L’IT au bureau dans 10 ou 20 ans? Les employés se lâchent

Hors-cadre
Par · 11/07/2014

A la demande de Ricoh, la société Coleman Parkes Research a récemment procédé à un petit sondage en mode film d’anticipation auprès de professionnels, majoritairement européens travaillant dans divers secteurs (finance, soins de santé, éducation, fonction publique…). Voir notre encadré pour plus de détails sur la méthodologie.

Objectif: leur faire imaginer l’environnement de travail dans lequel les feraient baigner les “nouvelles technologies” d’ici 10 à 22 ans. Entre aspirations réelles et scénarios relevant d’une imagination débridée, les résultats de ce sondage sont assez… décoiffants.

Voyez plutôt.

Une majorité d’employés estiment que, d’ici 10 ans, leurs employeurs leur auront mis à disposition des “outils” informatiques nettement moins classiques que ceux auxquels ils ont droit jusqu’à présent:

  • 69% misent sur des appareils interactifs tactiles (évolution somme toute assez logique et prévisible)
  • de manière moins classique mais s’inscrivant toujours dans une perspective que la technologie fait miroiter depuis déjà quelques années, 60% des répondants ont pointé des solutions implémentant la reconnaissance vocale leur permettant d’utiliser la voix en toutes circonstances
  • enfin, sensiblement plus imaginatifs – ou exigeants, c’est selon -, 56% des personnes interrogées se voient bien coiffés, aux frais de l’entreprise, de lunettes à réalité augmentée.

Là où les employés ont réellement donné libre court à leur imagination, c’est dans des scénarios à plus longue échéance (20 ans ou plus).

Les plus tournons-nous-les-pouces se voient bien remplacés dans des réunions par des assistants virtuels, voire des hologrammes plus vrais que nature.

Certains imaginent (selon des scénarios pratiques encore flous) une invasion de drones dans l’espace de travail (pour transférer des dossiers, porter des messages, introduire des visiteurs?) ou encore… communiquer par la pensée. Pour ce faire, ils confieraient l’ingestion subcérébrale à des dispositifs Bluetooth qui communiqueraient de “cerveau à cerveau” ou encore à des nano-transporteurs, sorte de mini-oreillettes discrètes qui “transmettraient des données audio et vidéo directement au cerveau sous forme de signaux électroniques.”

La dure réalité…

Même pour ceux qui ne se sont risqués à des prédictions que dans un horizon assez rapprochés, il y a une nette contradiction entre ce que la majorité d’entre eux (60% ou plus, comme on l’a vu plus haut) imaginent et les intentions, davantage objectives, qu’ils prêtent à leurs employeurs.

Seulement 29% des employés interrogés jugent que leur entreprise “investit suffisamment dans le développement de nouvelles méthodes de travail et dans le déploiement de nouvelles technologies”.

Les trois technologies auxquelles les employés aspirent le plus actuellement sont les suivantes:

  • espaces et plates-formes de collaboration internes à l’entreprise: 29%
  • solutions de réunion via Internet: 23%
  • impression nomade (optimisée pour équipements et processus mobiles): 22%.
Le sondage a été réalisée en-ligne mené en juin 2014 auprès de 2.200 employés (cadres – supérieurs, moyens ou junior – et personnel administratif/assistants) opérant dans 8 secteurs verticaux: éducation, juridique, services/énergie, santé, fonction publique, vente au détail, industrie et services financiers. Le sondage a été réalisé dans une large palette de pays européen: Belgique, Royaume-Uni, Irlande, France, Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Suède, Finlande, Norvège, Danemark, Suisse. Auxquels s’ajoutent la Russie et des pays du Moyen-Orient.  [ Retour au texte ]