Microsoft Belgique promet l’ouverture de trois datacenters, à ancrage belge

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Par · 24/11/2021

Les modalités et détails en sont encore flous et ne seront précisés que dans un avenir que Microsoft n’a pas voulu rendre plus concret mais la promesse est là: la société américaine, dans le cadre de son plan “Digital AmBEtion” (1), proposera à terme, sur le marché belge et à destination spécifique des acteurs locaux, trois centres de données.

Pas de précision sur la localisation exacte, sur les capacités réelles. Simplement l’information, malgré tout, qu’il ne s’agira pas d’innocentes entièrement neufs qui seraient construits à partir de zéro, mais plutôt le réaménagement, la modernisation et la mise aux normes (les plus récentes) d’infrastructures existantes.

Trois datacenters interconnectés, situés à distance relativement proche les uns des autres (“de 15 à 50 kilomètres” pour reprendre les termes de Didier Ongena, directeur général de Microsoft Belux), entreront en service – dans des délais non précisés. On peut supposer que Microsoft, généralement très “politiquement correct”, veillera à un équilibre régional.

Mot-slogan: l’informatique confidentielle. Un mot-argument que la société compte exploiter pour attirer les clients locaux, privés ou publics, en leur promettant non seulement des mécanismes de sécurité de dernière génération (le chiffrement en sera un des leviers) mais aussi que les données resteront bel et bien sur le sol belge (ce qui, il faut le répéter, ne vaut pas garantie que les services fédéraux américains ne pourront pas exiger une porte dérobée et/ou une communication dans certaines circonstances).

Autre argument que compte faire valoir Microsoft: le caractère “respect environnemental”, avec des engagements en matière de recours à des énergies renouvelables – en ce compris l’hydrogène vert – et la perspective d’afficher une “empreinte carbone négative” en 2030 (via mécanismes de compensation) et “ne plus produire d’émissions carbone en 2050”.

Clientèle-cible de ces trois datacenters locaux? Microsoft se positionne dans une approche B2B et B2B2B (clients professionnels et autorités publiques). Autrement dit, la société compte attirer et héberger les infrastructures et données de partenaires (intégrateurs, prestataires de services, éditeurs de logiciels, et autres) qui, eux-mêmes, s’adressent à une clientèle de petites et moyennes entités. “Notre volonté est de construire et proposer une plate-forme pour permettre à d’autres de construire et de faire maturer leurs propres technologies. Et, en final, de permettre aux PME de développer compétences et compétitivité.”

Pour ce qui est du B2B, Didier Ongena ajoute que “dans certains cas, nous opérerons en direct”. Lisez: pour de grands clients.

(1) “Digital AmBEtion” (non, il n’y a pas de faute de frappe, juste un jeu de mot de la part de la société de Redmond…) est un plan d’investissement pluri-annuel () d’une valeur annoncée de 6 milliards d’euros, visant à “accélérer la transformation numérique des secteurs public et privé en Belgique”. Une transformation que Microsoft dit vouloir structurer en trois pistes d’actions: mise à disposition d’une infrastructure numérique (ce sont les datacenters annoncés), aide au développement de compétences numériques pour les citoyens, et création d’un “impact sociétal durable”. Détails et précisions encore à venir…