Andaman7: les ambitions 2017

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Par · 16/05/2017

Un peu plus d’un an après le lancement grand public, sur smartphone, de son appli “dossier médical perso” Andaman7 (l’appli mobile avait initialement été développée pour tablettes), A7 Software fait un premier bilan mais, surtout, continue de préparer l’avenir.

Ce dernier passera par la sortie d’une version 2.0 avant (ou pendant) l’été et, sans doute d’ici la fin de l’année, par une nouvelle levée de fonds destinée à lui donner des moyens pour une extension géographique.

Patient – et professionnel – participatif

Andaman7 affiche aujourd’hui plus de 11.000 utilisateurs enregistrés au compteur. Autrement dit, d’utilisateurs réels qui sont passés à l’acte après avoir téléchargé l’appli sur leur smartphone et tablette. La toute grande majorité d’entre eux (93%) sont des patients. Les professionnels (médecins, kinés, infirmières…) sont donc, mais assez logiquement, minoritaires. Ce qui n’empêche nullement A7 Software d’être condamnée à étendre son registre d’utilisateurs professionnels pour pouvoir réellement s’imposer sur le marché.

L’adoption de la solution par les généralistes et les spécialistes devra passer par du marketing, du buzz viral et/ou la pression qu’exerceront les patients conquis par l’appli. L’adoption par des professionnels pourrait par ailleurs être quelque peu dopée par des contrats avec des hôpitaux. Le CHU de Liège a été le premier à ouvrir son enceinte à ce nouveau venu participatif. D’autres devraient suivre à courte ou moyenne échéance, du côté de Liège et de Bruxelles notamment…

Après quelques mois, le résultat est considéré comme probant par la start-up liégeoise (Boncelles).

“Plus de 1.000 utilisateurs ont demandé et reçu leurs données du CHU de Liège pour les utiliser dans Andaman7. Pour certains, cela se chiffre à plusieurs centaines de documents!”, indique Vincent Keunen, patron d’A7 Software. “Cela inclut tout l’historique du patient puisque le CHU a numérisé les documents papier datant d’avant l’époque des dossiers informatisés et les as insérés dans le dossier médical électronique.”

Vincent Keunen (A7 Software): “Il y a clairement une montée en puissance. Voici un an, suite au lancement grand public de l’appli, nous enregistrions en moyenne 5 inscriptions [d’utilisateur] par jour. Depuis quelques mois, le rythme moyens est de 20. Sept jours sur sept…”

Petite statistique davantage technique: 54% des utilisateurs actuels d’Andaman7 sont des partisans d’Android, contre 46% d’inconditionnels de l’iOS ; 70% utilisent l’appli sur un smartphone, 30% sur leur tablette.

Andaman7 v2.0

La nouvelle version, qui sortira à l’été et sera disponible pour les environnements iOS et Android, bénéficiera tout d’abord d’une interface quelque peu remaniée, destinée à rendre la navigation et l’utilisation des différentes fonctions et sections de l’appli plus faciles et visuellement plus fluides.

Un “ruban” alignera des icônes donnant directement accès aux diverses sections (données personnelles, documents, résultats d’analyse, historique des consultations, allergies, contacts…). Plus besoin, comme c’est le cas actuellement, de revenir plusieurs écrans en arrière, jusqu’à la page d’accueil, pour retrouver son chemin.

Autres nouveautés devant également faciliter l’utilisation:

  • une ligne de temps qui permettra de visualiser la chronologie d’éléments ajoutés au fil du temps au dossier médical
  • un potentiel de partage de données plus souple et plus fonctionnel (vue sur les partages déjà effectués, ajout de nouveaux destinataires, avec sélection du type d’infos qu’on accepte ou non de partager avec telle ou telle personne dans son “cercle de confiance”, possibilité de désactiver un partage…)
  • des filtres (par section, par format de document) et fonctions de tri (par date, par ordre alphabétique, par type de document…). Ces deux potentiels étaient devenus une nécessité en raison du volume de documents que certains utilisateurs accumulent dans leur petit dossier médical perso mobile. “Plusieurs centaines pour certains”, comme l’indiquait ci-dessus Vincent Keunen. Un volume qui rendra sans doute nécessaire à terme un petit “compagnon de stockage” qui viendrait soulager la mémoire du smartphone ou de la tablette et auquel A7 Software pense depuis quelque temps.

De l’argent pour quoi faire?

A7 Software a déjà réussi une belle levée de fonds fin 2015, récoltant 1,3 million d’euros auprès d’investisseurs privés et institutionnels relire notre article.

Aujourd’hui, elle en prépare (ou espère, en tout cas) une nouvelle qui devrait intervenir d’ici la fin de l’année. Son ampleur est encore indéterminée. Aucun objectif réellement précis n’a été fixé – tout dépendra bien évidemment du degré de conviction de ceux qui embarqueront ou dénoueront à nouveau les cordons de la bourse.

Le but recherché, en tout cas, est de poursuivre et d’élargir la pénétration du marché. Et cette fois, la principale cible sera plus que probablement le marché américain où plusieurs missions d’exploration, avec contacts concrets avec divers hôpitaux, sur les deux côtes océaniques, ont été menées en 2016.

A l’heure actuelle, l’équipe d’A7 Software compte 12 personnes. Parmi les “recrues” les plus récentes, citons le directeur opérationnel, Philippe Lemmens, depuis de longues années dans le secteur IT (c’est un ancien d’Apple, de Belgacom et de Telenet) et qui officie depuis quelque temps coach en innovation, gestion, stratégie et marketing) pour start-ups.

Autres nouveaux venus: David Levesque, de nationalité américaine, chargé du développement commercial sur le marché américain (il opère au départ de la Silicon Valley) et Rim Homsy, son homologue pour le marché belge, qui a travaillé, par le passé, pour GSK ou encore pour Unipharma.