une nouvelle cellule spécifique Digital for Green est d’ailleurs en train de se mettre en oeuvre au sein d’Agoria.”

Le but: réfléchir à la manière dont les technologies peuvent avoir un impact sur l’environnement au sens large, au carrefour avec les enjeux énergétiques. “On peut bien évidemment agir au niveau des comportements individuels mais si on veut avoir un impact environnemental fort au niveau d’une région comme la Wallonie, il faut favoriser le développement de filières qui, grâce aux technologies, apportent des solutions sur des questions environnementales.”

Autre projet que son successeur reprendra sans doute: l’opérationnalisation d’un partenariat passé avec l’Awex, fin 2020, en vue de déterminer comment utiliser les outils numériques pour renforcer le développement des entreprises wallonnes à l’international. “Il y a là un besoin dont le constat a été fait par nos deux organisations.”