Bon plan/Mauvais plan: Comment animer une campagne de crowdfunding?

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Par · 18/02/2014

Une campagne de crowdfunding est quelque chose qu’il faut animer. De manière active et imaginative.

Voici quelques conseils distillés par plusieurs porteurs de projet qui ont vécu cette expérience.

  • Etre le plus charismatique possible. Surtout être persuasif dans la manière de présenter le projet, de le défendre. Tout en restant simple dans la manière de le faire.
  • Etre actif, hyper-présent sur les réseaux sociaux. Relancer sans cesse la communauté en leur offrant de nouvelles informations, en proposant de nouveaux “bonus”.
  • Animer son espace de souscription sur la plate-forme de crowdfunding, ne pas la laisser se morfondre.
  • Activer son réseau, nouer des liens avec des personnes actives dans le même secteur, en faire des ambassadeurs.

Pour sa levée de fond pour le projet AlgoBot, Fishing Cactus a par exemple noué des contacts et sollicité des développeurs d’autres jeux de simulation plus ou moins similaires. “Nous avons par exemple contacté le concepteur du jeu Robot Turtle. Il a promis de parler d’AlgoBot auprès de ses propres contacts. Nous avons fait de même avec d’autres concepteurs, souvent des indépendants qui lancent eux aussi un projet. Il n’y a aucun risque que nous nous fassions mutuellement de l’ombre. Il faut savoir jouer sur le succès de ceux qui sont déjà passés par là et qui ont acquis de la notoriété grâce à leurs jeux…”

L’animation se fait au quotidien. Il faut susciter ou réveiller l’intérêt. Imaginer éventuellement de nouveaux goodies. “On estime généralement que 25% des backers sont des personnes qui sont tombées sur le projet par hasard. Les 75 autres pour-cents, il faut les attirer, chatouiller leur attention, via la presse, les réseaux sociaux, le bouche-à-oreille…”, déclare Olivier Griffet.

Quand c’est fini, ça… continue

S’engager dans une campagne de crowdfunding exige donc des efforts avant, pendant mais aussi après.

Il faut en effet s’attendre à ce que les donateurs et investisseurs qui ont participé demandent des informations, des précisions – “quatre mois après avoir bouclé la levée de fonds, je passe encore facilement trois-quart d’heures par jour à répondre aux backers”, explique Olivier Griffet.

Il faut également procurer au fil du temps les contreparties promises. Et, dans le cas d’une prise de participation en capital, gérer ces nouveaux actionnaires.

Ce qui ne s’improvise pas, évidemment, comme le rappelle Rodolphe d’Udekem, conseiller chez Impulse. Plus on évolue dans la chaîne de valeur des modèles de crowdsourcing (vers le lending et a fortiori vers l’equity-based), plus le sérieux doit être au rendez-vous de la part des plates-formes. Les investisseurs lient en effet le sort de leur argent à l’évolution du projet ou de la société. “Le porteur de projet et/ou la plate-forme porte donc une plus grande responsabilité en termes d’informations qui sont proposées.” Gare aux éléments “enjolivés” ou aux paramètres sous-estimés.

La gestion du processus et le suivi postérieur des moyens mis à disposition supposent aussi un plus haut degré de professionnalisme. “Une fois le deal bouclé, il faut finaliser la transaction”, souligne Rodolphe d’Udekem. “Lending et equity-based crowdfindung exigent une gestion en aval, un suivi des prêts – de tous les contributeurs. Dans le cas de l’equity, si le porteur de projet est l’interlocuteur direct des contributeurs [contrairement à ce qui se passe sur MyMicroInvest qui joue les intermédiaires], le porteur de projet doit pouvoir gérer les relations avec cette multitude potentielle d’actionnaires, organiser des assemblées générales, gérer les quotas, savoir comment organiser le rachat de parts…

 

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