Startup Weekend (Brussels 2013): imagination sans frontières

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Par · 31/05/2013

Comme souvent lors d’un “Startup Weekend”, la récente édition de Bruxelles a vu la rencontre de personnes venues de multiples horizons. Très jeunes en majorité, le week-end dernier, les participants avaient non seulement des compétences variées (développeurs, graphistes, marketeers, créatifs…) mais aussi des origines géographiques bigarrées. Le lieu où s’organisait le Weekend (la Solvay Brussels School, au coeur de l’ULB) n’y était évidemment pas étranger. Une riche confluence de talents, de perceptions, d’intérêts- l’espace de 54 heures.

Il était assez impressionnant de voir que plus d’un tiers des inscrits étaient venus pour “pitcher” un idée, parfois à peine dégrossie, parfois pas définie du tout, mais parfois aussi déjà élaborée, fruit d’une réflexion et d’une petite analyse de marché.

Nous avons déjà eu l’occasion de parler, brièvement, des lauréats. Mais il y avait aussi, parmi les 14 autres équipes qui ont phosporé pendant le week-end, quelques idées qui témoignaient d’une certaine originalité.

Frimgle: une solution qui permet aux internautes d’exprimer de manière concrète l’intérêt que suscite chez eux une vidéo publicitaire on-line. Quoi de plus simple que d’ajouter un “call-to-action” à la fin de la vidéo (formulaire à remplir, champ où indiquer son adresse mail pour être contatcé par la société qui fait ainsi la promotion d’un produit ou service…). “Les annonceurs pourraient ainsi collecter directement des leads qualifiés.” Clientèle visée: les agences de pub, les directeurs marketing, les responsables de campagnes promotionnelles via réseaux sociaux…

Petite particularité du pitch de l’équipe Frimgle: elle avait immédiatement formulé son “exit strategy”. A peine née, l’idée pensait donc déjà à séduire un repreneur potentiel. Etaient alignés les usual suspects: grands réseaux sociaux du genre Facebook, plates-formes vidéo comme Vimeo ou Daily Motion, ou encore les agences de création de vidéo publicitaires. Ce n’est plus avoir de la suite dans les idées, c’est viser la suite avant le prologue.

MyTrendyBox, une application mobile destinée aux jeunes enfants (tranche d’âge: 6-12 ans) leur permettant de créer. Il leur suffirait de choisir les formes et couleurs pour créer leurs propres petits accessoires artisanaux (bracelets et petits colliers de perle…) qui seraient- et c’est là l’originalité- produits via impression 3D et fournis aux créatifs en herbe en l’espace de quelques jours. Sorte de solution plasticine à l’ère du Web. Marketing viral assuré via les cours d’écoles ou réseaux sociaux.

Deux projets visaient l’organisation de voyages pour personnes ayant peu de temps à y consacrer.

TripBox imaginait de créer un portail en-ligne qui proposerait des “voyages à consommer”. Sorte d’agence de voyage virtuelle via laquelle un voyageur pourrait sélectionner un voyage préprogrammé correspondant à son attente.

Il lui suffirait de piocher dans une réserve d’“ingrédients” (adresses d’hôtel, cartes de l’endroit, numéros de compagnies de taxi…) que seraient les expériences vécues de personnes ayant déjà visité telle ou telle région ou ville.

L’équipe espérait constituer un répertoire de 50 voyages possibles d’ici la fin de l’été, sur base de recommandations et témoignages de blogueurs.

Tripify se basait, lui, sur le principe d’une sélection automatique de destinations sur base d’un certain nombre de critères introduits (le système fait le reste): fourchette de température désirée, rayon géographique à respecter, types d’activités voulues sur place…). Pour intéresser et fidéliser le client potentiel, l’idée émise était de créer un ensemble de services à proposer avant et après le voyage: information régulière sur la destination choisie, suivi via des conseils et offres contextualisées (par exemple, cours de tennis, infos sur la vente de vêtements de plongée…)

Time4Share: une idée de plate-forme de crowdsourcing qui ferait se rencontrer des entrepreneurs et porteurs de projet et des personnes présentant des compétences spécifiques dont ils ont besoin pour faire démarrer leur société. Jusque là rien de très affriolant. L’originalité se nichait dans le fait que l’entrepreneur ne paierait pas les prestations en espèces mais les rémunérerait sous forme d’actions dans sa société. Les personnes proposant compétences et talents pourraient s’enregistrer gratuitement sur la plate-forme tandis que les entrepreneurs paieraient 150 euros par profil valable retenu. L’équipe Time4Share a par ailleurs été l’une des seules à chiffrer l’investissement dont elle aurait besoin, selon elle, pour monter son projet: 70.000 euros pour développer la plate-forme et monter la campagne marketing.

Fall Detector: application mobile qui détecte, grâce aux capteurs intégrés dans le smartphone, la chute d’un motard ou d’un cycliste. En cas de chute, le terminal préviendrait automatiquement la famille, les proches et/ou les services de secours, et fournirait à ces derniers de premiers détails sur les spécificités médicales de la personne (groupe sanguin, hypertension…).

Pour éviter les “false positive” (une chute sans conséquence ou un smartphone qui échappe des mains), l’envoi d’une alerte serait conditionné à la confirmation orale par l’usager qu’il y a blessure.

Premier public cible: les motards eux-mêmes. Dans un deuxième temps, l’équipe envisageait de proposer la solution, en white label, aux compagnies d’assurance et aux fabricants de terminaux. Avant de penser à élargir les publics-cibles: personnes pratiquant des sports dangereux (ski…), personnes âgées…