Hackathon Citizens of Wallonia: citoyens et communes, armez-vous d’idées

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Par · 21/01/2020

Pour sa cinquième édition, le hackathon “Citizens of Wallonia”, orienté ville et territoire connecté intelligent, qu’organise FuturoCité a décidé de migrer vers Liège, alors qu’il avait jusqu’ici été traditionnellement organisé à Mons.

La raison? Le Hackathon désire apporter la preuve qu’il est réellement un événement qui concerne tout le territoire wallon. L’ULiège a donc été embrigadée et accueillera l’événement – en l’occurrence, au coeur du bâtiment B4 du quartier Agora (Amphithéâtres de l’Europe), boulevard du Rectorat 13 à 4000 Liège.

L’ULIège a également fait jouer ses réseaux pour mobiliser de nouveaux partenaires – à titre de sponsors, de pourvoyeurs de coaches, de sources d’idées… Parmi ces partenaires liégeois, citons par exemple le WSL, qui sera représenté dans le jury, le living lab WeLL, le Smart City Institute, ID Campus, N-HiTec (la Jeune Entreprise estudiantine de l’ULiège, animée par des étudiants de la Faculté des Sciences appliquées qui suivent des formations en management et la gestion d’entreprise), mais aussi le CHR de La Citadelle qui enverra une équipe. En l’occurrence, celle qui a imaginé un projet orienté mobilité et qui désire la faire tester ou valider pendant le hackathon.

Autre régional liégeois de l’étape parmi les partenaires: Technifutur. Le centre de compétences, de même d’ailleurs que ses homologues Technofutut TIC, Technobel, TechnoCité et Cepegra, mettra des outils et des coaches à disposition des participants.

Les dates du hackathon “Citizens of Wallonia”, édition 2020? Du 6 au 8 mars.

Thématique majeure? Le gros fil rouge demeure la “Smart City”, l’idéation de “nouveaux usages, solutions et services visant à faciliter la vie des citoyens”, déclinée en une multitude potentielle de sous-thématiques et de technologies. A preuve, les hashtags associés au hackathon: #iot #AI #gamification #opendata #mobilité #gouvernance #environnement.

Quelques nouveautés au programme

Cette année, les organisateurs désirent insister sur le fait que les solutions et services imaginés sont destinés non seulement au citoyen mais aussi à leur administration municipale et aux relations/interactions entre les deux. “Faciliter le quotidien du citoyen” passe aussi par une dynamisation, modernisation, fluidification (utilisez le vocable que vous préférez…) de ses contacts et échanges avec la “chose” publique…

 

>> Utilisabilité first. Un autre accent que le hackathon désire souligner est l’utilité réelle des idées et prototypes qui verraient le jour pendant les 48 heures que durera le sprint. La séance inaugurale mettra donc l’accent sur ce “focus user”. Elle aura aussi un petit côté pratico-pratique du fait que des capsules vidéo y mettront à l’honneur des projets citoyens imaginés dans le cadre d’ateliers participatifs organisés antérieurement par le projet Wal-e-Cities, en collaboration avec le WeLL et le Lucid (laboratoire de recherche de la Faculté des sciences appliquées de l’ULiège).

A noter que ces projets pourront servir de socle pour l’une ou l’autre équipe participante désireuse de les faire évoluer, pivoter ou extrapoler. Il y aura même peut-être un Prix spécifique à la clé (la décision n’en a pas encore été prise, au stade actuel, par les organisateurs). En amont du hackathon, les capsules vidéo pourront être visionnées via le site Internet de l’événement (section Réservoir d’idées).

 

>> Plus de bras et de leviers pour accompagner. Les deux journées que durera le hackathon seront émaillées d’un nombre accu d’ateliers. En plus de petites séances de formation à l’art de “pitcher” ou à la gamification applicative, l’édition 2020 du hackathon proposera aussi un atelier  “focus user” et un autre sur la “méthodologie hackathon” (comment bâtir en 48 heures un proto qui tienne la route).

Le nombre et le panachage des coaches ont également été augmentés. Nous avons déjà signalé la participation de membres des cinq centres de compétences. L’asbl N-HiTec mettra plusieurs personnes à disposition pour l’animation. Et les communes, elles aussi (voir encadré ci-dessous), sont invitées à déléguer une personne (ou plus) pouvant par exemple faire office de coach/témoin vivant de l’interaction ou participation citoyenne… 

Appel aux communes

Comme lors des éditions précédentes, FuturoCité espère une participation active des communes wallonnes, avec des participants individuels ou constitués en équipe, planchant sur un projet entièrement neuf ou puisé dans les tiroirs de la commune.
Une participation est possible de diverses manières: prototypage ou validation d’un projet ; mise à disposition de jeux de données ouvertes (open data) que toutes les équipes participantes pourront utiliser ; soumission d’idées ; mise à disposition d’une personne pouvant faire office de coach ou de conseiller pour les équipes participants (par exemple, sur le thème de la participation citoyenne). Autre possibilité: se proposer comme ville ou commune-pilote pour le test et/ou le déploiement d’un des projets lauréats du hackathon.
En 2019, la ville de Ciney s’était ainsi proposée pour devenir ville-cobaye du projet DemocraCity (plate-forme participative pour idées d’aménagement urbain, intégrant des outils d’aide à la décision permettant de trier et filtrer les idées citoyennes, et accompagnée d’un volet de financement participatif). Le projet, malheureusement, n’a pas été poursuivi, en partie pour cause d’indisponibilité des porteurs du projet (dont certains n’ont pu concilier le projet avec leurs activités professionnelles).

 

>> Finalité business mais pas trop. Les années antérieures, le hackathon avait sacrifié, comme souvent lors de ce genre d’événement, à la religion BMC (business model canvas). Cette dimension “finalité business” reste au rendez-vous mais est quelque peu lissée, allégée, pour ne pas rebuter notamment des participants peu versés dans cette méthodologie ou désireux avant tout de travailler sur l’aspect sociétal et pertinence fonctionnelle.

Résultat, le BMC sera toujours au programme et un moyen de juger de la pertinence et possible pérennité du projet, mais en mode légèrement édulcoré. “Le BMC reste une aide intéressante à la structuration du projet. Il permet aussi aux membres du jury d’évaluer les projets et de conseiller les équipes, en cours de route, pour les réorienter éventuellement”, souligne Julie Roger, responsable Opérations chez FuturoCité. “Mais cela peut aussi être une pression superflue pour les équipes. Le BMC doit être une aide, non un fardeau.”

Résultat, une version “light” a été imaginée – baptisée “Cit of Wal Project Canevas” (CWPC?). “Il fait l’impasse sur certaines dimensions du BMC, par exemple les détails de la rentabilisation potentielle du produit ou de l’ampli. Par contre, nous avons rajouté de nouveaux éléments, tels que le focus utilisateur…”

 

>> Nouveaux Prix. Deux nouveaux prix font par ailleurs leur apparition dans la liste des “awards” que les participants peuvent espérer décrocher. En l’occurrence, un prix Etudiant et un prix Prototype. Au total, pas moins de 12 prix seront accordés. De quoi motiver encore davantage les participants.

Qui peut y participer? Les organisateurs espèrent attirer, comme de coutume, un public panaché: designers, programmeurs, porteurs de projets, “simples citoyens, communes, start-ups, associations…

Comme lors des éditions précédentes, FuturoCité espère une participation active, nombreuse et inspirée des communes. Voir encadré ci-dessus.

Plus d’informations, notamment sur les modalités pratiques, via le site Internet du hackathon. Les personnes, sociétés, associations, voire villes ou communes voulant y participer, à titre individuel ou collectif, trouveront également sur le site un “Réservoir d’idées”. Autrement dit, quelques idées de thématiques de projets correspondant à des besoins ou désidératas relayés par le terrain. Elles émanent notamment la Fondation Rurale de Wallonie, de citoyens et de divers partenaires ou anciens participants.