KIKK Pro: marche-pied namurois à l’export

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Par · 17/10/2018

Du 1er au 4 novembre se tiendra à Namur l’édition 2018 du KIKK Festival. Thème cette année: “Species and Beyond”. Tout un programme (que vous pouvez d’ailleurs découvrir via le site de ce festival techno-digital).

Pour la troisième année consécutive, un espace Kikk Pro orchestré par le BEP, l’intercommunale de développement économique de la province de Namur, accueillera, dans un espace dédié, des rencontres B2B entre sociétés locales et visiteurs professionnels étrangers.

Pour le BEP, le Kikk Pro et le Kikk en général, au regard de son rayonnement international, sont l’un des outils de son catalogue d’actions destinées à sensibiliser, encourager et accompagner les entreprises locales vers et sur les marchés à l’exportation.

A l’heure actuelle (trois semaines avant l’événement), près d’une vingtaine de sociétés, évoluant essentiellement dans le secteur ou dans un contexte à forte connotation numérique, ont réservé leur place au Kikk Pro – mais les inscriptions sont loin d’être bouclées. 

Se constituer son petit programme de rendez-vous est laissé à l’appréciation – ou plus exactement à l’initiative de toute société intéressée. Après s’être inscrite via le site de l’événement, une société a en effet accès à une application qui lui permet de découvrir d’autres acteurs présents, selon diverses spécialités ou thématiques, et d’organiser ses propres rendez-vous.

Le pied à l’étrier

L’approche du Kikk Pro est pour le BEP l’occasion de rappeler en quoi il peut servir de partenaire dans une perspective d’export. Il se positionne en fait comme un acteur complémentaire des actions d’accompagnement à l’international qu’organisent non seulement l’Awex mais aussi d’autres acteurs tels que l’AdN ou le réseau EEN (Enterprise Europe Network).

Le rôle du Bureau économique de la Province vise essentiellement les entreprises, souvent de petite à moyenne envergure, qui doivent encore faire mûrir, voire tout simplement formuler et définir une démarche d’export. “Nous les aidons à passer un cap”, souligne Renaud Degueldre, directeur général du BEP. “Notre but est de professionnaliser leur démarche. Notamment au travers d’une relation contractualisée. Nous définissons ensemble ce dont elles ont besoin et nous veillons à fournir un résultat de qualité en précisant les rôles de chacun – celui du BEP et celui de l’entrepreneur -, chacun étant responsabilisé.”

Chantal De Bleu, directrice générale de l’Awex: “Travailler de concert avec des opérateurs de proximité tels que le BEP pour être, ensemble, plus forts afin de permettre aux entreprises de s’attaquer à des marchés plus lointains, hors Union européenne.”

Qu’elles aient ou non le réflexe de se projeter à l’international, le constat est que beaucoup d’entreprises ont besoin d’en connaître, au minimum, le b.a.-ba. “L’exportation est une affaire de patience et de compétences”, déclare Sophie Schmitz, coordinatrice de la cellule Internationalisation du BEP.

Parmi les activités et actions que propose le BEP: des ateliers thématiques de sensibilisation et information (réglementation internationale, marchés, aspects juridiques, logistique internationale, recherche de partenaires d’innovation/R&D…), un accompagnement en préparation à une participation à des missions économiques ou à des salons à l’étranger, l’organisation de rencontres B2B (tant lors de ces déplacements à l’étranger que lors d’un événement local de dimension internationale tel que le Kikk).

Dans le cadre de missions ou de salons professionnels à l’étranger, le rôle du BEP est d’aider le dirigeant ou le manager, lors de ces déplacements, à valider la pertinence des informations collectées, à détecter des opportunités d’affaires, à prospecter… et à effectuer un suivi efficace.

Patience “parce ce qu’il faut en moyenne trois ans avant d’obtenir un résultat sur un marché.” Il faut donc faire preuve de constance, acquérir certaines aptitudes bien spéciales, savoir phaser son action, définir des responsabilités précises en interne. C’est rarement le cas au sein de petites et moyennes entreprises. Il faut donc les aider à structurer la démarche.”

Le contexte économique et la typologie des entreprises de la province de Namur justifient doublement un effort tout particulier d’encadrement, estime-t-on au BEP. “Les sociétés de la province sont plus orientées services. Nous n’avons pas de réel passé industriel ou manufacturier. Or, on constate que ce sont en priorité les entreprises manufacturières qui ont le réflexe de l’export”, souligne Sophie Schmitz. “Beaucoup de sociétés namuroises évoluent en milieu rural”, complète Renaud Degueldre. “De ce fait, bien souvent, elles se trouvent déconnectées des réseaux [de contacts] wallons. Le rôle du BEP est aussi de les reconnecter à ces réseaux.”

Agenda 2019

Si le programme d’actions 2019 de l’Awex (missions économiques ou technologiques, présence à différents salons ou conférence…) doit encore être finalisé (il sera dévoilé en novembre), les actions auxquelles collaborera le BEP sont déjà connues:
– 16-18 mai: participation à une visite du salon Viva Technology à paris, en collaboration avec l’Awex et l’AdN
– juillet: organisation de rencontres d’affaires inter-entreprises lors du Sport & Event Tech qui aura lieu lors du départ du Tour de France à Bruxelles; sur des thématiques technologiques liées aux sports et à l’événementiel (sports, médias, communications, digital, santé, nutrition…)
– septembre: mission technologique au Texas, en collaboration avec l’Awex et l’université Texas A&M; le BEP espère pouvoir emmener 4 entreprises namuroises
– octobre: mission économique à Montréal, avec l’Awex et WBI
– 31 octobre-1 novembre: co-organisation du Kikk Pro 2019, à l’occasion du Kikk Festival qui, lui, se déroulera du 31 octobre au 3 novembre).