Open Source: le pragmatisme l’emporte sur (certaines) convictions

Dossier
Par Brigitte Doucet, Jean-Luc Manise · 12/09/2013

Sommaire

  1. Open source et pouvoirs publics: je t’aime moi non plus Open source et pouvoirs publics: je t’aime moi non plus Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 C’est plutôt en matière de mutualisation et d’interopérabilité que de soutien pur et dur au logiciel libre que les pouvoirs publics wallons et bruxellois se positionnent. Il n’empêche: le pacte du logiciel libre a été signé par les quatre grands partis francophones et le libre avance, lentement mais sûrement. Petite photographie bigarrée d’administrations où une commune wallonne sur deux utilise les outils Web libres d’IMIO tandis que les fonctionnaires desservis par l’ETNIC auront migré en janvier 2014 vers Microsoft Office 2007..
  2. CIRB et GIAL: du pragmatisme et pas de tabous CIRB et GIAL: du pragmatisme et pas de tabous Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Au-delà du souhait global de la Région bruxelloise et de la Ville de Bruxelles de favoriser les solutions libres et les standards ouverts, il n’y a pas de tabous. Plutôt un pragmatisme de bon aloi. Dicté par les circonstances et le contexte.
  3. Changement de paradigme pour le “business model” open source Changement de paradigme pour le “business model” open source Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Qu’il s’agisse d’IMIO, de l’ETNIC, du CIRB ou du GIAL, la question du modèle d’affaires open source se pose de la même façon. Et n’est guère différent de la problématique vécue dans le secteur privé. Pour un éditeur et un intégrateur, comme générer des revenus dans un modèle où les revenus licence ont disparu, où les développements métier peuvent être pris en charge par les équipes internes de développeurs des administrations et où la structure se rémunère sur les prestations de services d’installation, de maintenance et de support?
  4. L’ETNIC va migrer vers MS Office 2007 L’ETNIC va migrer vers MS Office 2007 Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 En 2010, l’ETNIC imaginait implémenter l’intégré bureautique Open Office. Mais le projet de migration de 2011 a avorté... faute d’un cadre budgétaire suffisant. Début 2014, ce prestataire de services IT pour les organes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, confirmera donc la suite propriétaire de Microsoft comme son standard de facto.
  5. L’open source belge: un paysage fragmenté L’open source belge: un paysage fragmenté Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Bien souvent les entreprises font de l’open source comme elles font de la prose: sans…
  6. Modèle suicidaire, l’open source? Modèle suicidaire, l’open source? Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Si l’on s’en tient à la définition stricte de l’open source, les développements sont l’oeuvre…
  1. Une question de compétences? Une question de compétences? Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Au-delà des applications hyper-classiques telles que le traitement de texte ou des solutions Web que…
  2. Au-delà de l’argument coût… Au-delà de l’argument coût... Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 S’orienter vers l’open source parce que “ce n’est pas cher” est aujourd’hui une perception qui…
  3. Pas d’open source sans communauté Pas d’open source sans communauté Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Se lancer dans l’open source est avant tout une question d’affinité, de tournure d’esprit. A…
  4. Gaëtan Delannay (GeezTeem): fourche et chemins de dissidence Gaëtan Delannay (GeezTeem): fourche et chemins de dissidence Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Les clients de Gaëtan Delannay, développeur open source, se situent en majorité dans le secteur…
  5. L’open source dans la Déclaration de Politique régionale L’open source dans la Déclaration de Politique régionale Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Voici ce qu’on pouvait lire dans la Déclaration de Politique régionale (wallonne) rédigée en début…
  6. Des “directives” pas toujours suivies… Des “directives” pas toujours suivies... Publié par Brigitte Doucet, 12/09/1313 Dans les pays voisins, des tentatives ont déjà été faites, pas forcément pour imposer obligatoirement…

Que ce soit au niveau de la Wallonie ou de la Communauté française (devenue entre-temps la “Fédé”), l’open source était bel et bien présent dans la Déclaration de Politique régionale, élaborée en tout début de législature. Mais entre la parole et l’acte, il y a souvent une distance, des nuances, des appréciations.

En Belgique, comme ailleurs, les pouvoirs publics oscillent entre “préférences au libre” et retour au pragmatisme, parfois guidé par des considérations peu conformes à l’objectivité.

Quatre ans après la Déclaration de Politique régionale, l’open source n’a guère progressé dans les cénacles publics.

Côté wallon, il y a certes eu la création de l’intercommunale IMIO, qui veut mettre un peu d’ordre dans les initiatives du libre qu’étaient Qualicité et CommunesPlone, jugées “concurrentes”, mais il est encore trop tôt pour juger des résultats. Qui plus est, son champ d’action se limite aux pouvoirs locaux.

A d’autres niveaux, rien de probant. “Pas de volonté manifeste […] On reste réaliste”, constate par exemple Robert Viseur, spécialiste en open source au CETIC.

Et le DTIC, le département IT de la Région, ne s’engage pas dans l’open source au-delà de l’architecture technique.

Du côté de Bruxelles, on constate même des reculs, pour raisons budgétaires et mauvaise anticipation. L’ETNIC, par exemple, ne déploiera pas Open Office.

A la Ville de Bruxelles, l’intention de déployer le libre pour les institutions scolaires et parascolaires a été mise en demi-sommeil. Même si “l’ambition demeure de migrer progressivement les infrastructures de la ville vers les modèles open source.”

Ce dossier fait un petit tour d’horizon de la situation et s’arrête sur un certain nombre de problématiques liées à la source libre- des problématiques qui s’appliquent d’ailleurs tant au secteur public qu’au secteur privé. Quelques exemples? Les conditions de viabilité des offres libres, l’évolution du “business model”, les motivations qui animent ceux qui optent pour le libre, les compétences requises, les aléas des communautés…

A découvrir, sans plus attendre, pour quelques euros.