Opération “signature de la Charte du Numérique Responsable” ce 22 avril

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Par · 12/04/2021

Le 22 avril, une opération à la fois symbolique et fondatrice verra un certain nombre d’entreprises et d’organisations belges signer la Charte du Numérique Responsable. Cette charte, née en France et étendant désormais son influence dans d’autres pays européens – en ce compris chez nous via l’Institut du Numérique Responsable, officiellement lancé en octobre 20020.

Soulignons d’emblée que nul n’est besoin de se faire membre de cet institut pour pouvoir signer cette charte et s’engager en faveur d’un “numérique responsable” au quotidien.

Qui peut signer et s’engager? Des entreprises – quelle que soit leur taille ou leur orientation économique -, des associations, des ONG, des acteurs et services publics… On retrouve d’ailleurs cette typologie éclectique parmi les quelque 120 signataires qui ont déjà franchi le pas en France (voir la liste des signataires ici). Idem parmi ceux, encore peu nombreux à ce jour (moins d’une dizaine), qui ont promis de le faire en Belgique. 

Près d’une cinquantaine d’acteurs locaux ont suivi, sur ce thème, deux webinaires d’information organisés fin mars par l’ISIT (Institute for Sustainable IT), l’Institut belge du Numérique Responsable. Quelques noms piochés parmi les participants, convaincus par la Charte: Climact, la Province de Liège, la Stib, la Croix-Rouge, Oxfam…

Un “numérique responsable” multi-facettes

Le “numérique responsable” tel que veulent le défendre et le promouvoir les différents instituts du numérique responsable (France, Belgique, Suisse) recouvre une panoplie de problématiques: prise en compte de l’impact environnemental, inclusion numérique, impact sociétal, éthique…

Quels sont les engagements que prennent les signataires de la charte? Voici les actes et comportements qu’ils s’engagent à appliquer et pratiquer:

– optimiser les outils numériques pour limiter leurs impacts et consommations – et ce, à chaque stade de leur cycle de vie, depuis leur conception jusqu’à leur mise au rebut
– développer des offres de services accessibles pour tous, inclusives et durables, pour lutter contre l’exclusion sociale, les méfaits ou dérives de l’individualisation et de l’obsolescence matérielle et logicielle
– déployer des pratiques numériques éthiques et responsables via notamment un usage du numérique transparent et éthique, une promotion de la diversité et du respect des conditions de travail et d’usage
– rendre le numérique mesurable, transparent et lisible
– favoriser l’émergence de nouveaux comportements et valeurs (bien-être au travail, qualité de vie, inclusion…).

Plus d’informations sur ce qu’implique chacune de ces “dimensions” du Numérique Responsable via le site de l’INR (l’Institut français du Numérique Responsable). Olivier Vergeynst, initiateur de son petit frère belge ISIT, souligne que la Charte destinée à être signée par des acteurs belges déménagera bientôt vers un site INR européen…

Source: INR

Un document symbolique… pour commencer

Signer la Charte du Numérique Responsable n’est (encore) qu’un engagement moral. Sans vérification réelle. “Nous nous engageons dans une démarche progressive”, déclare Olivier Vergeynst. “Dans l’état actuel des choses, l’engagement reste purement moral. Sans audit à la clé. Le but est de sensibiliser et, pour les signataires, de sensibiliser et de témoigner eux-mêmes, en interne et en externe. Et ce, dans les différents aspects que recouvre le numérique responsable: environnemental, sociétal, égalité homme-femme, accessibilité de services numériques, protection des données, utilisation correcte des données, Intelligence Artificielle éthique…”

L’étape de la labellisation viendra plus tard. Elle a d’ailleurs déjà commencé à prendre forme en France, avec possibilité d’audit externe. Le label est conçu et octroyé par l’agence Lucie après audit par les bureaux Veritas ou SGS.

Ces trois acteurs pourront d’ailleurs entrer en jeu pour la future labellisation belge. “L’idée sous-jacente que nous voulons concrétiser se définit davantage en termes de plan d’amélioration continue de la part des signataires. Pour obtenir le label, il faudra pouvoir démontrer avoir déjà jeté un minimum de bases. Et le processus de révision s’effectuera tous les trois ans.”

Rendez-vous le 22 avril

Conditions sanitaires obligent, la première cérémonie de signature de la charte, en Belgique, s’effectuera en distanciel, avec diffusion vidéo. Stay tuned! 

La cérémonie de signature prendra donc la forme d’une série de capsules vidéo où des sociétés, associations et services désireux de s’engager et ayant déjà signé électriquement la charte avant le Jour J viendront présenter cette signature sur un document fourni par l’ISIT et expliquer le pourquoi et le comment de leur démarche. 

Comment s’engager et signer cette charte? En vous rendant sur le site de l’ISIT, en s’identifiant afin de pouvoir télécharger le document et le signer électroniquement (YouSign). Suite à cette étape, l’ISIT fera parvenir les documents nécessaires accompagnés de recommandations en matière de numérique responsable. Ne restera plus aux signataires, s’ils le désirent, qu’à préparer une courte capsule vidéo en mode témoignage.