Osimis: des capitaux frais pour grandir à l’international

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Par · 05/04/2019

Osimis, spin-off du CHU de Liège spécialisée dans les échanges et outils de consultation de données d’imagerie médicale (solution baptisée Lify), vient d’engranger une levée de fonds (la troisième de son histoire) d’un montant de 2,3 millions d’euros.

Deux investisseurs publics, déjà présents au capital, lui accordent à nouveau sa confiance. Meusinvest (rebaptisée récemment Noshaq) réinjecte par exemple 700.000 euros via son entité SpinVenture tandis que la SRIW, via le fonds W.IN.G, lui octroie près de 400.000 euros en capital et 150.000 euros en prêt convertible.

L’autre moitié de l’apport provient de plusieurs investisseurs privés, tels que Marc Nolet (fondateur de Physiol, intervenant via sa structure Chagral Invest), Trasis (société spécialisée en radiopharmaceutique), le professeur Erik Ranschaert (radiologue, expert en intelligence artificielle) ou des investisseurs du réseau BeAngels. Jacques Galloy (président du conseil d’administration) et Frédéric Lambrechts (CEO d’Osimis) ont eux aussi participé au nouveau tour de table.

Objectif # 1: progresser à l’international

Les nouveaux moyens financiers seront mis à profit pour développer l’expansion internationale de la société, que ce soit en Europe, en Amérique du Nord ou en Asie.

“Nous sommes déjà présents à l’international mais nous souhaitons désormais développer une approche plus structurée”, indique Frédéric Lambrechts. “Dans un premier temps, nous visons le Benelux, la France et la Suisse car ce sont les marchés plus facilement accessibles. Dans un second temps, nous élargirons à d’autres pays européens. Les Etats-Unis et la Chine viendront ensuite car cela nécessite de certifier le produit pour ces marchés, ce qui prend du temps”.

Frédéric Lambrechts (Osimis): “Dans un premier temps, nous visons le Benelux, la France et la Suisse car ce sont les marchés plus facilement accessibles.”

Pour l’instant, la société n’est pas à la recherche de partenaires sur les marchés visés. “Nous structurons actuellement encore la distribution de la plate-forme par nos propres moyens. Mais il est effectivement prévu que nous passions ensuite par des distributeurs et ce, dans l’ordre prévu, tel qu’évoqué.”

Osimis compte par ailleurs puiser dans ses nouvelles ressources financières pour renforcer ses effectifs. Elle compte actuellement 12 personnes et envisage d’en engager six de plus d’ici la fin de l’année.

“Nous allons recruter des profils tant commerciaux que techniques (développeur full stack, responsable qualité et affaires réglementaires, ingénieur d’exploitation des services…). Le but est de commercialiser la plate-forme et de continuer la R&D sur Orthanc.”

Au rayon évolutions prévues en termes de fonctionnalités, Osimis dit vouloir tout d’abord concentrer ses efforts d’intégration avec des solutions tierces: “IA, archivage cloud, autres solutions de productivité pour les radiologues/cliniciens…”.

En 2018, la société a réalisé un chiffre d’affaires de quelque 500.000 euros et est déjà active dans 14 pays. 22 de 60 clients sont des hôpitaux. Ses solutions Lify et Orthanc (ce dernier étant le produit-souche” open source sur la base duquel Lify, la version commerciale, a vu le jour) ont été à ce jour téléchargés quelque 230.000 fois dans 192 pays.