Un symbole de plus vient de tomber sous les coups de butoir du commercial bassement réaliste. Le Mémorial Ivo Van Damme va être débaptisé et renommé Belgacom Memorial. Ou comment la très peu glorieuse certitude vénale du sport l’emporte sur toute autre considération. Au détriment du devoir de mémoire. N’était-ce pas cela le sens de “Mémorial”?
Le crime est d’autant plus absurde que l’un des arguments utilisés est “qui se souvient encore d’Ivo Van Damme parmi les jeunes générations?” Si l’on devait appliquer ce principe, par exemple, à tous les monuments du pays, il y aurait de la place pour d’innombrables panneaux publicitaires! Et ce n’est certainement pas en gommant le nom d’Ivo Van Damme qu’on se souviendra de lui et, surtout, de l’espoir et de l’émulation qu’il a suscités. Après tout, n’est-ce pas cela qui compte? Un nom, un parcours d’athlète qui puissent rappeler que tout est possible, que le sport peut apporter de grandes choses aux jeunes et à nous tous? Et pas uniquement de la visibilité à un sponsor?
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