Robotique, IA, réalité virtuelle – les nouveaux ingrédients du med tech bien représentés au 5ème programme MedTech Acccelerator

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Par · 28/09/2020

Une nouvelle fournée de projets et de start-ups med tech vient d’émerger du MedTech Accelerator bruxellois, piloté par Hub.brussels et le cluster Lifetech.brussels.

Lors de cette cinquième édition de ce programme de coaching et d’accélération (validation du concept, étaiement du plan commercial…) destiné à des concepteurs de dispositifs médicaux numériques ou connectés, cinq projets ont été encadrés pendant les quatre mois du programme.

La “lauréate” de cette année est la jeune pousse Smarcos, issue de travaux de recherche menés depuis dix ans à la VUB. Elle a imaginé une nouvelle génération d’actionneurs à tension variable (Smart Variable Stiffness Actuators), pouvant être assemblés de manière modulaire et destinés à faciliter et accélérer la production d’exosquelettes et d’appareils d’assistance robotisés (dont certains sont produits via fabrication 3D) utilisés dans le trajet de réadaptation ou pour faciliter l’existence de personnes souffrant de handicaps ou de blessures.

Les quatre autres projets participants étaient:

Source: Lilo Health

Lilo Health: un projet d’appli de type coach numérique pour la prévention de maladies cardiovasculaires ou du cancer.

La solution consiste en un assistant automatisé (reposant sur des algorithmes) qui, sur base de connaissances médicales vérifiées et par mise en corrélation avec les habitudes, préférences et comportements de l’utilisateur, lui permet d’identifier de bonnes pratiques d’hygiène de vie et ainsi que les risques potentiels de développer les maladies visées.

La jeune pousse espère démarrer la commercialisation de son “assistant-santé” d’ici la fin de l’année.

DORI (acronyme de Diagnostic Ocular Regression Interface): méthode de détection précoce de la maladie d’Alzheimer par scanning oculaire. Le système “calcule la corrélation entre les ondes cérébrales d’un individu et ceux de patients ayant été diagnostiqués comme souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de troubles cognitifs légers. Il en déduit un facteur de risque, avec recommandation de consulter un professionnel.”

Tel que ses concepteurs l’ont imaginé, le dispositif devrait prendre la forme d’un casque intégré, combinant dispositif d’électro-encéphalographie, projection de réalité virtuelle et analyse via IA. Le contenu VR permettra de faire réagir l’individu à des images reconnues comme provoquant des ondes cérébrales clairement différenciées entre individu sain et individu à risque ou malade.

A terme, le “catalogue” de maladies ainsi (pré-)diagnostiquées pourrait être étendu à des pathologies telles que la dépression, la schizophrénie ou encore la sclérose en plaques.

Le projet en est encore à un stade préliminaire, quasiment au stade de l’idéation. Des contacts ont été établis avec l’UZLeuven et la KULeuven afin que le développement de DORI puisse faire l’objet d’une thèse PhD. 

Source: MyLifeline

D-Health: les auteurs de ce projet (mylifeline.be) ont développé un DPI (dossier patient informatisé) plus spécifiquement destiné au suivi et à la gestion des soins résidentiels et ambulatoires et en maisons de repos.

Le DPI inclut les habituels modules de centralisation et gestion des données de santé, un tableau de bord (pour visualisation des principaux indicateurs), une messagerie (système de notifications, d’échanges, de fils de discussion…), une application de prescription médicamenteuse, ou encore un module permettant de compléter formulaires, évaluations et questionnaires (éventuellement créés sur mesure pour le patient).

VR4Good. VR, comme dans réalité virtuelle. La jeune structure – de nationalité française (elle est établie à Suresnes, en région parisienne) – propose une bibliothèques de contenus immersifs, certifiés et susceptibles d’entrer en ligne de compte, à terme, pour des remboursements. Ces contenus de réalité virtuelle favorisent relaxation et élimination du stress ou de l’anxiété afin, notamment, de mieux combattre ou d’occulter la douleur et, ce faisant, de réduire le volume ou la fréquence de médicaments à administrer. Les contenus VR sont conçus par des studios ou spécialistes externes reconnus, tels que Demute, 6th Sense VR, Ocean View VR et InVR.

Après avoir procédé à une étude (et validation) de terrain auprès!s de quelque 30 établissements hospitaliers en 2019 et la création, en début d’année, de son comité scientifique, la jeune pousse projette de réaliser, d’ici la fin de l’année, une étude scientifique en collaboration avec l’hôpital Georges Pompidou (Paris). Deux études cliniques devraient intervenir en 2022, année pendant laquelle la start-up espère décrocher une certification pour dispositif médical de niveau 1 et poser sa candidature pour un processus de remboursement (en France).