Digital Transformation – A fond pour les petites structures

Hors-cadre
Par Nicolas Debray · 10/04/2018

Small is beautiful. Toutes les PME ne sont pas Google mais rien de mieux qu’une PME avec un bon direct manager pour commencer sa carrière. Chaque minute passée avec celui-ci est une pépite de connaissance qui vous est offerte et partagée. Son expérience vous donne un cadre, un contexte à vos actions. Il vous laissera vous prendre les pieds dans le tapis pour apprendre plus vite par vous-même sans jamais vous laisser tomber totalement.

Ce qui compte est le contenu du job, pas le contenant. Pas le titre, ni le statut social. Même pas le package, ni même sa partie financière.

Quelle expérience et expertise allez-vous développer? Qu’allez-vous apprendre? Qu’est-ce qui va vous faire grandir personnellement et professionnellement? Tout ce qui brille n’est pas or et tout ce qui est petit est beautiful!

Connaissance a posteriori vs a priori – Preuve empirique

Dans une PME, vous être rapidement sur la ligne de front. Vous apprenez à prendre des responsabilités et des risques. Vous allez devoir être multi-tâches. Vous allez faire des choses parce qu’elles doivent être faites et pas parce qu’elles entrent, ou pas, dans le scope de votre titre ou de votre job description. La réalité est multidimensionnelle et tel doit être votre job.

Nicolas Debra: “On constate une tension de temporalité entre les gros qui vivent dans le présent de leur passé, avec une forte inertie au statu quo, et les petits, qui luttent dans le présent pour se créer un futur, avec une forte inertie au changement.”

On apprend en faisant, pas uniquement en discutant, assis dans une salle de réunion, des théories sur de magnifiques slides. Habituellement, suite à ces importants meetings, dit “stratégiques”, les grands, les moyens, les petits et tous les autres chefs transféreront les responsabilités de l’exécution, réelle celle-là, au travers des différents départements, fournisseurs, et autres membres de leurs équipes.

Un transfert de risque, pour survivre dans ce type d’environnement, qui est propice aux grosses structures. Il faut s’assurer l’option de pouvoir, plus tard, pointer du doigt vers quelqu’un d’autre si jamais quelque chose devait se passer… autrement que dans la théorie…

Les écoles sont bonnes (ou pas) à enseigner de la théorie. A la crèche, on apprend en faisant. Dès les maternelles, vers l’âge de trois ans, la balance entre la pratique et la théorie commence à s’équilibrer. Ensuite, la théorisation prend le pas jusqu’à atteindre l’âge de 16-18 ans.

Pour ceux qui continuent leurs études, dans le but d’obtenir un bachelier ou même un master, ce monde théorique s’étend même jusqu’à leurs 23-24 ans.Du coup, pourquoi continuer à vivre dans la théorie si ce n’est pour rester dans sa zone de confort? Ou plutôt pourquoi sortir de sa zone de confort?

Petite innovation

Comme toute chose, les innovations commencent toutes petites. D’où le dilemme de l’innovateur qui frappe les plus grandes structures. Les grands acteurs établis sont focalisés sur l’exploitation maximale de leur filon (innovations) du passé. A cela s’ajoute une pression de résultats à court terme, dictée par la publication des résultats financiers trimestriels.

A l’opposé du spectre, les petites entreprises luttent plus souvent pour leur survie. Chaque nouveau client est une victoire en soi et permet à l’entreprise de continuer à innover rapidement sur son produit/service, dans l’espoir, tôt ou tard, de “disrupter” le marché ou la chaîne de valeur.

En gardant cette approche dichotomique, on constate une tension de temporalité entre les gros qui vivent dans le présent de leur passé, avec une forte inertie au statu quo, et les petits, qui luttent dans le présent pour se créer un futur, avec une forte inertie au changement.

En conséquence, les petites structures sont plus aptes à relever ce défi. Leur agilité, flexibilité, le fait de jouer leur peau, leurs permettent d’adopter plus facilement et rapidement ces nouvelles technologies. Elles peuvent réaliser différemment, plus efficacement, les attentes des clients qui évoluent.

Dans le troisième (et dernier) volet de son raisonnement, Nicolas Debray poursuit son réquisitoire en faveur des petites structures comme destination à privilégier pour les jeunes. Pour ce faire, il prend en exemple le contexte de sa société — Semetis, agence média empreinte de technologies numériques — et raconte le défi des compétences — restructurées, réinventées —, la place de l’inventivité et de la flexibilité, le nouveau rapport au client.

Nicolas Debray

associé-gérant chez Semetis

entrepreneur en résidence au Start Lab,

l’incubateur étudiants de l’ULB