L’eBox s’ouvrira bientôt (?) aux documents administratifs locaux

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Par · 25/03/2019

La Wallonie désire s’aligner et tirer parti de l’initiative fédérale “eBox” – “une opportunité à saisir pour l’administration wallonne”, estime Alda Greoli, ministre en charge de la Simplification administrative.

Rappelons que cet espace eBox, lancé au niveau fédéral, est une boîte aux lettres électronique qui permet au citoyen de recevoir des documents officiels émanant de différentes administrations. Les premiers services à l’utiliser furent ceux de la sécurité sociale. Suivants sur la liste: les SPF Finances et Pensions. En octobre dernier, le fédéral annonçait par ailleurs l’extension du systèmes à la réception de recommandés électroniques, avec garantie d’égalité de validité juridique avec des postaux.

Dès qu’un nouveau document y atterrit, le citoyen en est notifié via adresse mail et peut alors se connecter à sa boîte personnelle en s’identifiant via sa carte d’identité électronique ou au moyen d’un token.

La Wallonie veut donc désormais emboîter le pas du fédéral, comme l’avait déjà fait la Flandre, en permettant à ses propres administrations (régionales et locales) de procéder, elles aussi, par envois dématérialisés, du moins si le citoyen opte pour cette solution. Pas question en effet d’imposer le seul envoi électronique: le citoyen gardera le choix de passer aux documents électroniques ou d’en rester au “bon vieux papier.” L’utilisation de l’eBox viendra se greffer sur l’“espace-personnel” dont disposent déjà, individuellement, les citoyens wallons.

Une nouvelle étape a été franchie, ce jeudi, lorsque l’avant-projet d’arrêté visant à modifier l’arrêté relatif aux communications par voie électronique entre usagers et autorités publiques wallonnes a été approuvé en première lecture par le gouvernement wallon.

Sont notamment concernés des documents et courriers concernant l’octroi de primes, les taxes et redevances, le renouvellement de documents d’identité…

Quand peut-on espérer une mise en application. “En principe avant les élections”, estime-t-on au Cabinet d’Alda Greoli. “Traditionnellement, après l’approbation en première lecture au gouvernement, on passe ensuite par la concertation avec le secteur et au Conseil d’Etat mais ces deux étapes ne devraient pas poser de problème. De plus, le dossier dépend uniquement du gouvernement, sans devoir passer devant le Parlement…” Ce qui, dans la situation actuelle, est toujours bon à prendre…

De son côté, la Ministre Valérie De Bue, en charge des Pouvoirs locaux, a lancé une invitation aux administrations communales et municipales à “rejoindre l’aventure eBox”. Autrement dit, à activer un peu plus leurs propres processus de dématérialisation.