AI Black Belt: J-9 pour les inscriptions aux formations

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Par · 09/05/2019

Les formations – pour développeurs, profils business, accros ou curieux de l’intelligence artificielle et des algorithmes – démarreront bientôt en Wallonie (à l’AxisParc de Mont-Saint-Guibert pour la première fournée) et à Bruxelles.

Nous vous exposions récemment, l’objectif et le principe de ces formations. Quelques informations supplémentaires ont été fournies à l’occasion de la session d’informations qu’organisaient, ce mercredi, ses initiateurs (Roald Sieberath et les centres Technofutur TIC et Technofutur). 

Le “comment”

La “méthode” d’apprentissage AI Black Belt inclura une bonne dose d’exercices pratiques, de mises en contexte et d’appropriation concrète de connaissances (techniques ou business).

Une portion non négligeable des sessions de formation sera réservée à des “use cases” réels – et non théoriques – soumis ou vécus par des entreprises. A cette fin, des contacts ont été pris avec des sociétés, dont certaines ont déjà accepté d’opérer dans un esprit open data/open project. Parmi les premiers noms cités: NSI, Sagacify, Micropole, Kantify, Jetpack.ai.

Un espace en-ligne “AI cases”, sorte de “librairie neutre et ouverte”, répertoriera et “exposera” ces cas venus de sociétés, d’acteurs industriels, servira de source d’expérimentation et d’étoffement des réflexions et apprentissages communs.

Le “quoi”

Bref rappel (les informations ayant déjà été données dans notre article antérieur), les premières formations données seront celles délivrant des “ceintures jaunes” et “ceintures oranges”.

Le jaune est réservé aux développeurs. Le but: découvrir et appréhender la pratique de l’apprentissage automatique (en Python, avec Stickit-Learn), identifier les opportunités et questions du quotidien de son entreprise (ou de son activité) auxquelles appliquer l’IA, découvrir les outils utiles, passer à la pratique sur un cas concret, s’attaquer à des modèles IA plus complexes.

Les formations “ceinture orange”, elles, s’adressent aux décideurs, gestionnaires, chefs de projet, patrons d’entreprise, consultants… Objectif: “maîtriser les concepts, comprendre les enjeux de l’IA”, acquérir un bagage de base suffisant pour pouvoir formuler ses besoins, comprendre le discours d’un développeur ou expert, élaborer une stratégie, savoir comment intégrer l’IA dans son entreprises ou ses processus…

L’une des autres caractéristiques dont se prévalent les initiateurs du programme est de vouloir créer une “communauté d’apprenants” – et de ne pas concevoir cette promesse comme un slogan vide et sans effets… Qu’entend Roald Sieberath par “communauté”? Des apprenants qui progressent dans leur apprentissage en mode co-learning, s’aident mutuellement, échanges leurs perceptions et acquis, dont la progression se fait dans un esprit d’équipe (du genre “on réussit ensemble”). Mais aussi des ressources, formateurs et… fournisseurs de cas pratiques, de problématiques, de modèles IA qui jouent le jeu et partagent.

Cet esprit co-construction/mutualisation sera d’ailleurs l’un des paramètres “soft” dont il sera tenu compte lors de la sélection des candidats-apprenants (voir ci-dessous).

Le “quand”

La date ultime pour postuler: 18 mai, via le site AI Black Belt.

On parle bien de “postuler” et non de s’inscrire dans la mesure où, le nombre de places par cohorte étant limité à 15 (pour chacune des deux couleurs de “ceinture”). Une sorte de jury, auquel les centres Technofutur TIC et Technofutur seront représentés, se mettra en place pour accorder le sésame…

Les candidats-apprenants devront, d’une manière ou d’une autre, leur prouver leur motivation et l’état d’esprit participatif dans lequel ils envisagent leur formation future. Autre aspect des choses: les responsables de la formation promettent de tendre autant que possible à une mixité de profils, niveaux préalables, inclinaisons personnelles – ce ne sera donc pas forcément un club de geeks purs et durs – et… de faire attention (mais en auront-ils l’occasion?) à la représentativité de femmes. 

Les cycles de formations proprement dits (ceintures jaune et orange, à raison d’une séance d’une demi-journée pendant quatre semaines) démarreront dans la foulée. Avec lancement potentiel d’une nouvelle (ou de plusieurs nouvelles) cohorte(s) à la rentrée. Côté wallon, selon le degré d’intérêt, les formations se donneront à Mont-Saint-Guibert et/ou à Charleroi et Liège.

Le “combien”

Le “minerval” pour les formations Yellow et Orange Belt s’élève à 1.600 euros. Assez costaud comme somme – même si les initiateurs le justifient par la qualité des contenus, des formateurs, les ressources et outils mis à disposition ou encore un coût plus abordable que ce qu’on peut trouver ailleurs sur le marché.

Une aide financière devrait toutefois être possible. La question, dans l’état actuel des choses, est de savoir quelle forme elle pourrait prendre. La possibilité de voir par exemple la Région wallonne financer une partie du coût n’a pas encore été confirmée, ou en tout cas sa forme et son ampleur n’ont pas encore été précisés, voire définis.

Chèques-formation? Programme co-financé au travers des Centres de compétences? Ou directement sous le couvert du plan Digital Wallonia? Avec des formules éventuelles dégressives en fonction du nombre de participants, de la nature de l’entreprise (PME, grand compte…), du type d’acteur suivant la formation (privé, administration publique, pouvoir local…)?

Autant de questions restant ouvertes…

Le temps presse, évidemment, si l’on veut convaincre certains de se lancer à court terme dans la formation. Dès ce mois de mai ou juin. Avec l’espoir que ce volet des choses soit plus clair à la rentrée.

Un dernier mot: pour encourager les premières inscriptions, AI Black Belt promet aux premières cohortes un “membership à vie”. Le hochet séduira-t-il?