Les snacks numériques du lundi – pense-bête 2.0, customer experience, 3D spatial

Hors-cadre
Par · 10/04/2017

Informations ludiques ou décalées du secteur du numérique.

Cette semaine: que devient le libre arbitre du consommateur à l’heure du neuro-marketing ? ; quand la “digital customer experience” oublie de s’intéresser au(x) profil(s) de sa cible ; l’impression 3D gagne ses galons dans l’armée américaine.

A déguster en toute décontraction…

 

 

 

Sommaire

Cette voiture s’auto-remplacera dans 6 mois, 12 jours…

Demain, si notre réfrigérateur nous alertera dès que notre réserve de yaourts diminuera dangereusement (allant jusqu’à passer commande automatique) ou si notre brosse à dents décomptera les jours avant la prochaine visite chez le dentiste, d’autres services “intelligents” risquent fort de devenir des harceleurs commerciaux méthodiques.

Par exemple, pour nous inonder de publicités et d’appels du pied pour acheter une nouvelle voiture. Certains acteurs locaux ont déjà mise en oeuvre des solutions de gestion clientèle comportant un volet prédictif. Sur base de l’historique personnel et de l’analyse comportementale de “cohortes” de clients, un concessionnaire peut déterminer que tel “profil” achète à tel rythme une nouvelle voiture avec telle ou telle préférence. De quoi le relancer au moment opportun. Mais comme le progrès ne s’arrête pas en si bon chemin, des solutions encore plus “pointues” et “malignes” brassent plus large pour aller inspirer leur moteur prédictif à de multiples sources.

Elles combinent en fait les données fournies par le DMS (dealer management system) avec du big data incluant des profils collectés sur les réseaux sociaux, les préférences d’achat, des informations sur la situation financière du client, des données socio-démographiques, etc. etc. afin de déterminer quand l’automobiliste est mûr pour un nouvel achat. Ces mêmes solutions pré-digèrent en outre des arguments commerciaux pour le revendeur afin qu’il sache quelle corde sensible faire vibrer (en fonction du profil du client, de ses préférences ou attentes exprimées innocemment sur Facebook, etc.). Idem à destination du responsable (neuro-)marketing qui pourra ainsi affuter sa prochaine campagne de comm’ et – surtout – choisir le bon canal pour séduire la cible.

Mais surtout ne pensez pas que l’on nous force la main…

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“Customer experience”: une affaire de (vieux/jeunes) singes et de grimaces?

A force de fourrer tous leurs clients, par groupe d’âge ou par “génération” (baby boomers, Millenials, Génération X ou Y…), dans le même sac, les sociétés risquent de passer à côté d’un ciblage qui soit réellement efficace et différencié.

En matière de marketing ou de conception de produit, l’une des nouvelles “bonnes pratiques” est d’optimiser autant que faire se peut l’“expérience” numérique de l’utilisateur ou du client – en multipliant les possibilités d’interaction virtuelle (paiements, dialogue automatisé, salle d’exposition ou essayage virtuel, géolocalisation, commande vocale, réalité augmentée…). Mais, selon certaines études, les concepteurs et spécialistes marketing ne tiennent pas suffisamment compte – et ne sont souvent même pas conscients – de l’attitude fort différente que peuvent avoir des groupes d’âge différents face à une même proposition.

Petit exemple: on nous dit, nous ressasse, que le consommateur lambda, désormais, fait quasi systématiquement des recherches sur Internet, pour se renseigner et comparer, avant d’acheter dans un magasin classique. Evolution de cette tendance: nous serions de plus en plus nombreux à dégainer notre mobile lorsque nous faisons nos courses, afin de repérer, par géolocalisation, d’éventuelles bonnes affaires proposées à proximité.

De quoi pousser les enseignes à développer des applis de plus en plus sophistiquées. Problème: selon des statistiques orientées tranches d’âge, cette pratique serait surtout le fait des “Millennials” (24% d’entre eux, aux Etats-Unis, sont touchés par ce virus). Mais leurs aînés, de la génération Baby Boom, y échappent encore largement (seulement 8% le font).

De 70 à 80% des baby boomers interrogés se fichent par ailleurs totalement de ce concept de “digital customer experience”. Source: IBM Institute for Business Value.

Autre erreur, ne pensez qu’en termes de catégories d’âge pour imaginer une “customer experience”. Mais là, on peut faire confiance aux spécialistes du marketing pour exploiter nos “traces”, comportements et infos semées à tous vents pour nous profiler efficacement…

L’étude “The Experience Revolution: Digital disappointment – Why Some consumers aren’t fans” peut être téléchargée via ce lien.

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Composants 3D pour satellites militaires

L’impression 3D conquiert sans cesse de nouveaux territoires. En ce compris l’espace. Même les usages militaires lui font désormais confiance, du moins pour certains types de pièces. Ainsi, Lockheed Martin a-t-il introduit un petit dispositif, imprimé en 3D, destiné à accueillir des circuits électroniques, au coeur de la 6ème génération de satellites militaires AEHF (Advanced Extremely High Frequency-6) de la US Air Force.

Technique utilisée pour sa fabrication: la fusion laser de poudres métalliques.

La société avait déjà eu recours à la fabrication additive pour certains composants embarqués dans l’engin spatial Juno, actuellement en orbite autour de Jupiter. Des tests finaux sont par ailleurs en cours afin de généraliser la fabrication en 3D des réservoirs de carburant destinés au nouveau module de service A2100, modernisé.

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