Les snacks numériques du lundi – drones, compétences sécurité, données privées négociables

Hors-cadre
Par · 06/02/2017

Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique.

Cette semaine: le petit côté Dr Jekyll-Mister Hyde des drones pour la sécurité de nos environnements (urbains ou autres) ; formation à distance aux technologies de protection de données et solutions biométriques ; quand l’internaute lambda se laisse prendre par les sentiments.

A déguster en toute décontraction…

 

 

Sommaire

Le meilleur drone…

Fin janvier, Microdrones, société allemande spécialisée dans les “systèmes aériens sans pilote” (autrement dit, les drones), s’est vu décerner la “E.U. Drone Award for Best Manufacturer” octroyée par l’European Young Innovators Forum (EYIF). La remise des récompenses se faisait au Parlement européen à Bruxelles.

Le prix salue notamment la mise au point du premier appareil quadrirotor commercial au monde.

… est un drone sécurisé

Au-delà de ces concours visant à récompenser l’inventivité des concepteurs, des spécialistes se penchent d’ores et déjà sur la manière de faire face aux nouveaux risques de (cyber-)sécurité que font planer les drones. Leur multiplication, notamment – à terme – en milieu urbain, décuple la problématique de la surveillance de la sécurité des “objets connectés”. Tout piratage du système ou du logiciel qui les surveille et commande aurait des conséquences potentiellement désastreuses.

Sources de risque, les drones sont aussi de potentielles sources de solution en matière sécuritaire. Moyennant présence de certains équipements embarqués, ils peuvent par exemple détecter des signaux pirate, surveiller des activités de télédétection ou encore intervenir lors d’opération d’intervention en cas d’incidents.

Ces deux aspects des choses font l’objet d’une étude récente intitulée “Establishing a Safe and Secure Municipal Drone Program”, réalisée par la Cloud Security Alliance (CSA) et l’asbl Securing Smart Cities, spécialisée dans la gestion des problèmes de cyber-sécurité dans un environnement de “smart city”.

Le rapport expose les risques que posent les drones, propose une série de conseils pratiques permettant de les utiliser comme agents de sécurité dans la surveillance d’une ville connectée. Le guide de sécurité opérationnelle qu’il propose couvre notamment les aspects de planification, d’intégration, de test et de déploiement d’un système municipal de drones. Un rien avant-gardiste au vu de notre législation locale mais potentiellement intéressant dans une perspective à long terme…

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Formation biométrie et sécurité des données

Swiss Distance Learning University inaugurera, le 1er avril (ce ne sera pas une mauvaise blague), un programme de formation à distance sur le triple thème de la protection des données, du droit à la vie privée et des solutions biométriques.

Ces formations seront organisées en collaboration avec le Swiss Centre for Biometric Research and Testing de l’institut IDIAP, spécialisé dans la R&D dans le domaine de la gestion de l’information multimédia.

Destinataires: les dirigeants d’entreprise et les responsables d’administrations publiques.

Au programme: décryptage des technologies, protection de données, normes, protection de la vie privée, règles de conformité, éthique, problématiques d’ordre culturel, analyse légale.

Sans oublier les implications du nouveau règlement européen GDPR (General Data Protection Regulation).

Informations supplémentaires via ce site.

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Mes données contre un p’tit cadeau

Une enquête réalisée par GfK dans 17 pays (parmi lesquels la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, les Etats-Unis encore le Canada et l’Inde) démontre une nouvelle fois que, moyennant certains incitants – ou carottes -, l’internaute lambda est prêt à lever le voile sur ses données personnelles (données de santé, informations financières, consommations énergétiques, antécédents de conduite routière…).

Du moment qu’ils y gagnent quelque chose, comme par exemple une réduction de tarif sur certain services.

Tous pays et catégories d’âge confondus, 27% des personnes interrogées se disent prêtes à partager ce type de données. Seulement 19% se disent farouchement opposés à tout partage.

Les plus enclins à le faire sont les internautes dans la tranche d’âge 20-39 ans (respectivement 33% et 34%). Suit la tranche d’âge 15-19 ans avec 28%.

Les pays où les internautes sont les plus enclins à dévoiler leurs données perso: la Chine (38%), le Mexique (30%), la Russie (29%) et l’Italie (28%).

Les plus réfractaires ou soucieux du respect de leur vie privée sont les citoyens allemands (40%), français (37%), brésiliens (34%), canadiens (31%) et néerlandais (30%).

La Belgique (voir schéma ci-dessous) se situe dans la moyenne mais penche davantage vers le secret des données, avec 18% de personnes prêtes à livrer leurs données perso et 28% opposées à ce genre d’utilisation.

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