Hackathon Citizens of Wallonia: réinventer le quotidien du citoyen

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Par · 29/01/2018

Troisième édition, du 9 au 11 mars, du hackathon “Citoyens de Wallonie” organisé par FuturoCité à Mons. Tirant certains enseignements des éditions précédentes, les organisateurs ont décidé d’adapter quelque peu la formule.

Là où, jusqu’ici, trois thèmes avaient plus particulièrement été mis à l’honneur – à savoir, la mobilité, la mise à l’emploi et les échanges entre citoyens et autorités publiques -, les organisateurs ont décidé d’être moins directifs cette année, afin de permettre à tous les participants et porteurs de projets de proposer librement des thèmes. Seul cadre imposé: l’amélioration de la vie du citoyen grâce à l’implémentation des nouvelles technologies numériques.

Toutefois, pour éviter une trop grande dispersion des idées et des développements, les projets devront s’appuyer sur une ou plusieurs technologies-clé: intelligence artificielle, Internet des Objets, open data.

Pour cette dernière, plusieurs partenaires du hackathon ont promis de mettre des jeux de données (anonymisées ou non) à disposition des participants. C’était déjà le cas lors des deux premières éditions mais de nouveaux acteurs ont décidé de venir renforcer les rangs du petit peloton. Parmi les nouveaux venus s’étant déjà engagés à le faire, signalons par exemple la Ville de Mons et la société Civadis (groupe NRB) ou encore Proximus et BeMobile.

Mieux veiller à la pérennité des idées

C’est enfoncer une porte ouverte que de rappeler que, trop souvent, les idées et projets esquissés pendant un hackathon ne sont pas poursuivis par leurs initiateurs d’un week-end. La vie quotidienne et professionnelle reprend le dessus, l’équipe se disperse, le support ou la volonté manque, etc.

Cette année, pour tenter de remédier à cet écueil, les organisateurs prévoient de constituer un comité de suivi réunissant les partenaires-sponsors de l’événement qui se réunirait “si possible” de manière régulière pour “vérifier si les équipes lauréates continuent réellement de travailler au projet, pour les aider à transformer l’essai et leur apporter un soutien ou de l’aide effective, chose qui a jusqu’ici manqué”, souligne Nicolas Installé, directeur de FuturoCité.

Mieux équilibrer les équipes

Autre écueil classique de ce genre d’exercice: les équipes qui se forment au débotté ne sont souvent pas équilibrées, en termes de compétences. Les organisateurs promettent d’être un rien plus vigilants cette année et, lors de la phase préparatoire encore en cours, s’efforceront de toucher et de convaincre de nouveaux “profils”.

Ils espèrent par exemple convaincre des écoles business d’envoyer étudiants et/ou professeurs pour contre-balancer des compétences parfois exclusivement IT ou techniques qui n’octroient pas suffisamment d’attention au potentiel de concrétisation commerciale d’une idée ou d’un prototype.

Parmi les critères d’évaluation que le jury devra prendre en compte pour juger des projets, il y aura donc quelques accents plus business.

Les prix remis aux meilleurs projets seront en outre davantage différenciés. Huit fils rouges seront utilisés: prix IoT, prix Intelligence artificielle, prix Data, prix du “meilleur apport citoyen” (qualité de l’amélioration de son quotidien), prix de la meilleure idée, du meilleur pitch.

Deux catégories réellement nouvelles pour ce hackathon montois font par ailleurs leur apparition. D’une part, un prix pour le projet présentant la meilleure technique (qualité de développement du code, notamment). Un jury spécial officiera spécifiquement pour l’attribution de ce prix.

Autre nouvelle catégorie: le prix Smart Region. Ou, plus exactement, un prix Ville intelligente et connectée. “Il était logique, vu l’orientation thématique du hackathon, que cette dimension soit mise à l’honneur. Mais c’était là une composante qui manquait encore jusqu’ici”, souligne Nicolas Installé. “Cette année, nous avons décidé de solliciter et de motiver davantage les villes à être parties prenantes. En proposant par exemple des cas concrets sur lesquels elles désireraient voir les participants plancher, ou en fournissant des jeux de données ouvertes, voire en envoyant elles-mêmes une équipe ou des participants.”

On l’a vu, la Ville de Mons a déjà embrayé et proposera des jeux de données ouvertes. Elle récompensera également l’un des projets (la nature du prix n’a pas encore été précisée).

Par ailleurs, Nicolas Himmer, le Monsieur Smart-City de la Ville de Namur, siégera dans le jury.

Les inscriptions pour le hackathon “Citizens of Wallonia” sont ouvertes sur le site Internet de FuturoCité et le resteront jusqu’à l’avant-veille de l’événement.

Le hackathon se déroulera dans l’un des bâtiments de l’UMons, Adresse: Espace Vésale de l’UMons, Avenue du Champ de Mars 6B, 7000 Mons.