Femmes et IT: histoire de cases et de conventions

Hors-cadre
Par · 05/12/2013

Oserions-nous rappeler les chiffres? L’IT, en Belgique, est un domaine d’activités très – et de plus en plus – demandeur de profils. Selon des statistiques Agoria, plus de 160.000 personnes occupent des postes liés à l’IT (développeurs, chefs de projets, analystes, spécialistes sécurité, etc. etc.).

Et nombre de ces professions sont en manque de profils. “Déficit” en Belgique, toujours selon Agoria: de 11 à 14.000 postes à pourvoir, à fin 2012, dont de 1.000 à 2.000 en Wallonie, 2 à 3.000 en Belgique, 8 à 9.000 en Flandre.

Le marché a donc clairement besoin de bras et de cerveaux. Et pourrait les trouver du côté de la gent féminine, extrêmement sous-représentée: 20% de femmes en IT – tous profils confondus – et seulement 10% si on se limite aux postes touchant à l’analyse, au développement et aux infrastructures. Le réservoir de compétences potentielles non exploitées est donc énorme. Encore faut-il l’alimenter et attirer les femmes vers l’IT.

Dé-formatage culturel

Les chiffres cités ci-dessus étaient rappelés par Baudouin Corlùy, directeur du secteur ICT chez Agoria, à l’occasion de la soirée de réseautage organisée la semaine dernière par l’Infopole Cluster TIC pour fêter ses neuf ans d’existence.

Briser les clichés et perceptions rose bonbon, poupée Barbie et tricot-cuisine. Les compétences ne sont pas un problème de genre…

Une problématique à laquelle le cluster pourrait attacher une certaine attention, notamment dans le sillage d’Agoria qui voudrait la mettre davantage en exergue, que ce soit par le biais d’une campagne de communications et une réflexion sur les possibilités de stages en entreprise (pistes d’actions aujourd’hui à l’étude).

Invitée à parler de ce sujet des femmes en IT, Emmanuelle Pierrard, gestionnaire de compte chez Alcatel Lucent (et par ailleurs membre du conseil d’administration de l’Infopole), estimait quant à elle qu’une autre piste pour attirer plus de femmes vers l’IT serait de bousculer les habitudes culturelles. Et ce, dès la plus “tendre” enfance. Pourquoi, s’interrogeait-elle, ne pas commencer très tôt en offrant aux petites filles des cadeaux plus high-tech au lieu des éternelles poupées pour princesses? “Il y a quelque chose de fondamental à modifier dans la culture qui est la nôtre…”