Elections et nouveaux médias : tirer les leçons de la campagne

Dossier
Par · 13/10/2012

Sommaire

  1. Ils ont gagné les élections grâce à Internet ! Ils ont gagné les élections grâce à Internet ! Publié par Jean-Luc Manise, 13/10/1212 Ils, ce sont les candidats, souvent nouveaux venus qui, par le nombre de voix qu'ils…
  2. Communales 2.0 : des candidats de plus en plus people Communales 2.0 : des candidats de plus en plus people Publié par Jean-Luc Manise, 13/10/1212 Petit détour rêveur sur le groupe Facebook “Communales/Provinciales 2012, le meilleur du pire” : la…
  3. Communication politique: entre modernité et tradition Communication politique: entre modernité et tradition Publié par Jean-Luc Manise, 13/10/1212 A l'occasion de son mémoire de fin d'étude à l'UCL, François Vander Vorst a posé…
  1. Elections communales: des partis et des mobiles Elections communales: des partis et des mobiles Publié par Jean-Luc Manise, 13/10/1212 Depuis les premières “campagnes smartphones” de 2008, les politiques ont compris l'intérêt de proposer une…
  2. Communales 2012: Les fans de la campagne Communales 2012: Les fans de la campagne Publié par Jean-Luc Manise, 13/10/1212 Selon une étude réalisée par E-net business entre le 3 et le 8 septembre 2010,…
  3. Les partis privilégient l’interactivité et les réseaux sociaux Les partis privilégient l'interactivité et les réseaux sociaux Publié par Jean-Luc Manise, 13/10/1212 Voilà maintenant plus d'un an que le site du PS a été revisité de fond…

Les élections communales demeurent des élections de proximité, où le contact direct reste primordial. En même temps, les flux Facebook des profils et des pages des candidats ont littéralement explosé ces derniers jours.  Les communicants politiques comptent bien en tirer des leçons.

Dans ce dossier, nous vous invitons à découvrir comment les partis politiques francophones et leurs candidats ont utilisé les “nouveaux médias”. Une utilisation dont la campagne électorale fut, pour d’aucuns, un laboratoire grandeur nature. Car; au-delà, c’est toute la communication politique qui s’essaie à des méthodes nouvelles. Les partis renouvellent, modernisent, redécouvrent les finalités de leurs sites Internet. S’essaient à une communication plus interactive. Préparent de nouvelles choses pour l’année prochaine- et les futures échéances électorales.

Régional-IT vous propose un petit tour d’horizon. Au-delà des gags et gaffes de la désormais défunte campagne Communales 2012.

 

“J’ai coutume de dire”, résume Antoine Demoulin, responsable Web du MR, “qu’il faut faire le choix entre être sociable et être sur les réseaux sociaux.” Mais clairement, la plus grande majorité des candidats a été tentée par la vitrine Facebook, une sorte de présentoir en temps réel du nombre d’amis- et donc, du nombre potentiel d’électeurs. Le réseau social sert également à cristalliser la solidarité entre candidats d’une même liste qui se partagent mutuellement les photos de campagne, le tout étant souvent redirigé automatiquement avec le site et la page Facebook de campagne.

 

Démocratisation et autonomisation. Des vidéos en tout genre, du partage de liens. On réfléchira dans les prochaines semaines aux “trucs” qui marchent, aux messages qui portent, aux slogans qui sortent du lot. Mais on pourra, avec Nicolas Baygert, Doctorant en Sciences de l’Information et de la Communication UCL- Paris IV-Sorbonne (CELSA), et Philippe Allard, auteur du livre “Gagnez les élections sur Internet” tirer quelques enseignements de la campagne.

Tout d’abord une démocratisation des outils de communication, d’autant que les cellules de partis organisent, sans exception, des formations, des kits d’action, des sites prêts à l’emploi et des outils de diffusion en ligne.

En deuxième lieu, on constate un découplage entre la communication politique officielle (les clips de campagne) et la communication individuelle sur les réseaux sociaux, où pas mal de candidats, libérés des garde-fou du parti, se lâchent et ont plus tendance à rechercher le buzz qu’à mettre en avant le slogan. In fine, on s’accordera à dire que les élections n’auront pas été gagnées grâce à Internet mais qu’une communication soignée avec ses amis et fans aura peut être servi à bousculer la hiérarchie choisie pour les listes

 

Intégration des réseaux sociaux. Du côté des partis, l’heure est clairement à l’intégration des réseaux sociaux et au développement de l’interactivité. Il faut susciter le débat, alimenter les conversations,  alimenter les échanges, faire circuler les idées, afficher sa modernité. Et gérer à la fois l’information à destination des candidats, des affiliés et du grand public.

 

L’émergence du mobile. Cette communication passera de plus en plus par le mobile. Les sites sont adaptés à la lecture pour smartphone et les premières applications adaptées aux mobiles ont vu le jour.  Ici, un village interactif pour découvrir les thèmes forts de la campagne; là, une liseuse d’articles ou encore un programme de géolocalisation des candidats par commune.

Petit à petit se mettent aussi en place des QG de campagne mobile pour les candidats de terrain. Le discours par l’image et la vidéo prend de plus en plus d’importance, avec des applications comme  Foursquare ou Pinterest. On relaie l’information à partir des images du terrain, on tisse des liens par l’image. En attendant sans doute, comme l’évoque Sébastien Waxin, étudiant français en marketing et communication à Lille, l’arrivée de jeux sérieux qui, bien réalisés, permettraient de surfer sur la vague mobile et d’impliquer de façon ludique et animée l’électeur dans la campagne.

Bonne lecture!