Dominique Mangiatordi poursuit ses autres projets

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Par · 11/04/2016

Dominique Mangiatordi vient donc de revendre sa start-up RoyalAppForce à Efficy (lire notre article). Mais cette vente ne concerne “que” Peak Me Up, l’appli de gestion d’équipe commerciale. Ses autres projets de gamification de processus d’entreprise (gestion de ressources humaines, recrutement…), eux, se poursuivent.

Ils sont en effet transférés dans une nouvelle structure qui n’a pas encore de nom mais qui devrait être baptisée dans les toute prochaines semaines. Une structure qui sera basée à Liège. Lui-même, d’ailleurs, devrait à l’avenir se réimplanter chez nous après avoir, pendant plusieurs années, partagé son temps entre sa terre natale et le sud de la France.

Start-up imminente

Pour donner une stature suffisante à cette structure qui portera les projets déjà en cours, une levée de fonds a été lancée par Dominique Mangiatordi.

S’il est transféré, comme quatre autres personnes de RoyalAppForce, vers Efficy, il prendra également les commandes de la nouvelle start-up qui, pour l’instant, repose sur deux personnes, opérant en sous-traitance. Hormis le (co-)financement initial de la start-up, la levée de fonds servira à engager 5 à 6 personnes.

Cette levée de fonds, Dominique Mangiatordi l’effectue sur les sols belge et français, “en priorité auprès des venture capitalists et business angels que je connais pour les avoir déjà approchés lors du lancement de RoyalAppForce…” Stay tuned.

Deux projets sur les rails…

La gestion des équipes commerciales (Peak Me Up) était loin d’être le seul fer au feu qu’avait imaginé RoyalAppForce.

Le développement des deux autres applis sur lesquelles la start-up planchait avait entre-temps bien progressé. Elles ont d’ailleurs vu le jour très récemment, en version alpha.

HappyFormance, pilotée par Laurence Vanhée, spécialiste HR et auteur du livre “Happy HR”, est une solution de gestion gamifiée de ressources humaines (coaching, gestion d’équipe…).

Elle vise à rendre plus fun la gestion des objectifs, individuels et/ou collectifs, et permet par exemple à chaque collaborateur de se glisser tour à tour dans la peau d’un simple membre d’une équipe, de son “capitaine” ou d’un mentor…

L’appli s’inspire notamment de la méthode OKR (Objectives and Key Results) qui mise sur la perception qu’a chaque individu de son rôle au sein d’une équipe ou d’une organisation, de ce que l’on attend de lui et de la progression de l’ensemble des collaborateurs.

Un premier projet-pilote, auprès d’une grande entreprise (ALD Automotive), a été lancé afin de tester l’appli sur le terrain, avant de véritables débuts commerciaux.

Autre appli sur la rampe de lancement (elle a été présentée ce week-end, en avant-première, au TEDx de Liège): SeeYa, une solution mobile de rencontres pour professionnels, “en mode Tinder”. Des rencontres entre personnes actives qui peuvent se faire dans différents contextes, aussi bien lors de conférences ou événements programmés ou au hasard de la vie quotidienne.

Parmi les fonctionnalités imaginées par l’équipe de Dominique Mangiatordi, citons en trois. Pour établir un contact avec des personnes participant par exemple à un même événement professionnel, l’appli ira pécher un mini CV dans LinkedIn. Un utilisateur pourra “swiper” (taguer, cibler, inviter) une autre personne. Si cette autre personne, de son côté, swipe à son tour la première, la mise en relation s’active, autorisant le chat  en direct. “Cela permet notamment d’optimiser la préparation et la participation à un événement.”

Autre fonction: le “repérage” d’un professionnel pré-“swipé” via la fonction de géoloc’ de l’appli. “Cette fonction radar opère en mode push”, explique Dominique Mangiatordi.

“Si vous êtes connecté via SeeYa avec une autre personne qui, quel que soit le jour, se trouve par hasard à proximité de vous, l’appli vous le signalera, à condition bien entendu que les deux personnes aient activé cette fonction dans l’appli.”

Troisième exemple de fonction: jouer au MonsieurMadame Muscle (en termes de connexions actives). “C’est le réel côté gamifié de l’appli, celui qui joue sur les égos.” Plus une personne sera “populaire”, autrement dit aura été “swipée” par d’autres professionnels, plus son score sera élevé dans l’appli.

Pas de classement chiffré, pas de hit-parade des 10 ou 100 meilleurs, toutefois. Mais simplement l’affichage d’un petit badge, en regard du nom. Badge animalier. Quand le total des points est minime, on est associé à un petit animal. Plus on accumule de points, plus on grimpe dans la chaîne, passant par exemple par l’emblème du chevreuil avant de devenir – pour les “meilleurs” – … un loup blanc.

Avant même d’être disponible, SeeYa a déjà fait quelques premiers adeptes, annonce Dominique Mangiatordi. Qui? La Chambre de Commerce de Liège, le… Standard de Liège ou encore la Région.

… et un troisième projet planifié pour septembre

Autre processus professionnel que la future (nouvelle) start-up de Dominique Mangiatordi vise: le recrutement par cooptation. Nom de l’appli (qui devrait être disponible en septembre): Kooptr.

Son partenaire dans l’aventure: l’agence de recrutement bruxelloise Xpertize.be. “La gamification est une évidence en matière de recrutement par cooptation. Cette pratique est en plein essor mais reste très austère”, déclare Dominique Mangiatordi.

Kooptr sera “une sorte de Peak Me Up light, orienté recrutement. L’idée est de permettre à tout un chacun d’agir comme un chasseur de tête.” Imaginez-vous avoir une liste de “poulains” dans votre répertoire, des personnes que vous recommandez à des recruteurs ou employeurs potentiels. Vous récoltez des points (voire de l’argent ou des cadeaux) si la personne que vous “cooptez” est engagée. S’y ajouteront encore d’autres aspects de gamification, tels que des points pour les meilleurs recruteurs du mois…