La Wild Code School s’ouvre aux cours du soir

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Par · 19/12/2018

A la mi-janvier, le 19 plus précisément, l’antenne bruxelloise de la Wild Code School entamera un cycle de formations pour des personnes ayant déjà un emploi mais désireuses d’ajouter des compétences en programmation à leur acquis. Jusqu’ici, cette “école de codage” d’origine française, qui s’est récemment implantée à Bruxelles, proposait uniquement, comme ses homologues, des cours en journée.

Une certaine demande lui est toutefois parvenue, soit émanant d’entreprises, soit de personnes actives qui, ayant déjà un emploi, ne peuvent passer par la formation de jour qui exige de consacrer cinq mois de son temps en formations. La Wild Code School a estimé que la demande locale était suffisamment forte pour tenter l’expérience d’un programme d’apprentissage du code en soirée. C’est une première pour cette école: jamais jusqu’ici les implantations françaises, dont les premières ont vu le jour voici quatre ans, n’ont initié ce genre de programme. L’expérience bruxelloise servira donc de test.

Contenu de la formation: compétences en programmation back-end. Le choix entre php et Java doit encore être précisé.

Sebastiano Olivo: “Imaginer la manière dont les entreprises pourraient prendre en charge le coût de la formation en programmation pour leurs employés.”

Durée de la formation: un an, à raison de deux soirées par semaine et d’un samedi sur deux.

Nombre de places disponibles: 15. Cinq candidats se sont pour l’instant inscrits et en passent par un petit parcours de validation, pendant lequel leur motivation et leurs aptitudes de base sont vérifiées. Plusieurs sociétés ont par ailleurs pris contact avec l’école mais aucune inscription, de leur côté, n’a encore été enregistrée

“Nous sommes en phase de discussion afin d’imaginer la manière dont le coût de la formation pourrait être pris en charge par les entreprises, grandes ou petites, qui inscriraient des employés, la formation étant alors gratuite pour ce derniers”, déclare Sebastiano Olivo, formateur (JS, React) à la Wild Code School de Bruxelles.

Contrairement aux apprenants qui suivent la formation de jour (orientée tant back-end que front-end et incluant un stage de deux mois), les “wilders” du soir n’auront pas l’occasion de faire un stage, dans la mesure où ils travaillent déjà en journée. Par contre, ils devront travailler, en équipe, sur un projet concret qui leur sera proposé par le formateur.

Les leçons du hackathon Gambit

Récemment, plusieurs apprenants de la Wild Code School de Bruxelles ont participé au hackathon organisé par la fintech liégeoise Gambit Financial Solutions. Relire l’article que nous y avons consacré.

Pourquoi avoir décidé de participer à ce hackathon et les participants en ont-ils retiré du positif? “Tant pour l’école que pour les étudiants, le résultat a clairement été positif”, estime Sebastiano Olivo. “Nous avions quelques appréhensions dont nous avons discuté, au préalable, avec l’équipe de Gambit. En effet, nos étudiants ne pouvaient guère faire le poids face à des étudiants venant de hautes écoles ou d’université, ou à des professionnels. Nos étudiants étaient en effet des quasi néophytes, ayant démarré leur formation seulement six semaines plus tôt, avec un bagage souvent inexistant au départ.

La réponse que nous avions eue, avant le hackathon, de Gambit était que ce serait de toute façon une bonne expérience, pour toutes les parties concernées, aussi longtemps que les participants étaient motivés.

Au hackathon Gambit, l’équipe de la Wild Code School avait décroché un prix pour son application Piggy…

Tout au long du week-end, notre équipe a été encadrée tant par un de nos formateurs que par les coachs de Gambit. Le fait est qu’en termes de technicité pure, nous n’avions pas le même niveau que les autres équipes mais la motivation a joué en notre faveur.

Nos étudiants étaient réellement motivés et ont fait étalage de leur volonté tout au long du week-end, nuit blanche incluse. L’évaluation des projets s’est par ailleurs faite selon trois optiques: la technicité, la qualité de l’idée et le côté humain, notamment la qualité d’interaction des participants et leur compréhension des attentes d’une entreprise.

Au-delà du prix qu’a remporté l’équipe [Ndlr: pour un prototype d’appli “d’épargne pédagogique”, baptisée Piggy, aidant les jeunes enfants à maîtriser le concept d’épargne], l’expérience fut précieuse pour eux et leur a donné une énergie nouvelle pour continuer la formation.”

Ils n’ont d’ailleurs pas manqué de “pitcher” leur projet à leurs condisciples. Par ailleurs, le concept de hackathon est également cultivé, en interne, au sein de la Wild Code School.

Pendant trois jours, en cette veille de Noël, les apprenants se mesurent entre eux via un hackathon intra muros. Dans le même temps, les autres implantations (françaises) de la Wild Code School sont pour leur part engagées dans un hackathon organisés avec des partenaires externes.

A l’avenir, le site de Bruxelles devrait s’aligner sur les pratiques hackathoniennes de ses homologues, tous les sites – en ce compris les trois nouveaux qui devraient bientôt s’ouvrir à Madrid, Lisbonne et Berlin – échangeant entre eux à propos de leurs concours respectifs.

4 projets en cours

Les 14 apprenants inscrits au programme de jour de la Wild Code School ont récemment commencé à plancher, en quatre groupes, sur des projets bien réel proposés par des entreprises ou des indépendants. Au menu?

– développement d’une nouvelle plate-forme Web et d’une appli pour un cercle d’entrepreneurs qui ne communique encore, jusqu’ici, que sur les réseaux sociaux
– développement d’une appli qui servira d’outil pour les vendeurs en magasin pour une enseigne de sous-vêtements haut de gamme
– ou encore une solution de création de calendriers personnalisés pour une créatrice indépendante.