Digital Attraxion: nouveau casting pour l’accélérateur hennuyer

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Par · 07/09/2017

En mai, quelques semaines à peine après son inauguration officielle (mais il était déjà actif en coulisses), l’accélérateur hennuyer de start-ups numériques Digital Attraxion voyait son directeur, Guillaume Béland, lui remettre sa démission. Officiellement, pour se consacrer à nouveau pleinement à ses propres activités de “start-uper”. Moins officiellement, il se dit que la complexité des rouages hennuyers, la dure et souvent surréaliste réalité de nos régions n’ont franchement pas contribué à retenir ce Québécois à l’accent fleuri…

Guillaume Béland n’a toutefois pas totalement coupé les ponts avec Digital Attraxion puisqu’il s’est engagé à lui consacrer un à deux jours par semaine, en tant que coach, en tout cas jusqu’au printemps prochain. Pour la suite, une décision sera prise en fonction des disponibilités de l’un et des besoins de l’autre.

Son départ n’en constituait pas moins une mauvaise surprise qui faisait en outre mauvais genre et forçait le conseil d’administration à se transformer dare-dare en chasseur de tête.

Nouvelle équipe

Pas mal de changements ont donc été décidés tout récemment et devraient être entérinés ce vendredi par le conseil d’administration.

Sébastien Doyen, nouveau directeur de Digital Attraxion

Le poste de Guillaume Béland sera désormais entre les mains de Sébastien Doyen, lui-même impliqué dans la création et la gestion de start-ups. On retrouve par exemple son nom derrière les aventures de Visiturn (optimisation de “trafic” clients sur les sites e-commerce), OneWeb Luxembourg ou encore WooRank, dont il fut le directeur business development pendant près de deux ans.

Il consacrera quatre-cinquième de son temps à Digital Attraxion, se réservant un jour par semaine pour les start-ups dans lesquelles il a investi et est parfois administrateur.

Pour assurer le 5ème cinquième-temps, Digital Attraxion a choisi Thierry Huart-Eeckhoudt. Patron de ShareBox, une start-up qui s’est essentiellement fait connaître au travers de son programme 1001 Belges, il est par ailleurs lui-même coach de start-ups dans le cadre du programme initié à travers toute la Wallonie par Creative Wallonia Engine (l’agence créée sur les bases des initiatives NestUp et dont ShareBox fut l’une des start-ups “accélérées”).

Denys Bornauw, quant à lui, qui avait travaillé en binôme avec Guillaume Béland, reste directeur en charge des relations avec les corporate (grandes entreprises et acteurs économiques majeurs du Hainaut) et a été désigné pilote du programme d’accélération MoveUp en démarrage – un programme dont nous vous parlerons plus longuement demain.

Des relais locaux

Qu’en est-il du côté de la “coordination locale” destinée à assurer le maillage et la proximité avec les 3 points majeurs d’ancrage et d’action que sont Tournai, Mons et Charleroi?

Comme les structures locales d’accompagnement de start-ups seront davantage impliquées dans les activités pilotées par Digital Attraxion (voir ci-dessous), l’espoir de l’accélérateur est de pouvoir confier ce rôle à des référents issus de chacune des 3 structures concernées que sont Entreprendre.Wapi à Tournai, LME (La Maison de l’Entreprise) à Mons, et le Centre Héraclès à Charleroi.

Le principe en est déjà acquis – et appliqué – à Tournai où le référent (agent de liaison) de Digital Attraxion sera Thierry Van Kerm. Ce consultant en business development opère à la fois pour Entreprendre.Wapi et l’intercommunale IDETA et fut pendant deux ans animateur économique chez LME (antenne de Tournai).

A Mons, la décision doit encore être prise. A Charleroi, le choix risque d’être plus long ou moins durable dans le temps en raison de la restructuration du paysage et du petit jeu de chaises musicales qui se déroulera dans le contexte du lancement de Charleroi Développement (organisme qui veillera au déploiement du plan CATCh – CATalyst 4 Charleroi).

Petit changement de méthode

Pendant l’été, les responsables de Digital Attraxion se sont par ailleurs penchés sur la manière dont les activités seraient déployées au service des start-ups à accélérer.

Deux niveaux d’action ont émergé des réflexions. L’accompagnement, au quotidien, des start-ups qui se situent encore à un stade moins avancé de leur développement (par exemple, celles identifiées comme prometteuses à la sortie d’un Startup Camp) reposera essentiellement sur les épaules des structures d’accompagnement telles qu’Entreprendre.Wapi, LME et le Centre Héraclès.

Ces start-ups bénéficieront d’un accompagnement de trois mois, avec co-financement de leurs besoins par Digital Attraxion, selon un budget pouvant varier entre 15 et 25.000 euros.

L’accélérateur hennuyer a donc quelque peu revu sa position par rapport au scénario de départ (relire notre article), décidant finalement de ne pas trop empiéter sur le pré-carré des structures d’accompagnement existantes et d’éviter de dupliquer un rôle déjà assuré.

Le rôle de Digital Attraxion se reconcentrera plus spécifiquement sur les start-ups plus mûres, pour un accompagnement de 6 à 9 mois, avec coachs dédiés et un accès à un financement pouvant aller jusqu’à 100.000 euros. Autre avantage pour ces start-ups: profiter des ateliers thématiques organisés dans le cadre du nouveau programme d’accélération MoveUp (programme spécifique et plus thématique – dont nous vous parlerons donc demain).

Le nouveau directeur de Digital Attraxion, Sébastien Doyen, se concentrera sur la sélection et le suivi des projets et des start-ups bénéficiaires de cet accompagnement au plus long cours, supervisant par ailleurs le travail des coachs. Denys Bornauw, lui, s’occupera du programme thématique MoveUp.