Nouveaux gouvernements: les portefeuilles à suivre (pour futurs dossiers hi-tech)

Article
Par · 14/09/2019

Deux ministres-président – du rouge à la Région (Elio Di Rupo, qui peut donc désormais dire “jamais deux sans trois”), du bleu à la Fédération (Pierre-Yves Jeholet). Et une répartition des portefeuille, fidèle à l’ADN des trois couleurs politiques.

Si la première constatation ci-dessus nous réserve sans doute des joutes intéressantes au cours des années à venir, la seconde était jouée d’avance. Mais avec, malgré tout, un résultat non dénué d’étonnement(s).

Si la Déclaration de Politique Régionale ne recèle pas de grosse modification par rapport à la “Note Coquelicot” (relire l’article que nous y avons consacré la semaine dernière), les nuances bleues ont clairement trouvé leur place dans la composition du gouvernement wallon. Sans surprise – on s’y attendait -, les dossiers économiques vont au MR. Ecolo, par contre, aurait sans doute pu espérer certaines responsabilités moins écolo-traditionnelles.

A noter aussi au passage que la continuité des visages est surtout manifeste du côté MR puisqu’on retrouve les mêmes trois ministres que lors de la demi-législature précédente. Côté socialiste, par contre, aucun des porteurs de maroquins de 2015-2019 ne sont plus de la partie. A part, Pierre-Yves Dermagne mais son mandat, en 2017, fut très court en raison du tirage-de-prise du cdH.

Jean-Claude Marcourt n’est plus parmi le casting (il prend le perchoir du Parlement). Ni Paul Magnette, ni Paul Furlan n’ont fait leur retour. Pas de nouveau tour de piste non plus pour Eliane Tilieux ou Christophe Lacroix qui, au début de la précédente législature, avaient respectivement assumé les responsabilités de l’Emploi et du Budget.

Distribution des rôles

Au portefeuille Economie et numérique, on trouve donc Willy Borsus, à une place qu’on ne lui prédisait pas forcément. Ses responsabilités incluent également la recherche et l’innovation, le commerce extérieur, l’Aménagement du territoire (qu’on voyait plutôt dans des mains Vertes) ainsi que l’agriculture.

Willy Borsus succède à Pierre-Yves Jeholet, aux manettes de l’économie et du numérique.

Epinglons encore quelques portefeuilles dont nous aurons sans doute l’occasion de reparler lors de projets et décisions touchant au numérique et à l’IT. Le maroquin de l’Emploi et de la Santé est attribué à Christie Morreale (PS) qui reprend le flambeau des mains d’Alda Greoli (cdH) pour ce qui est de la santé. L’e-santé est potentiellement un gros sujet pour la prochaine législature, figurant en toutes lettres dans le plan Digital Wallonia.

Pierre-Yves Dermagne (PS) hérite, lui, de la responsabilité des Pouvoirs locaux. Il remplace à ce poste Valérie De Bue (MR) qui est mutée Ministre en charge notamment de la Fonction publique, succédant ainsi à ce poste à Alda Greoli (cdH). Pour le socialiste, c’est en fait un retour à un poste qu’il avait brièvement occupé lorsqu’il avait succédé, pour quelques semaines, à Paul Furlan. Avant le coup d’arrêt décidé par le cdH…

Passons côté Fédération Wallonie-Bruxelles, où l’enseignement supérieur et de promotion sociale, ainsi que la recherche scientifique, la promotion de Bruxelles et un pan santé (Hôpitaux bruxellois), échoient à une nouvelle venue, bleue: Valérie Glatigny. Elle suivait jusqu’ici des dossiers enseignement du côté du cabinet de la Présidence du Parlement européen.

L’Enseignement obligatoire, lui, sera la responsabilité de la socialiste Caroline Désir.

Les médias (que nous évoquons ici parce qua la vague numérique les touche en profondeur et que des promesses d’évolution fondamentale dans l’accompagnement des conséquences sont évoquées dans la Déclaration de politique), les médias donc atterrissent dans le portefeuille de Bénédicte Linard (Ecolo).