Digital Wallonia Champions. Deux ans déjà, so what…?

Hors-cadre
Par · 02/10/2019

Voici deux ans, l’AdN, dans le cadre du programme Digital Wallonia, lançait et implémentait le concept de “Digital Wallonia Champions”. Des “Champions” – hommes ou femmes – choisis parce qu’ils sont “actifs ou représentatifs des 5 axes du plan Digital Wallonia” (pour rappel: territoire connecté, secteur économique du numérique, redéploiement économique par le numérique, secteur public/administration, et compétences/emploi).

Leur rôle, tel que prévu au départ?

“Être le porte-parole de Digital Wallonia, de son ambition, de ses réalisations, de sa marque, dans son environnement professionnel ou son secteur d’activités
être le promoteur du numérique et de ses opportunités au travers d’actions concrètes et du partage des bonnes pratiques dans son environnement professionnel
être le relais auprès de l’Agence du Numérique, du Conseil du Numérique et du gouvernement wallon des besoins, opportunités, suggestions pour enrichir et accélérer la Wallonie numérique.”

Deux ans plus tard, on dénombre un peu plus de 200 “DW Champions”. En termes de rôle, il semble que ce qui est attendu des “Champions” ne soit pas toujours perçu clairement par les premiers intéressés. C’est en tout cas l’un des éléments qui ressortent d’un petit sondage que nous avons effectué auprès d’un échantillon de Champions (une dizaine, “piochés” dans divers secteurs d’activités).

Sans que les constats soient nécessairement généralisables à l’ensemble des Champions, il semble que certaines choses mériteraient éclaircissement et formalisation. L’AdN, par la bouche d’Ann Callier, coordinatrice du programme des Champions, dit d’ailleurs en être consciente. 

Nous parlerons dans cet article de rôle perçu par les DW Champions, d’actions qui leur ont été ou non demandées, d’initiatives qu’ils ou elles ont éventuellement prises – spontanément – sous leur casquette de Champion, ou encore de suggestions et attentes qu’ils et elles auraient. 

Comment devient-on DW Champion?

On devient DW Champion par cooptation, en raison de leur notoriété dans leur domaine, ou parce qu’ils ont eux-mêmes soumis leur candidature.

“Les profils que nous sélectionnons sont variés – des chercheurs, professeurs d’université, représentants de start-ups qui sont des fleurons de la région, des acteurs du secteur public… En fait, des représentants de tous les secteurs touchés par le numérique”, indique Ann Carlier.

Ils servent, en partie, de réservoir de compétences et d’avis pour l’AdN sur les thématiques qui sont les leurs. “En interne [à l’AdN], nous ne pouvons pas être pointus en tout”, souligne Ann Callier. “Nous avons avant tout une mission de veille, pas d’être des experts de terrain.”

Y a-t-il certaines “qualités”, en dehors des compétences et expertise, pour être sélectionné(e) DW Champion? “Il faut de préférence faire preuve d’une aptitude à vulgariser les notions high-tech, avoir un lien direct avec la stratégie Digital Wallonia, être dynamique, disposer d’une reconnaissance établie en termes de connaissances et de compétences, pouvoir faire état de bonnes pratiques mises en oeuvre dans le cadre de leurs activités, voire être précurseurs.”

Une reconnaissance ou une “mission”?

Le rôle de “Champion” n’a de toute évidence pas été clairement perçu ou compris par tous. Peut-être en partie parce que le message passé n’était pas clair ou que le suivi régulier n’a pas été suffisamment bien orchestré et assuré. Il semble, pour certains, nécessaire de clarifier l’objectif. Pour d’autres, il faudra sans doute les encourager à mettre davantage la main à la pâte…

Denis Periquet, par exemple, patron de Tessares – mais il n’est pas le seul – estime que “le titre de DW Champion donne une visibilité supplémentaire pour notre start-up. Le rôle n’était pas très clair. La première vague de Champions a peut-être été décidée dans une certaine précipitation mais sans que nous soyons réellement informés des tenants et aboutissants, de la manière dont nous pouvions contribuer. J’ai plutôt considéré cela comme une marque de reconnaissance pour la société que je dirige.”

Il ajoute toutefois: “peut-être que je n’y consacre pas, de moi-même, suffisamment d’énergie”. Parce qu’il “ne voit pas l’intérêt sous-jacent”. Le serpent se mord la queue…

Même écho dans la bouche de Francis Bodson, par ailleurs membre du Conseil du Numérique: “À vrai dire, le fait d’être Digital Champion a d’abord été une forme de reconnaissance des actions passées. Je suis moi-même actif dans le numérique depuis plus de 30 ans… 

À ce titre, le Digital Champion se doit d’être une sorte de modèle dans la transition numérique, dans l’approche intégrée des technologies qui sous-tendent ces transformations.

Il est indispensable d’avoir des visions “systémiques” ou transversales car le numérique intègre aussi bien les processus que les données qui en sont la nourriture. Tout cela entraîne l’obligation d’une vision “large” et non pas “étroite” de ce qui nous entoure.

Il faut faire comprendre cela et, de mon point de vue, on a parfois des visions trop étroites. Le partage des connaissances est fondamental dans le numérique.”

Thierry Vermeeren, directeur d’OZ Consulting, à l’origine de la communauté Patient numérique, a été sélectionné comme DW Champion voici un peu plus d’un an dans le domaine de l’e-santé. A ses yeux, le terrain d’action et la raison d’être de ce statut sont assez clairs: “il s’agit avant tout d’un réseau d’experts auquel participer et sur lequel s’appuyer, selon ses propres spécialisations.

En termes d’actions, j’identifie tout d’abord une invitation à participer à certains moments-clé afin de brainstormer sur des sujets stratégiques et nourrir la décision politique grâce à des gens de terrain.

Par ailleurs, il s’agit pour les Champions de challenger et de commenter des plans d’action numérique régionaux. Dans un rôle consultatif…”

“Libre à eux de contribuer”

Ann Callier souligne que les Champions agissent sur base purement volontaire. Et les personnes contactées par l’AdN pour le devenir ont toujours la possibilité de refuser. Une fois désignées Champions, elles sont libres de s’impliquer “spontanément”, de réagir positivement ou non aux sollicitations de l’AdN, mais “ils restent libres de leurs actions. La seule recommandation que nous leur donnons est d’évoquer  la stratégie Digital Wallonia dans leurs contacts avec leur réseau, dans le cadre de leurs activités mais il est difficile de vérifier.

Leur première mission, qui est de faire la promotion du numérique et de favoriser le développement du numérique en Région wallonne, se fait quasi-automatiquement, du fait de leurs propres activités”.

Denis Périquet (Tessares): “Ce n’est pas à nous de définir le rôle d’un DW Champion.”

 

Quid de cette autre mission qui est de “participer activement à la définition de la stratégie Digital Wallonia?”

“Ils peuvent le faire en nous contactant spontanément”, indique Ann Carlier, “comme cela se fait d’ailleurs depuis longtemps. Suite à l’Université d’Eté, nous avons par exemple reçu quelques propositions, notamment de la part d’acteurs du secteur mobile…

Il nous arrive aussi de les solliciter dans le cadre d’un projet Digital Wallonia. Nous avons par exemple sollicité des professeurs, des animateurs dans le cadre du projet Ecole numérique afin de tester et d’étudier le besoin d’appliquer le principe du BYOD (bring your own device) dans le milieu de l’enseignement…”

Le degré d’activité est aussi question de divers autres facteurs: une propension personnelle à prendre les devants, le temps disponible… Si certains Champions s’interrogent encore sur la valeur ajoutée réelle ou la pertinence du rôle, d’autres y voient un “outil” intéressant. Céline Colas, par exemple, “pilote” de Kodo Wallonie, estime que ce n’est pas seulement “la continuité de mon travail et des objectifs de l’asbl que je représente” mais également “un levier d’interpellations régulier et sans filtre (ou presque) envers nos politiques. Avec, pour contrepartie, des contributions tant au niveau d’un contenu éditorial que pour une stratégie numérique cohérente en Wallonie.”

Et de poursuivre: “j’avoue ne pas prendre le temps de faire des choses spécifiquement dans ce rôle car celui-ci m’a été “décerné” de par mon rôle dans l’asbl Kodo Wallonie. Selon moi, mes actions et celles de mon équipe témoignent déjà du travail fait en ce sens. Toutefois, j’essaie d’être plus pro-active envers les partenaires à titre personnel pour aider sur les sujets EdTech quand je le peux.”

Des sollicitations variables

En dehors de l’Université d’Eté et de l’événement Shake – grand-messe ou vitrine annuelle de la stratégie Digital Wallonia -, la manière dont les Champions sont sollicités, invités à contribuer et à agir, n’est pas réellement structurée ou systématisée.

Pour une partie, les appels du pied à contribution (autrement que par un article sur le portail Digital Wallonia ou qu’à l’occasion de l’Université d’Eté) sont liés à l’actualité de certains dossiers régionaux ou de tendances technologiques émergeant comme intéressantes sur le marché.

Par ailleurs, l’“activation” des Champions dépend du volontarisme des collaborateurs de l’AdN, des actions qu’ils mènent dans les secteurs et thématiques dont ils ont la charge.

L’un des axes où davantage de sollicitations, de réseautage et de brainstorming semblent avoir eu lieu est celui de l’enseignement. 

L’organisation du colloque Ludovia Belgium (fin octobre à Spa) a ainsi été décidée suite à des échanges et à la formulation d’une recommandation en ce sens par des DW Champions.

Et Céline Colas dit être “régulièrement et implicitement sollicitée pour donner un avis, remonter nos questions ou besoins et contribuer au contenu du site digitalwallonia.be.

On peut toutefois s’étonner (peut-être doit-on encore faire preuve de patience…) que des sollicitations ne soient pas davantage structurées, justement sur l’ensemble des thèmes qui irriguent la stratégie Digital Wallonia: télécoms et haut débit, e-santé, inclusion numérique…

Denis Periquet (Tessares), par exemple, pourtant à la tête d’une start-up dont la technologie s’attaque à la problématique du haut débit (et que Proximus a adoubé), dit ne jamais avoir été sollicité pour un quelconque brainstorming THD. Des appels du pied lui sont certes parvenus pour des exposés ou des échanges, mais uniquement via son réseau de contact habituel…

Impliqués dans la définition de la stratégie Digital Wallonia? Vraiment?

Ici encore la réponse est variable, en fonction des sujets, thèmes et domaines. Et donc, en sous-main, des personnes qui s’en occupent à l’AdN ou du caractère actuel du sujet – dans les agendas politiques, notamment.

Certains Champions sont sollicités – “mais assez peu” – en dehors de l’Université d’Eté et en amont des décisions régionales. Par exemple pour donner leur avis sur une recommandation ou une idée que l’AdN va soumettre – spontanément ou sur demande – au gouvernement ou à un ministre en particulier.

Mais, dans l’ensemble, la majorité des Champions que nous avons contactés n’ont pas été sollicités de la sorte. En ce compris des personnes pourtant parfaitement qualifiées qui auraient justement pu intervenir sur des dossiers d’actualité.

Pas vraiment d’échanges et de “cross-fertilisation” entre champions

Tous les DW Champions que nous avons contactés soulignent qu’il n’y a pas vraiment d’échanges entre Champions, à l’exception de la journée de l’Université d’Eté ou d’une rencontre autour d’un verre après la conférence Shake. Et ils le regrettent généralement…

Il n’y a pas de brainstorming organisé en dehors de ces événements, reconnaît-on à l’AdN. “Mais ils ont l’occasion de se rencontrer lors de certains événements qu’organise ou que soutient l’AdN, par exemple lors du moment VIP à [lisez: lors de la Foire]…”

Il y a peut-être malgré tout un début de quelque chose mais selon un mode un rien à la marge: les “Rendez-vous des DW Champions”, dont le premier s’est tenu en juin. La formule? Un Champion vient exposer un sujet aux autres. En juin, Gregory Mestrone (Solvay) a ainsi fait le pitch de la manière dont sa société aborde la culture du changement et l’appropriation du numérique. En mode “champion parle à champion”.

Le 24 octobre, la deuxième édition sera hébergée chez Digital Attraxion avec un échange en mode duo entre Denys Bornauw (programme MoveUp) et Mathieu Demaré (écosystème carolo). Le thème: l’open corporation innovation, ou pourquoi il est intéressant de faire se rencontrer et interagir start-ups et entreprises, que ce soit dans le cadre d’un programme d’accélération tel que MoveUp ou sur un plateau de coworking.

Francis Bodson: “Les échanges dépendent très singulièrement des secteurs d’activités.DW Champion est avant tout un label mais ne provoque pas le croisement.”

 

Francis Bodson, par ailleurs membre du Conseil du Numérique, estime lui aussi qu’il manque cette dimension d’échanges spontanés, de croisement entre Champions et surtout entre domaines et disciplines. “Les échanges dépendent très singulièrement des secteurs d’activités.

DW Champion est avant tout un label mais ne provoque pas le croisement.”

Chose qu’il regrette, comme on l’a vu plus haut, étant donné que “le partage des connaissances est fondamental dans le numérique.”

Le “silotage” reste donc trop important à ses yeux. Et c’est également souligné par d’autres Champions que nous avons interrogés. Notamment par Céline Colas: “Nous avons la chance, au niveau des DW Champions EdTech, d’être déjà en relation et d’avoir pu profiter, par exemple, du voyage à Ludovia en France, en 2018, pour créer de réels liens de travail.

Avec les autres secteurs, rien n’a vraiment changé, si ce n’est que l’on parle avec eux lors des événements. Le fait est que les besoins et intérêts ne convergent pas tout le temps ou ne sont pas toujours clairs pour tous.”

Thierry Vermeeren (OZ Consulting), lui aussi, est partisan, voire demandeur, de plus d’échanges croisés entre Champions. Mais pas forcément en transversal, en trans-thématique. “C’est assez déconcertant de devoir parler et d’émettre des avis à propos des domaines qu’on connaît moins. Je ne vois pas très bien comment je pourrais nourrir la réflexion dans le secteur du bâtiment ou du tourisme. Mon domaine d’expertise est surtout la santé…”

Par contre, il trouve intéressant de susciter des échanges par domaine thématique, entre Champions évoluant dans le même secteur – ou dans des secteurs ayant des affinités et des zones de recouvrement. “Chaque personne a ses propres compétences, expériences et perceptions. Le fait de co-réfléchir peut donc apporter une valeur supplémentaire.”

Francis Bodson, lui, regrette par ailleurs que les moyens n’aient pas été mis en oeuvre pour encourager ces échanges, ces sollicitations croisées entre Champions. Le site, par exemple, ne permet pas aisément de “repérer” les compétences ou affinités d’un Champion, sauf si l’on connaît la société ou l’organisme où il opère…”

Plus de 200 Champions. Est-ce logique, nécessaire, pertinent?

205 “Champions” au dernier décompte. Voilà un nombre qui, en soi, pose question compte tenu de la représentativité et de la pertinence que l’on est en droit d’attacher à ce “statut” et à ce rôle. Doit-on considérer que “trop is te veel” ou y a-t-il une raison objective de multiplier ainsi les Champions?

Ils étaient une centaine dès le lancement de l’initiative. Leur nombre a aujourd’hui doublé…

Si l’on aborde la question sous l’angle du travail d’“évangélisation” du numérique que ces personnes sont sensées assumer, dans tous les secteurs et sous-secteurs d’activités couverts par le plan Digital Wallonia (et que la transformation numérique touche immanquablement), ce n’est sans doute pas exagéré.

Mais un tel panel devient rapidement ingérable – “difficile de réseauter à 200”. Sans parler de la “face value” de leur représentativité et pertinence.

Notons ici que l’on n’est pas désigné Champion “à vie”, qu’il est possible de “démissionner”. Deux personnes représentant les pouvoirs locaux l’ont d’ailleurs fait récemment, parce que leur mandat local n’impliquait plus le numérique, suite aux dernières élections.

Ceci étant dit, Ann Callier considère elle aussi que 200 c’est beaucoup. “Le nombre n’augmentera plus beaucoup. Une ou deux fois par an, nous procédons d’ailleurs à une réévaluation. Dans les semaines à venir, un nouveau tri interviendra, à la faveur d’un courriel que nous allons envoyer aux Champions leur demandant s’ils confirment vouloir continuer.”

Elle justifie en outre le nombre actuel par le besoin de couvrir un maximum de domaines. Avec quelques secteurs encore mal représentés, notamment du côté “administration numérique”. “Dans ce domaine, nous avons déjà, parmi les Champions, des responsables de services mais il manque encore des chefs de projet.”

Quelques propositions…

Denis Périquet (Tessares): “En dehors de l’effet d’annonce – qui supporte sans doute l’action politique -, il faudrait clarifier le rôle des DW Champions avec l’ensemble des acteurs concernés.”

Francis Bodson: “Je serais demandeur de plus d’échanges entre Champions.” Par ailleurs, “c’est une bonne chose d’avoir un label mais c’est mieux d’avoir des choses concrètes, des réalisations… On est parfois trop dans le marketing…”

Il n’est pas le seul à en appeler à un peu moins de show et à davantage de concret. Parmi les messages entendus, “l’étiquette, c’est bien, mais il faut dépasser l’intention”. E

“Poudre aux yeux” est aussi une expression entendue. “Pourquoi ne pas consacrer tout cet argent [Ndlr: utilisé par exemple à l’occasion de l’événement Shake] à des choses concrètes, comme la formation des jeunes, ou autre chose?”.

Céline Colas (Kodo Wallonie) voudrait pour sa part que se créent davantage de liens effectifs avec le Conseil du Numérique, avec le ministre également. Et que la société civile que les DW Champion(ne)s représentent puisse vraiment avoir des dialogues productifs avec ces organes.”

Thierry Vermeeren (OZ Consulting) suggère que l’on constitue des comités – de réflexion, de travail – thématisés selon les différentes matières, afin de croiser les regards et de faire émerger de nouvelles idées entre Champions actifs dans un même domaine ou dans des domaines connexes. “Il devrait exister un lieu ou un mécanisme de réseautage qui fixe un rendez-vous fixe aux Champions afin de discuter régulièrement d’un sujet ou d’un autre.”

Dans le même ordre d’idée, il estime que la manière dont l’intérêt des Champions est alimenté par l’AdN demeure trop classique et passe trop inaperçu. La newsletter mensuelle, par exemple, risque selon lui, soit d’atterrir dans la boîte marquée spam, de passer inaperçue dans le flux de mails que tout le monde reçoit chaque jour ou encore de ne pas contenir des informations réellement pertinentes ou intéressantes pour chaque Champion en particulier. “Il serait préférable d’emprunter des canaux qui parlent vraiment aux Champions.”

Et en matière de communication, que ce soit vers les Champions ou à destination d’un plus vaste public, mais aussi d’action, il estime que le réseau des DW Champions qui, en soi, est une “forme intéressante dans la mesure où elle permet de mettre un visage”, de personnaliser la démarche numérique en faveur de l’économie wallonne, doit encore “mûrir, pour générer plus de valeur ajoutée. Les besoins sont énormes. Il faut d’autres cadres de rencontres et d’échanges, des outils concrets pour changer la société.”

Un exemple? “Pourquoi ne pas mettre à disposition un outil de veille numérique, de suivi et partage d’intelligence économique, qui permette de nourrir les échanges au sein du réseau?”