Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique. Cette semaine, un coup d’oeil sur les indisponibilités des services cloud, un débat tablettes ou moyens humains au Canada, et un nouveau portail pour un accès libre à des documents de recherche de la NASA. A déguster en toute décontraction…
La NASA joue plus que jamais la carte des “open data”
Tablette ou remédiation? Le Canada s’interroge
Le “cloud”, lui aussi, connaît des éclipses
Tout le monde en parle, beaucoup en rêvent, nombreux sont ceux qui restent dubitatifs, voire réticents. Confier son informatique ou certains pans au “cloud” continue de soulever des interrogations: sécurité, disponibilité, dépendance du prestataire, procédures de migration, de maintenance…
Les études se succèdent. Toutes, en général, pointent les mêmes obstacles et difficultés.
L’une d’elle, américaine, effectuée à la demande de Wakefield Research, a enquêté auprès de 400 décideurs informatiques.
Parmi les éléments mis en lumière, les risques d’interruption de services. Que ce soit en raison de problèmes purement techniques (qui peuvent d’ailleurs aussi se situer du côté du client) ou d’attaques par hackers, il arrive – trop fréquemment – que les prestataires cloud soient contraints d’afficher “fermeture provisoire” sur la devanture de leurs serveurs.
Quid du délai de redémarrage desdits services? Le temps moyen pour une restauration opérationnelle complète serait de… 7 heures. Cette moyenne cache des délais fort variables: dans un bon tiers des cas (36%), le délai de recovery est de 1 à 4 heures. Dans 23% des situations, il faut patienter de 5 à 8 heures. Mais il y a également 15% des sociétés qui doivent prendre leur mal en patience pendant plus de 9 heures.
Autre résultat – inquiétant – du sondage: 50% des décideurs informatiques interrogés avaient de sérieux doutes sur la capacité de leur société à résoudre le problème qui est à la source de l’indisponibilité du service. Question de manque de compétences internes…
Ces chiffres ne sont évidemment pas parole d’évangile, simplement le reflet d’une certaine situation outre-Atlantique. C’est toutefois là une petite piqûre de rappel, un aspect à ne pas négliger lorsque l’on choisit son prestataire et qu’on se penche sur sa solidité, la robustesse de son infrastructure et sa capacité de faire face aux aléas.
La NASA ouvre plus grand sa mine d’informations
La NASA a inauguré un nouveau portail via lequel il devient possible d’accéder et de prendre librement connaissance d’une foule de données de recherches (spatiales ou afférentes) qui ont fait l’objet de publications scientifiques ou techniques.
Tous les articles qui sont la résultante de recherches financées par la NASA ou auxquelles elle a participé (des recherches de l’ESA, par exemple, peuvent donc s’y retrouver également) sont ainsi désormais accessibles – gratuitement.
A partir de cette année, tous les auteurs de publications scientifiques et techniques (qu’ils aient ou non un statut de fonctionnaires) seront en effet obligés de mettre une copie de leur article, ainsi que toutes les données y afférentes, à disposition du grand public via l’espace d’archivage public PubSpace. On n’y trouvera par contre pas des informations ou données jugées trop sensibles ou interdites à des yeux non autorisés. Notamment des informations sur brevets, des contenus relevant de la vie privée ou de la sécurité nationale ou soumis à des restrictions à l’exportation. Quelque 861 documents sont d’ores et déjà accessibles. PubSpace sera réellement opérationnel cet automne.
Le site PubSpace est accessible via ce lien.
Tablette ou remédiation? Le Canada s’interroge
Une petite polémique s’est faite jour, ces derniers temps, au Canada. En cause, certaines priorités dans les choix des financements publics octroyés à l’enseignement.
Tout récemment, le ministre de l’Éducation a annoncé qu’il envisageait d’octroyer des budgets supplémentaires afin que les commissions scolaires puissent acheter davantage de tablettes numériques et, ce faisant, veiller à ce que davantage d’élèves puissent en être équipés, même si leurs parents n’ont pas les moyens financiers pour les en doter.
A priori, la perspective de ces budgets complémentaires est louable. Mais elle fait bondir certains enseignants et associations. En cause: le fait que avec, pour effet direct, des mesures d’économies qui ont sabré dans les moyens alloués notamment au soutien scolaire, privé de plus d’un milliard de dollars canadiens depuis 2010. Résultat: une compression des heures financées pour le soutien scolaire, des coupes sombres dans le personnel d’encadrement, le non renouvellement d’effectifs…
Éric Pronovost, président de la fédération EHDAA (élèves en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage), s’insurge pour ce qu’il considère être une politique déséquilibrée: “Nous avons grugé [Ndlr: lisez “rogné”] les budgets dédiés aux services aux élèves jusqu’à l’os et maintenant, on veut acheter une chemise neuve plutôt que de rajouter de la chair autour de l’os !” S’il reconnait “l’importance de la mise à niveau technologique dans les écoles”, il estime qu’“on ne peut couper les services aux élèves d’un côté pour pouvoir acheter des tablettes électroniques. La priorité devrait aller aux enfants qui ont besoin d’accompagnement.”
L’homme ou la machine? Quand on ne peut avoir les deux, les politiques doivent choisir…
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