Lex.be: quand l’information juridique devient open data

Pratique
Par · 02/02/2017


Tout récemment, Innoviris choisissait trois projets. Relire notre article ainsi que ceux consacrés aux deux premiers projets que nous avons décrit plus en détails: CommuniThings et Nviso. Le troisième lauréat et le projet Open Lex porté par la jeune pousse Lex.be.

Pour rappel, Open Lex est un portail qui vise à permettre aux professionnels du droit ((juristes, personnel administratif…) de rechercher via un seul répertoire centralisé des informations juridiques (jugements et arrêts des instances belges). A terme, les utilisateurs de ses outils devraient également être les simples citoyens.

Le projet d’innovation déposé chez Innoviris, qui lui a valu d’être retenu parmi les trois lauréats bénéficiant d’un financement de 500.000 euros, vise à donner une nouvelle ampleur au portail, notamment en multipliant les sources publiques où aller pêcher les données (jurisprudence, par exemple).

Mais, pour cela, de nouveaux développements seront nécessaires: conception d’un moteur de recherche adapté, potentiel de recherche sémantique, outils permettant d’établir une corrélation entre un avocat ou un juge et une affaire jugée, statistiques plus détaillées permettant de mieux “cartographier” le fonctionnement de la justice (telle infraction débouche sur telle peine dans tel tribunal…). “Nous aurons besoin de renforcer notre infrastructure serveurs mais, surtout, de développer des outils avancés et cela implique de la R&D en text mining, data mining, intelligence artificielle…”, souligne Toon Vanagt, co-fondateur de Lex.be.”

L’équipe sera également étoffée, via le recrutement – en cours – de deux développeurs (l’un spécialisé en php pour le front end, l’autre en Java pour le back end).

L Les travaux de R&D s’effectueront tant en interne, grâce à deux ingénieurs ayant des compétences en intelligence artificielle, qu’en collaboration avec des chercheurs académiques. “Nous sommes en discussion avec trois universités, dont une située à Bruxelles [Toon Vanagt se refuse à en livrer les noms au stade actuel]. Le but est de déterminer avec elles la meilleure approche qu’il nous faut choisir. Mais ce sera aussi l’occasion de mettre sur pied, à Bruxelles, un centre de compétences centré sur ces métiers juridiques…”