Les snacks numériques du lundi – les bulles version Uber, l’utilisateur entre les mains de la technologie (et non l’inverse)

Hors-cadre
Par · 19/12/2016

Petite enfilade ludique et/ou décalée de ce qui se passe dans le secteur du numérique.

Cette semaine: Uber continue de gagner du terrain en dépit des résistances ; les évolutions technologiques qui nous attendent, peut-être, dès 2017 – que ce soit derrière nos écrans, installé(e)s au volant de notre voiture, ou sur les bancs de l’école.

A déguster en toute décontraction…

 

 

Sommaire

Uber continue de bousculer les lignes

Au Canada, Uber a réussi à passer un accord avec l’aéroport international Jean-Lesage de Québec et les Aéroports de Montréal. Quelques 400 autres aéroports, dans le monde, avaient déjà fait de même. On n’imagine pas le tollé que cela provoquerait chez nous, du côté de Zaventem…

Par ailleurs, la société soigne sa promotion à la période des fêtes. Noctambus et Bob n’ont plus qu’à bien se tenir. Uber offre… une prise en charge gratuite pour les fêtards légèrement éméchés ou carrément imbibés à la sortie de certaines boîtes de nuit… Ce service UberSafe avait déjà été “testé” dans d’autres pays, voici quelque temps. Et pas uniquement à l’époque des fêtes. Voici deux ans, l’alcool avait également été le thème mais dans une version quelque peu différente: la perspective de réserver une berline de luxe et de se voir offrir une coupe de Veuve Clicquot, pour un tarif fixe de 10 euros, sur certains trajets au coeur de notre capitale…

 

2017, ce sera…

… l’année de la première bataille du machine learning?

Les algorithmes, les assistants personnels, les optimiseurs d’expérience client prennent de plus en plus place dans nos vie.

En matière de (cyber)sécurité informatique, les observateurs nous prédisent un match “intéressant” entre les bons et les méchants. Les deux camps devraient faire de plus en plus usage des potentiels de l’apprentissage automatique (machine learning).

Du côté de ceux qui tentent de protéger nos systèmes, nos données et tout ce qu’elles gouvernent (finances, santé, transactions commerciales…), l’apprentissage automatique sera de plus en plus un outil pour améliorer la détection de risques, de comportements anormaux, pour prédire le menaces et résoudre des problèmes.

Mais les hackers ne manqueront pas, eux aussi, d’en faire usager, préviennent les observateurs. Notamment pour affiner leurs techniques d’ingénierie sociale ou procéder à des repérages de vulnérabilités… On n’est pas sorti de l’auberge Horreurs & Périls.

… les débuts de l’enseignement personnalisé assisté par l’IoT?

On parle de plus en plus de médecine personnalisée, d’apprentissage personnalisé (petit exemple: le parcours plus individualisé prévu, chez nous par le Décret Paysage). Aux Etats-Unis, un groupe de recherche universitaire a vu le jour pour explorer les possibilités qu’offre l’Internet des Objets pour rendre ce parcours pédagogique personnalisé réellement efficace et pertinent.

Ses initiateurs sont partis du principe que l’apprentissage personnalisé doit s’appuyer sur la faculté d’évaluer les progrès et la pertinence du parcours, en ce compris en tenant compte des émotions et de l’“implication cognitive” de l’apprenant.

Or, les “objets” connectés – tels que les bracelets ou montres, qui enregistrent une foule de constantes – peuvent, selon eux, être utilisés également pour mesurer et surveiller celles qui révèlent le degré d’attention, les réactions corporelles, conscientes ou non. Leur analyse et exploitation serait dès lors à même, une fois combinée à d’autres paramètres plus traditionnels, de détecter la nécessité pour le professeur d’adapter le contenu ou la forme du cours pour éviter que l’élève ne rencontre des difficultés, ne décroche, ou pour lui procurer une assistance immédiate.

… la voiture personnalisée, “biométrisée”, en mode caméléon?

Au CES de Las Vegas, Continental exposera une solution de personnalisation biométrique pour la voiture de Monsieur/Madame Tout le Monde. On n’en est plus à la clé qui n’activera le contact que si elle capte l’empreinte digitale du propriétaire du véhicule. L’idée, désormais, est par exemple d’exploiter les potentiels de la caméra nichée dans le tableau de bord. Le scénario? La caméra reconnaît le visage du conducteur et adapte automatiquement les paramètres et réglages du véhicule: ajustement du rétroviseur, réglage de la hauteur et position des sièges, choix des thèmes musicaux, réglage de la température. De même, un repérage visuel permet à la voiture de se préparer à l’entrée du conducteur dans son habitacle. Par exemple, en jouant sur l’obscurcissement dynamique des vitres : un verre spécial permet d’assombrir les vitres lorsque la voiture est à l’arrêt et inutilisée afin d’éviter les regards indiscrets et velléités de vol. A l’approche du conducteur, le système commande le mode visibilité. Prête à démarrer…

… L’avenir de la biométrie dans le secteur automobile? Certains prédisent que, d’ici 2025, un véhicule sur trois sera équipé d’une ou de plusieurs technologies biométriques, voire corporelles: reconnaissance d’empreinte digitale, lecture de l’iris, reconnaissance vocale ou gestuelle, surveillance du rythme cardiaque et/ou… des ondes cérébrales, détection de stress, de fatigue, suivi du mouvement des yeux, analyse constante de signaux s’affichant sur le visage, détection de pouls…