GIEI: petit rappel historique

Portrait
Par · 19/05/2012

De 1989 à 2008, l’informatique administrative du Service Public de Wallonie (ce dernier étant né d’une fusion entre le MRW- ministère de la Région wallonne- et le MET- ministère de l’Equipement et des Transports) relevait d’un contrat exclusif de prestations de services passé avec un GIEI.

 

Le GIEI d’origine
A l’origine, le Groupement d’Intérêt Economiques réunissait le Ciger (devenu par la suite Adehis lors de sa fusion avec WGH), NRB et Capgemini. Le GIEI, lui-même, sous-traitait certaines activités à d’autres sociétés, avec un droit de regard limité de la Région sur l’identité de ces dernières (la Région pouvait “récuser” un sous-traitant mais pas influer sur le choix initial du GIEI). En 2006, Capgemini se dégageait du GIEI, passant la main à d’autres intervenants, aux rangs desquels se trouvait NSI.

Au printemps 2008, la Région décidait de dénoncer le contrat, avec préavis de 3 ans. Raisons invoquées à l’époque: impossibilité d’ouvrir des marchés à la concurrence, manque de contrôle sur l’exécution de la convention, insuffisance des ressources disponibles (en interne) ou mises à disposition (par le GIEI), perte de compétences internes qui se traduisait notamment par une incapacité à formuler efficacement les besoins…

La période de transition de 3 ans avait pour but de permettre une reprise en mains progressive, la plus efficace possible, des responsabilités liées à la définition et à la gestion de l’informatique administrative et à la reprise en mains de certaines compétences.
L’objectif n’était pas de réinternaliser la totalité des rôles et compétences. Seuls volets concernés: la conception et l’architecture des solutions et la gestion et la maîtrise de l’informatique. les autres volets continueront d’être confiés à des partenaires d’externaliser, par “lots cohérents de services ou applications”, mais en ouvrant désormais les appels d’offre à la libre concurrence.
Un an après l’échéance du préavis (lire à ce propos notre interview de Thierry Bertrand, directeur du DTIC), on constate en effet que le panel de fournisseurs et prestataires s’est sensiblement étoffé puisqu’aux côtés de noms, toujours bien présents, tels NRB ou NSI, sont apparus des prestataires tels que (et de manière non exhaustive) Ernst&Young, Trasys, Steria, Osiatis, Atos Origin, Siemens IT Solutions & Services, Dimension Data, IT-Optics, Devoteam, CSC… La plupart sont de grands acteurs du marché, ce qui ne cesse de soulever la question de la place des PME locales, pourtant un objectif avancé au départ, dans le discours de la Région. C’est là un sujet connexe sur lequel nous aurons sans doute l’occasion de revenir plus tard.