Odoo : tournée de sensibilisation pédagogique dans les écoles

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Par · 09/06/2022

Tout éditeur de logiciels a, bien évidemment, intérêt à “semer la petite graine” auprès des jeunes afin que ses solutions leur soient familières et qu’ils les choisissent une fois entrés dans la vie active.

Odoo n’échappe pas à la règle mais a décidé d’attaquer le sujet sous un angle nouveau. Pour familiariser les adolescents à l’existence de ses solutions, plutôt que de tenter d’être intégré au programme de cours, la société a choisi de procéder par des démos concrètes de ce à quoi ses logiciels peuvent servir : gestion de caisse, création d’un site e-commerce, gestion des stocks, etc.

S’appuyant sur les contacts établis avec les écoles (secondaire et supérieur) depuis trois ans, via son “jeu de gestion” Scale Up (1), Odoo démarrera à la rentrée une tournée pour un “labo pédagogique pour futurs entrepreneurs” logé dans… un semi-remorque dont la partie arrière est un espace aménagé de quelque 60m2, “recréant la vie d’une entreprise”.

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(1) Le “business game” Scale Up, lancé en mai 2019, a été construit à la manière d’un jeu de rôles. Conçu à l’origine à destination des professeurs et étudiants de Hautes Ecoles et d’universités (filières gestion d’entreprise, gestion commerciale, marketing…), il vise à leur faire découvrir la maîtrise des processus d’entreprise. Le joueur est invité à se glisser dans la peau d’un CEO qui doit se débrouiller pour mener à bien les différents scénarios thématiques.

L’espace simule neuf départements, correspondant à trois thématiques de gestion: comptabilité, ressources humaines, services sur site.

Les élèves et étudiants – depuis la 5ème secondaire jusqu’au supérieur – pourront s’y essayer concrètement à l’utilisation des divers logiciels Odoo et y passeront une heure. A raison de trois phases de 20 minutes, dédiées à ces trois thématiques.

De la théorie à la pratique

Nous parlions d’“angle nouveau” pour la manière dont Odoo veut présenter ses logiciels. L’approche est également nouvelle pour deux autres raisons. D’une part, la société – comme beaucoup d’autres – peine à recruter des profils (de tous types) en Belgique. C’est vrai qu’elle a, depuis quelque temps, de gros besoins. Rien que cette année, elle dit vouloir recruter environ 900 personnes (voir encadré en fin d’article)…

Neuf départements et trois thématiques de gestion d’entreprise à explorer…

Le but est donc d’attirer davantage de jeunes vers les études menant aux carrières en pénurie, en leur faisant découvrir logiciels, métiers et processus par la pratique. Ne serait-ce que de manière assez furtive.

Même si la session ne dure au total qu’une heure, l’angle d’attaque choisi est celui de la pratique: les élèves et étudiant(e)s utiliseront réellement le logiciel, imagineront des scénarios, programmeront de petits processus. “Les cours de comptabilité, par exemple, sont super-théoriques”, déplore Fabien Pinckaers, patron d’Odoo. “On y enseigne par ailleurs des outils vieux de 20 ans. Ce que nous voulons faire, c’est venir en début de cours pour démontrer les facilités que procurent des logiciels modernes. Pour sensibiliser, attirer les jeunes vers les STEM et les métiers IT.

En démontrant par ailleurs qu’une société née en Belgique a réussi à développer ce genre de logiciels et à s’imposer sur le marché. Preuve que pour eux aussi l’innovation est possible…”

Le public visé

Avec son “labo pédagogique” ambulant, Odoo vise un public relativement diversifié puisqu’en plus des élèves et étudiants (enseignement général, sciences éco, technique, études supérieures en économie, e-business, commerce, comptabilité…), les sessions de démo pratique s’adresseront également à leurs professeurs (quelle que soit la matière qu’ils enseignent) et, au-delà, du moins potentiellement, à des adultes en quête de formation continue ou de réorientation de carrière.

“Pour les élèves du secondaire, le but est de leur faire découvrir le monde de l’entreprise et les différents métiers”, explique Charline Louis, en charge du programme. “Pour le supérieur, la découverte sera celle de l’ERP et le but est également de préparer les étudiants à leurs éventuels stages.”

Signal de départ en octobre

Le semi-remorque pédagogique d’Odoo prendra la route – à travers la Belgique – à partir d’octobre. 90 écoles se sont d’ores et déjà inscrites. Agenda complet jusqu’en mars 2023…

Pour la petite histoire, le semi-remorque sera piloté par un collaborateur d’Odoo au parcours qui, lui aussi, peut en inspirer d’autres. Il a en effet commencé sa carrière comme… chauffeur de camion. Mais, passionné de programmation depuis longtemps, il a changé d’orientation pour rejoindre les rangs d’Odoo voici quelques années, en tant que développeur, au sein du département Support technique. 

Odoo continue à (beaucoup) recruter…

L’année dernière, Odoo avait engagé près de 450 personnes en Belgique, notamment dans la perspective de l’ouverture de nouveaux bureaux commerciaux à l’étranger (Italie, Allemagne, Espagne…).
Cette année, la société devrait en engager 900 autres – pour la Belgique. “Essentiellement des développeurs et des profils techniques”. Au total, pour la totalité de ses besoins en ressources humaines à travers le monde, la société en recherche environ… 1.700 !
Profils recherchés en Belgique: des commerciaux (45 sont recherchés actuellement) mais, donc, essentiellement des développeurs et des profils techniques. Pour des compétences en sécurité, frameworks (Python, Javascript), IA, des compétences orientées solutions et fonctionnalités pour divers métiers (gestion de caisse, gestion point de vente…).
Pour tenter d’accroître le nombre de profils disponibles, Odoo a initié un programme de formation pour demandeurs d’emploi et personnes en reconversion avec Technobel, dans le cadre de sa nouvelle antenne de Louvain-la-Neuve. Une formation de développeur d’une durée de six mois (dont 3 mois de stage chez Odoo) par cohortes successives de six personnes. Des contacts ont été établis avec le VDAB et Activais afin d’envisager des programmes similaires en Flandre et à Bruxelles.
Taux de rotation chez la société brabançonne? Fabien Pinckaers annonce 4% de départs (mais certains prenant la direction de partenaires) et 8% de licenciements. Côté départs, la stabilité est toutefois de mise du côté des développeurs. Ce dont le patron d’Odoo se réjouit… En moyenne, un employé Odoo resterait 8 ans et demi dans la société.