Parmi les premiers locataires de Co.Station Charleroi… Alstom

Pratique
Par · 11/05/2018

Le “Village Digital” de Co.Station Charleroi a officiellement eu droit, fin avril, à sa soirée vernissage. Cet espace de coworking qui se veut dédié à l’accueil de start-ups numériques occupe tout un plateau du bâtiment de la Nouvelle Gazette, sur une superficie de quelque 900 m2, à un jet de pierre de la gare de Charleroi-Sud.

Parmi les premiers locataires: les start-ups Tafsquare et TopDesk. Mais l’espace est aussi ouvert à des acteurs déjà plus anciens évoluant dans la galaxie numérique/Web, voire à des sociétés venues d’horizons plus “historiques”, désireuses de nouer des contacts avec des porteurs de projets et de s’immerger dans le “climat” nouvelle économie. C’est ainsi que l’agence Reed, studio de production numérique (réalisation de sites, jeux vidéo, animations, design animé, est venue s’y installer. 12 personnes quittent donc son site actuel de Marcinelle.

Autre nouveau venu n’ayant en rien la stature d’une start-up: Alstom, grand nom du secteur du transport ferroviaire (notamment) qui possède deux centres d’excellence dans la région de Charleroi (signalisation digitale et systèmes de traction). Début mai, 24 de ses salariés ont emménagé à Co.Station.

Pierre Bruynseels (Alstom Traction): “Dans le cadre de notre R&D, nous avons de nombreuses collaborations régionales. MoveUp et Co.Station sont une cartouche nouvelle que nous ajoutons à notre bandoulière.”

Outre le fait que la société soit en quête de nouveaux espaces pour soulager des sites densément peuplés, le but est aussi et surtout de “promouvoir le digital entre notre entreprise active dans le monde ferroviaire et les structures d’accompagnement et d’accélération de start-ups digitales.”

“Faire se côtoyer, sur un même plateau, nos équipes et les développeurs et start-ups de Co.Station est intéressant en termes d’émulation”, déclare Pierre Bruynseels, directeur opérationnel de la branche Traction. “Cela permet de titiller notre volonté de changement dans la manière de travailler. Et, tout en conservant une nécessaire confidentialité, d’être en contact, sans filtre, avec les équipes de développement.”

Quels profils Alstom a-t-elle choisi pour cette expérience de délocalisation? “Notre choix s’est porté sur une équipe de développement de solutions numériques embarquées.”

Combien de temps l’expérience durera-t-elle? “Sans doute une durée limitée mais sans qu’une échelle de temps ait déjà été définie.”

Pas d’a priori non plus sur ce qu’Alstom espère en retirer. “Nous verrons ce que nous pourrons détecter. Mais nous viserons de préférence des développements de services liés au monde du numérique, en ce compris dans le champ des véhicules autonomes…”