Dans sa déclaration de politique régionale 2009-2014, le Gouvernement wallon avait pointé la nécessité de “favoriser d’autres comportements de mobilité”. L’une des mesures préconisées était d’améliorer le taux d’occupation des voitures “en développant significativement le covoiturage“.
C’est dans ce cadre-là qu’un appel à propositions a été lancé en 2012 afin de mettre en oeuvre un système de covoiturage “dynamique” (c’est-à-dire ne nécessitant pas de planification et de réservation de la part des usagers) qui aurait des accents de multi-modalité et de service universel. A terme, c’est en effet l’ensemble du territoire wallon (et au-delà) et l’intégration avec les autres moyens de transport et des plates-formes de covoiturage “concurrentes” qui sont visés.
L’appel à projet, aujourd’hui bouclé, n’attend plus que le feu vert de l’Inspection des Finances. Le déploiement du projet devrait démarrer cette année. Dans la foulée, des réflexions et études supplémentaires sont en cours pour constituer un réseau de parkings de covoiturage qui pourraient exploiter certaines places non occupées, appartenant à des propriétaires publics ou privés (surfaces commerciales, notamment).
Cette plate-forme de covoiturage, financée par la Région, vient s’insérer dans un paysage qui accueille déjà plusieurs acteurs. L’occasion pour nous de faire le portrait, dans ce dossier, de jeunes pousses telles Djengo ou Bip Bip Systems mais aussi de rappeler l’existence de la solution Carpoolplaza… partiellement financée par la Région. Si cela peut vous rassurer, les autorités réfléchissent à la manière de rendre les deux dossiers compatibles et d’optimiser les moyens financiers libérés.
La mobilité, bien entendu, ne s’arrête pas au seul covoiturage. Ce dossier fait donc aussi quelques petits détours.
Par les TEC qui, eux aussi, annoncent vouloir prôner la multi-modalité et la complémentarité des moyens de transport.
Par les chemins de fer où un projet de recherche, animé par des acteurs wallons, se penchent sur l’optimisation de la fluidité du trafic ferroviaire, à des fins non seulement de ponctualité mais aussi de rationalisation de la consommation électrique.
Par l’optimisation des trajets et modes de conduite de flottes de véhicules. A la manoeuvre, dans ce registre, la société namuroise Market-IP.
Autant de pièces dans le vaste puzzle, encore très enchevêtré et peu rationalisé, de la mobilité. Tout au long de la réalisation de ce dossier, l’une des constantes qui s’est dégagée est qu’au-delà des divers moyens technologiques que l’on peut y appliquer, le premier ressort sera celui de la conscientisation et du changement des habitudes. Tous les acteurs des divers projets évoqués en sont persuadés et, pour certains, ont redécouvert toute l’importance de ce paramètre.
Nous vous souhaitons en tout cas une bonne lecture de ce dossier.
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