MIC Brussels lance un “digital quiz” pour les PME de la région

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Par · 14/01/2021

Le MIC (My Innovation Center) Brussels lance une action qui, dans une certaine mesure, rappelle l’idée de DigiScore concrétisée, côté wallon, par l’Agence du Numérique (le DigiScore étant, pour rappel, un outil en-ligne de mesure de maturité numérique des entreprises par auto-évaluation – nous vous en parlions ici).

En effet, Le MIC bruxellois dévoile un “DigitalQuiz”, permettant aux PME bruxelloises, de tout secteur, d’auto-évaluer leur niveau de transformation numérique en répondant pour ce faire à une série de questions structurées en cinq thèmes. L’outil a été développé avec société bruxelloise de conseil Kammco (spécialisée dans l’accompagnement de “PME en croissance” – modèle d’affaires, plan financier, levée de fonds, transformation numérique…) et a le soutien de hub.brussels, l’Agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise.

Objectif annoncé: “aider à saisir les opportunités numériques, les guider dans leur transition numérique”, en particulier pour faire face aux effets induits par le Covid et le financement pour leurs activités, voire leur modèle commercial existant et leur pérennité. “Cette initiative incite les entreprises à réfléchir à leur situation actuelle et à se remettre en question. Nous sommes convaincus que cela permettra une sensibilisation et une conviction accrues qu’il existe des opportunités numériques à exploiter dans chaque entreprise ou secteur”, déclare Cécile Jabaudon, directrice du MIC Brussels.

Cinq thématiques

Les 25 questions sont organisées en cinq thématiques: équipement et infrastructure ; ventes et relations client ; achats et relations fournisseurs ; volet administratif, RH et financier ; stratégie et modèle commercial.

Comme pour le DigiScore wallon, une fois rempli le questionnaire génère automatiquement un “score de maturité”, par thématique, ainsi que de petits conseils permettant aux entreprises d’identifier plus précisément les mesures qu’elles peuvent prendre pour améliorer ou réorienter leurs projets et efforts de transformation numérique. “Ils servent surtout de repère aux PME pour évaluer leur parcours digital. C’est un excellent outil pour provoquer l’introspection et donner aux entreprises un coup de pouce vers un avenir plus digital”, indique Cécile Jabaudon.

Des questions simples, rapides

Cinq minutes chrono. C’est le temps que les PME devront consacrer à ce (speedy) quiz, selon le MIC Brussels. Autant dire qu’il ne pourra servir que de déclencheur éventuel. A chaque question, la PME est invitée à cocher l’une des cases d’“état”: « Pas fait », « Planifié », « En cours » ou “Fait”. La liste de questions permet toutefois de dresser un tableau assez large en termes de processus et de solutions – de la plus minimaliste à la plus évoluée.

Exemples de questions?
– “Vos collaborateurs sont-ils équipés pour travailler en temps réel et à distance ? (smartphone, tablettes, PC portable)?
– Au-delà de l’email, utilisez-vous des outils digitaux pour améliorer les échanges avec vos collaborateurs (exemples: outils de chat, de gestion des tâches, outil de collaboration, de gestion de projets, de visio call)?
– Avez-vous mis en place une stratégie de marketing digital pour promouvoir vos biens et services via site, réseaux sociaux?
– La gestion de vos stocks et les commandes de réassort sont-elles digitalisées?
– Avez-vous mis en place des tableaux de bord automatisés qui vous permettent de suivre les projets en cours ainsi que les performances opérationnelles et financières de votre entreprise ?
– Disposez-vous d’un plan d’action envers les enjeux de cybersécurité et de gestion des données tant récoltées que générées pour votre entreprise?
– Avez-vous revisité votre modèle d’affaires en y intégrant les enjeux du numérique (nouveaux produits, modèle de prix sous forme d’abonnement, intégration de l’intelligence artificielle dans le traitement de données, etc.)”

A qui ou à quoi serviront les données collectées?

Rappelons ici que le MIC Brussels, après son changement de dénomination – le Microsoft Innovation Center s’étant morphée en My Innovation Center – demeure une initiative public-privé, avec un Microsoft moins directement aux commandes (le siège central américain n’en fait plus un axe d’action) mais toujours largement impliqué, aux côté de la Région.

Cécile Jabaudon (MIC.brussels): “Les données collectées dans le cadre du DigitalQuiz seront utilisées pour rédiger un rapport par le mic.brussels sur les tendances observées et permettra de définir les besoins des PME.”

Dès lors, à quoi serviront les données collectées dans le cadre de ce quiz – au-delà des indications et axes d’intervention que les entreprises elles-mêmes pourront en tirer?

“Les données collectées dans le cadre du DigitalQuiz seront utilisées pour rédiger un rapport par le mic.brussels sur les tendances observées et permettra de définir les besoins des PME. Les données seront anonymisées”, précise Cécile Jabaudon. 

Le MIC ne sera pas forcément le seul destinataire de ces données. En effet, le centre précise sur son site que “ces données sont traitées conformément à l’intérêt légitime que mic.brussels poursuit et qui est d’encourager la digitalisation des entreprises bruxelloises et aux missions d’intérêt public de hub.brussels. Ces données peuvent être partagées avec des prestataires de services auxquels ont été confiées certaines activités sous-traitées, à l’instar d’un prestataire d’hébergement.” 

Dans le cadre du quiz, d’autres données, ayant plus spécifiquement trait au type de PME qui y participent, seront également récoltées – nom de la société, personne de contact, coordonnées, numéro de TVA, nombre d’employés. Ces données, à caractère plus spécifique, serviront à “recontacter les participants à d’autres fins que le quiz”. Et ce, moyennant un consentement distinct que chaque participant du quiz est invité à donner (ou refuser).

“Si le consentement n’est pas donné ici, le participant ne recevra typiquement pas notre newsletter ou celle de hub.brussels. S’ils le donnent, ils seront informés de nos activités et de celles de hub.brussels”. 

Quant au cas spécifique de Kammco, partenaire pour la conception de l’outil, “il n’a pas accès aux données mais aura accès, s’il le souhaite, au rapport regroupant les tendances.”