2013, année-charnière pour TagTagCity

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Par · 23/01/2013

TagTagCity formule de sérieuses ambitions pour 2013. Cette année doit en effet être celle d’une extension de la solution à l’ensemble des grandes villes belges, de l’internationalisation via, notament,  l’ouverture d’antennes commerciales dans plusieurs pays étrangers, d’une recapitalisation et d’une monétisation plus affirmée du modèle économique.

Croissez et multipliez…

L’un des défis de TagTagCity (cf. le portrait de la société) sera de “convertir” les POI en clients. Qu’il s’agisse de POI déboursant 60 euros pour enrichir le descriptif standard concocté par TagTagCity (via mash-up automatique) ou de clients qui achètent des lots de tags physiques. Que ce soit pour leurs propres sites ou pour “taguer” les membres de leur réseau (boutiques, pharmacies, agences…). Les scénarios potentiels sont multiples.

La base de données et la carte interactive de TagTagCity dénombrent actuellement près de 10.000 POI mais la société n’a encore livré que 3.000 tags physiques.

Ces deux chiffres devraient toutefois bientôt prendre de nouvelles proportions, notamment par le biais de deux “gros contrats” signés récemment, qui portent sur la commande de quelque 7.000 tags supplémentaires. Trop tôt pour lever le voile sur l’identité des nouveaux clients, l’accord définitif pour des déploiements-pilote devant encore être signé. Le déploiement, en tout cas, est prévu pour le courant du premier semestre 2013.

Une autre nécessité sera de couvrir davantage de terrain que ce n’est le cas aujourd’hui. Actuellement, TagTagCity se concentre encore largement sur Bruxelles- même si la société a par exemple décroché des contrats avec les villes de Knokke et de Geel.

L’un des objectifs de 2013 sera d’ailleurs de couvrir l’ensemble de la Belgique. L’espoir est ainsi de dénombrer “de 10 à 20.000 tags physiques installés d’ici la fin juin.” Des contacts et négociations sont en cours avec diverses villes ou acteurs commerciaux ou culturels de ces villes. Notamment à Mons et à Liège, du côté francophone.

L’extension de territoire et le travail de visibilité emprunteront aussi la voie de partenariats. Ainsi des négociations ont-elles été entamées avec MaPromo.be (jusqu’ici active essentiellement en région hutoise et liégeoise) qui permettrait à TagTagCity de référencer leurs promotions.

Ou encore avec Mobilosoft, start-up spécialisée dans le développement de sites commerciaux mobiles. Un mécanisme de “cross-selling” pourrait voir le jour entre les deux sociétés, les POI de type commerce répertoriés dans TagTagCity et bénéficiant ainsi d’une mini-page géolocalisée pourraient se tourner vers Mobilosoft pour le transformer en véritable appli mobile, cross-référencée sur TagTagCity. Le même principe de référencement croisé pourrait être étendu et prendre de l’ampleur, avec d’autres partenaires, au sein d’une sorte de “TagStore” aujourd’hui à l’étude.

Grandir par l’international

2013 sera aussi l’année de l’internationalisation pour TagTagCity. La société compte ouvrir des antennes commerciales en France (Lille), en Angleterre (Londres), au Brésil (Rio ou Sao Paolo, voire Foz do Iguazu) et à Singapour.

Geoffroy Simon: “Nous allons vérifier la pertinence et les conditions de déploiement dans 10 ou 20 villes ayant un profil plus technophile.”

Pourquoi ces deux destinations lointaines? “Nous avons noué de bons contacts avec certains acteurs locaux du temps où j’étais encore partenaire chez Getyoo”, indique Geoffroy Simon, cofondateur de la société. Certains investisseurs ont pu valoriser leur mise de fonds et servent donc désormais de relais dans ces pays.

Autre raison pour le choix du Brésil: une certaine Coupe du Monde de football qui se prépare et qui donne un nouveau coup d’accélération à la modernisation du pays. Un potentiel dont la start-up bruxelloise compte bien tirer parti.

L’ambition: avoir répertorié et proposer 100.000 POI, à travers le monde, d’ici la fin de l’année. Les ambitions à moyen terme sont encore plus impressionnantes. Le chiffre d’un million de POI a par exemple été cité comme objectif d’ici 2014. Pour ce faire, Geoffroy Simon mise beaucoup sur les villes, du genre Paris, Londres ou Rio pour faire grimper les chiffres. A priori, les POI répertoriés seront avant tout des musées, bâtiments d’architecture, parcs, monuments, restaurants…

Toutefois, les villes-cible ne seront pas forcément les toute grandes métropoles. Pour son exploration des marchés étrangers, la société procédera par opportunisme. Ainsi en France, l’antenne lilloise, qui sera implantée à EuraTechnologies, servira de pôle d’observation et d’exploration des potentiels. “Nous allons vérifier la pertinence et les conditions de déploiement dans 10 ou 20 villes ayant un profil plus technophile. Des villes où il y a par exemple une forte population dans la tranche d’âge 20-35 ans. Ces villes ne seront pas forcément les plus touristiques mais davantage des villes qui cherchent à être innovantes.”

Le nerf de la guerre

Voici quelques mois, la société avait annoncé être à la recherche de quelque 500.000 euros pour financer sa croissance- et notamment son extension internationale. Les gros contrats signés récemment ou devant l’être bientôt (“nous avons explosé notre chiffre d’affaires: +30% par rapport aux prévisions”) ainsi qu’un premier apport de fonds (prêt bancaire couvert en partie par le Fonds de garantie de la Région de Bruxelles) lui ont permis de réduire l’ardoise.

Aujourd’hui, TagTagCity dit encore être à la recherche de 200.000 euros qu’elle espère voir apporter par deux investisseurs. “Nous avions entamé des discussions avec une dizaine d’investisseurs. Nous en avons sélectionnés trois avec lesquels les pourparlers se poursuivent”, indique Geoffroy Simon. Tous trois sont Belges, dit-il, mais avec des réseaux à l’étranger. L’un d’eux serait un fonds d’investissement public. L’augmentation de capital devrait en principe intervenir fin février, début mars.

Pourquoi préférer deux grosses mises de fonds plutôt que de plus petits intervenants? “Ce serait amener trop de personnes autour de la table. Nous voulons rester maître de notre projet. Quand vous avez affaire à 50 personnes qui ont toutes leur mot à dire, il est difficile de garder une vision intacte…”