Consolidations tous azimuts – en services informatiques, en CRM…

Article
Par · 17/09/2020

Après Trasys (en 2017) et l’entrée au capital de Computerland (en mai de cette année), sans parler d’un autre rapprochement au niveau de sa filiale Xperthis (avec la société Infohos Solutions), voici que NRB annonce un “rapprochement” stratégique avec Prodata Systems, prestataire de services informatiques actif sur les secteurs public et privé. Un “rapprochement” qui prend la forme d’une entrée de NRB au capital de Prodata, à hauteur de 51% – les 49% restants demeurent entre les mains de la direction de la société

Prodata Systems, basé à Zaventem, est essentiellement spécialisé dans la (cyber-)sécurité, la conception, l’implémentation et la maintenance de solutions réseau et la gestion de salles serveurs et infocentres (“hors cloud”, c’est-à-dire “à l’ancienne”, dans le périmètre-même des entreprises), avec aussi une présence dans le secteur de la santé, via des projets de transformation numérique des blocs opératoires.

Via ce “rapprochement”, le but par NRB poursuivi reste le même: “élargir la gamme de services, la clientèle et la couverture géographique”, pour reprendre l’expression de Pascal Laffineur, directeur général de NRB. En termes géographiques, Prodata Systems apporte notamment un joli petit répertoire de clients dans la région néerlandophone du pays, même si son rayon d’action ne s’arrête pas là. Au-delà de la Belgique, les regards de NRB semblent d’ailleurs – à nouveau – vouloir se tourner à terme au-delà des frontières puisqu’une allusion est faite à une “prochaine étape, vers nos pays voisins”.

Notons que “rapprochement” ou pas, la direction de Prodata Systems demeure assumée, en tout cas dans l’état actuel des choses, par Bart Carbonez qui fait d’ailleurs preuve d’une longévité plutôt inhabituelle à ce poste, avec plus de 15 ans au compteur.

… en CRM aussi, ça “consolide”

La société Efficy, éditeur bruxellois de logiciels CRM pour moyennes et grandes entreprises, en est, elle aussi, devenue coutumière : la pertinence sur le marché et la pérennité commerciale et concurrentielle se gagnent au prix d’acquisitions. Une des expressions que l’on entend dans la bouche de Cédric Pierrard, fondateur et directeur d’Efficy, est par exemple: “mieux vaut être un acteur consolidant qu’un acteur consolidé”.

Plusieurs acquisitions ont déjà été opérées par Efficy par le passé, notamment sur les marchés français, néerlandais et espagnol. Cette fois, c’est une nouvelle société française qui fait les frais de son appétit, en l’occurrence, la lyonnaise Inès CRM, auteur d’une solution de gestion commerciale et clientèle collaborative en mode SaaS qui s’adresse à des sociétés de petites envergure (de 10 à 50 utilisateurs).

L’objectif est de renforcer les deux catalogues par croisement fonctionnel: Efficy y gagne en capacités collaboratives et en cible (PME) tandis qu’Inès compte enrichir sa plate-forme par des fonctionnalités mobiles, analytiques (en ce compris pilotées par IA), ou encore de gamification (l’une des particularités qu’a intégrées Efficy à la faveur du rachat de la solution Peak Me Up de la start-up belge RoyalApp Force) et de gestion documentaire. 

En grandissant par acquisitions ciblées successives, Efficy a aujourd’hui atteint une envergure non négligeable puisqu’elle annonce un effectif consolidé de 220 collaborateurs, un chiffre d’affaires cumulé de 26,5 millions d’euros (chiffres 2019) et quelque 4.500 clients (à l’échelle européenne). Croissance moyenne ces cinq dernières années: 45%.