Tessares: accord commercial en bonne et due forme avec Proximus

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Par · 17/05/2017

Petit retour en arrière: en juin dernier, Proximus décidait de procéder à un test grandeur nature, à Frasnes-lez-Anvaing, d’une technologie permettant de “doper” les débits Internet sans devoir moderniser les connexions existantes.

Le coup de baguette magique est procuré par une technologie développée par la start-up Tessares, dans laquelle l’opérateur belge a d’ailleurs pris une participation. Cette technologie s’appuie sur le protocole Multipath TCP (MP-TCP) pour agréger et optimiser les bandes passantes disponibles (xDSL, LTE, 4G…).

En agrégeant les capacités xDSL et 4G ou LTE, il devient possible de gommer, du moins en partie, ces fameuses “zones blanches” (ou grises) où les utilisateurs Internet voient encore leur connexion pédaler joyeusement dans la semoule. En cause: une infrastructure qui ne relaie pas suffisamment bien le signal xDSL pour cause d’éloignement du ROP (Remote Optical Platform). Et on sait que les opérateurs rechignent à investir plus dynamiquement dans les zones ou simplement dans les rues “reculées”.

Le projet-pilote effectué à Frasnes-lez-Anvaing, auprès de quelques centaines de clients, s’étant révélé probant, Proximus a décidé de passer à l’étape suivante.

Elle se concrétisera, d’une part, par une extension des tests-pilotes à un plus large panel d’utilisateurs, dans le cadre d’un “Live User Test” national qui permettra de préparer et valider, d’ici fin 2017, un éventuel déploiement commercial généralisé. Cette solution est destinée aux clients Proximus habitant dans des zones très éloignées d’un ROP (Remote Optical Platform) – plus communément appelé “armoire de rue” – et souffrant donc d’un affaiblissement sensible du signal.

3 contrats pour Tessares

Autre volet de cette nouvelle étape: la signature d’un contrat commercial en bonne et due forme entre Proximus et Tessares. Les termes n’en ont pas été dévoilés mais il court sur plusieurs années et “représente une bonne nouvelle pour notre société”, se réjouit Denis Périquet. C’est en effet une promesse de rentrée d’argent, sous forme de vente de licences logicielles, mais aussi une sorte d’imprimatur pour la jeune pousse néolouvaniste, une validation officielle de l’intérêt de sa solution. Même si elle n’a pas attendu ce contrat pour convaincre d’ores et déjà d’autres opérateurs. A l’étranger.

Un contrat a ainsi été signé avec une filiale de l’opérateur nordique Telia qui est active sur le marché lituanien. Et, dans ce pays, c’est d’emblée une phase de déploiement à grande échelle qui est lancée, avec équipement de “plusieurs milliers de clients dès la fin de cette année.”

Un deuxième contrat avec un opérateur mobile dans un pays proche de la Belgique devrait être dévoilé d’ici la fin du mois. Pour une phase-pilote qui concernera plusieurs centaines d’abonnés.