Levée de fonds et nouvelle plate-forme pour l’appli santé Andaman7

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Par · 03/11/2015

A7 Software annonce l’arrivée d’une version smartphone (iPhone) de son application Andaman7 (gestion personnelle du dossier patient), destinée jusqu’ici exclusivement aux iPad. Relire l’article que nous lui avions consacré. 

L’appli a légèrement été adaptée afin de correspondre aux dimensions spécifiques d’un smartphone (rien que pour les systèmes visés – Apple iPhone 4, 5 et 6 -, quatre tailles d’écran ont dû être prises en considération).

La jeune société en a aussi profité pour améliorer certains aspects. Outre le réaménagement de certains écrans afin de faciliter la navigation (les mêmes améliorations seront transposées, à terme, dans la version pour tablette), la fonction de partage du dossier entre patient et médecin a été repensée. Il est désormais possible de ne partager qu’une partie du dossier, là où c’était précédemment la règle du “tout ou rien” qui prévalait. Désormais, un patient peut choisir, en fonction du destinataire, de ne partager que certaines données. “Par exemple, la liste de ses allergies, ses antécédents médicaux ou encore les données purement administratives”, indique Vincent Keunen, patron d’A7 Software.

A noter encore que l’utilisateur peut désormais enregistrer dans son dossier médical perso la mention “donneur d’organe”.

L’appli est aujourd’hui disponible en 3 langues: français, néerlandais et anglais. Sa traduction dans d’autres langues se fera si la demande s’en exprime – et si des développeurs se manifestent pour en assumer la réalisation (avec l’aide, pour simplifier le travail, d’un outil Web mis à disposition par A7 Software).

Et la suite?

Une version Android est toujours prévue, mais sans encore de date précise sur sa disponibilité.

Par ailleurs, la société espère développer ses activités, au cours des deux prochaines années, sur les marchés identifiés comme prioritaires. A savoir: la Belgique, la France et les Etats-Unis. Non qu’elle se désintéresse des autres marchés mais toute réalisation ou commercialisation s’y fera en mode réactif, si des opportunités se présentent.

Pour ses futurs développements et son expansion commerciale (le nombre des utilisateurs de l’appli, disponible depuis juin, est encore relativement restreint: environ 200, dont un-tiers de médecins), la société compte recruter trois nouvelles personnes. A savoir, un développeur, un responsable marketing et un directeur opérationnel qui sera également chargé du développement commercial.

C’est pour financer cette étape qu’A7 Software s’est mis, ces derniers mois, en quête d’investisseurs. Opération réussie puisqu’au lieu des 750.000 euros escomptés, c’est sur un petit pactole de 1,3 million que la société peut désormais s’appuyer.

Nouveaux investisseurs…

Bernard Delvaux, CEO de la Sonaca

Jacques Galloy, ancien patron d’EVS et ex-dcinex, actuellement partenaire associé de Gaudeto, société de conseil et d’investissement concentrée sur les PME technologiques

Marc Nolet de Brauwere, fondateur et CEO de Physiol, concepteur et fabricant expert en lentilles intraocculaires

Thierry Hellers, associé et directeur général de GT Fiduciaires, société spécialisée dans l’accompagnement et la gestion d’entreprise (Grand-Duché de Luxembourg)

les deux fondateurs d’Ionic Software, Vincent Dessard et Dimitri Monie

Thierry Pierson, co-fondateur d’Ogone

L’invest liégeoise Meusinvest a ouvert sa bourse à hauteur de 250.000 euros mais c’est surtout le privé qui a répondu présent à l’appel du pied. 12 investisseurs ont injecté de 50 à 250.000 euros chacun. Parmi eux, des entrepreneurs (notamment dans le secteur biomédical ou l’IT), des médecins…

Si certains veulent garder leur identité secrète, on peut par contre citer quelques noms. Découvrez-les dans l’encadré ci-contre.

“Les nouveaux venus ont tous un beau parcours professionnel à leur actif, certains avec une expérience à l’exportation. Ils vont permettre au projet d’avancer, grâce à leurs idées et à leurs carnets d’adresse…”

Vincent Keunen, lui-même, qui avait financé le lancement de l’appli et de la start-up sur fonds propres, réinjecte lui aussi de l’argent “pour montrer que je crois fermement dans le projet.”

L’apport de capitaux ne s’arrête pas là puisqu’A7 Software a aussi décroché une avance récupérable auprès de la Région wallonne pour “industrialiser” la solution. Parmi les développements concernés, citons le développement et le renforcement de l’infrastructure, afin de pouvoir supporter des milliers (voire millions) d’utilisateurs, le renforcement de la sécurité et l’interopérabilité avec des systèmes existants (solutions pour médecins généralistes ou hôpitaux). A terme, l’appli Andaman7 sera par exemple dotée d’un potentiel d’importation en format Khmer (protocole d’échanges standard dans le secteur médical).

Vincent Keunen: “Nous lançons un appel aux associations de médecins ou de patients, aux médecins généralistes, kinésithérapeutes, infirmières à domicile, pharmaciens… Nous sommes intéressés à développer, ensemble, des passerelles [avec les solutions existantes].”

Dans ce registre de l’interopérabilité, Vincent Keunen lance d’ailleurs un appel aux acteurs du secteur des soins de santé: “nous voudrions intéresser les développeurs et les éditeurs de logiciels à rendre leurs solutions compatibles avec Andaman7. Mais nous lançons également un appel aux associations de médecins ou de patients, aux médecins généralistes, kinésithérapeutes, infirmières à domicile, pharmaciens… Nous sommes intéressés à recueillir leur avis pour encore enrichir le projet et à développer, ensemble, des passerelles.”