Informations ludiques ou décalées du secteur du numérique.
Cette semaine: l’emballement d’alliances que suscite les hubs connectés que deviennent nos véhicules et leurs futurs rejetons autonomes ; les futurs déchets numériques de notre hyper-surveillance ; le sursaut sémantique de ces concepts numériques qui nous inondent.
A déguster en toute décontraction…
Sommaire
- Valse de partenariats dans le secteur automobile
- Capteurs voués aux orties
- Appel à créativité lexicale…
Valse de partenariats dans le secteur automobile
Le groupe Daimler, via ses filiales Mobility Services et Mercedes-Benz Vans, a récemment annoncé une prise de participation dans Via, société américaine spécialisée dans le développement de technologies de transport partagé à la demande. Objectif: déployer la technologie Via sur le sol européen et développer conjointement de nouvelles solutions de mobilité. A terme, les deux partenaires envisagent également de concevoir des fourgonnettes Mercedes-Benz spécialement optimisées pour une utilisation en mode transport partagé et de développer des systèmes de gestion de flottes de navettes électriques et autonomes.
Les deux sociétés étaient déjà partenaires depuis 2015 mais passent ainsi aujourd’hui à la vitesse supérieure, créant une co-entreprise qui ambitionne de proposer des services de navette partagée à la demande en Europe (première ville visée: Londres – sans doute dès la fin de cette année) et de vendre des licences de le système d’exploitation de navette à la demande de Via à des sociétés de transport et municipalités européennes.
L’appli LetsCroose de Daimler/Mercedes
Outre-Atlantique, les services de navette à la demande de Via sont actuellement proposés à New York City, Chicago et Washington DC.
Daimler Mobility Services continue par ailleurs de placer ses pions. Il vient ainsi d’investir dans Turo, opérateur américain de voitures partagées en mode peer-to-peer et compte fusionner la solution Turo avec sa propre plate-forme de voitures partagés Croove qui a initié un test-pilote à Berlin en avril 2017, avant de viser d’autres villes (notamment Munich).
De son côté, Volvo s’est alliée à Autoliv, Zenuity et Ericsson afin de donner naissance à une solution de voiture autonome connectée. Rôle que se donnent Zenuity et Ericsson: développer des logiciels de conduite autonome.
Autre partenaire de ce nouveau “club”: Nvidia, bien connu dans le temps pour ses cartes graphiques et qui a muté pour investir notamment le terrain de l’intelligence artificielle au service de l’automobile.
Comme on le voit, les partenariats et alliances se multiplient. Une autre de ces alliances avait déjà uni Intel, BMW, FCA, Mobileye et Delphi…
Capteurs aux orties
Plus de 3,5 millions de capteurs médicaux “jetables”, à usage unique, vendus chaque année. Voilà, selon ABI Research, le nombre de dispositifs de collecte/surveillance médicale utilisés pour des transferts sans-fil de données patient qui devraient se vendre d’ici 2022, au gré d’une courbe de croissance atteignant les 30% par an.
Leur utilisation? Suivi de médication, de température, rythme cardiaque, saturométrie, surveillance de patients en phase post-opératoire afin de détecter leurs mouvements…
Ils viendront s’ajouter aux capteurs dépourvus de transmetteurs sans-fil qui stockent mais ne transmettent donc pas les données.
Pourquoi parler de ce chiffre? Pour la question suivante: où vont-ils atterrir? qu’est-ce qui est prévu pour leur recyclage éventuel? prendront-ils la direction des montagnes de déchets électroniques que des esclaves modernes démantibulent sans protection dans les zones les plus pauvres du globe?
Appel à créativité lexicale…
Marre d’entendre “smart” mis à toutes les sauces, le mot “intelligence” s’arrimer sans vergogne au moindre objet, projet ou secteur connecté à Internet?
Et si on remplaçait ce mot “intelligence” par un autre, moins grandiloquent? Pourquoi ne pas parler de “perceptivité” dans la mesure où l’“intelligence” de ces objets et concepts repose sur le fait qu’ils reposent sur de la captation et de la collecte de données ou de faits se passant dans leur environnement?
N’est-il pas plus pertinent de parler d’un objet “perceptif” plutôt que de le qualifier d’“intelligent”?
Ce mot n’est qu’une proposition. Notre petite idée est de vous inciter à proposer des alternatives, des variantes, de bonnes idées de terminologie mieux adaptée, moins tributaire des élucubrations (parfois) anglo-saxonnes…
Nous attendons vos propositions et publierons les meilleurs, les plus décalées et/ou les plus originales… via l’adresse redaction@regional-it.be.
Autre exemple – mais pour des raisons quelque peu différentes: pourquoi ne pas imaginer un terme mieux en prise avec son époque que “secteur manufacturier”. Ce qui devient de moins en moins vrais est le préfixe “manu”. A l’heure de l’automatisation extrême, de la robotisation, ne serait-il pas nécessaire d’inventer le terme “robofacturier” pour distinguer les tâches qui sont encore confier à des bras humains et celles qui sont assumées par des machines (auto-)programmées?
Vous avez d’autres propositions, d’autres innovations lexicales à proposer, nous en sommes preneurs. A vos marques! Prêts? Imaginez…
Et… faites passer le mot autour de vous, sur vos réseaux sociaux. Nous espérons un maximum d’idées et de participation.
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