Les impacts du “bug” cdH (2). On attend le jury du DW Hub…

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Par · 04/07/2017

Petit rappel: le Digital Wallonia Hub (que certains, avant sa création, ont un temps comparé – en ambitions futures – à l’iMinds flamand) est à la fois un programme de promotion de la croissance de “pépites” (sociétés numériques à fort potentiel de croissance) et une structure virtuelle faisant intervenir des acteurs industriels, académiques et de la recherche.

Missions? Mieux potentialiser les ressources de la recherche appliquée et du prototypage dans le domaine du numérique ; renforcer la recherche dédiée au numérique ; favoriser et faciliter les transferts de compétences et les fruits de la recherche académique vers l’industrie, afin de donner au secteur mais aussi à ses acteurs une plus grande masse critique et une plus grande représentativité sur le marché – tant local qu’international.

Pour rappel, les sociétés pouvant espérer être reprises dans le programme DW Hub (sociétés actives dans le secteur du numérique ou de sociétés industrielles qui utilisent une bonne dose de technologies numériques) ont droit à un appui financier conséquent – qui se chiffre potentiellement en millions d’euros -, à un accompagnement de leur stratégie et de leur internationalisation, et à une collaboration proactive avec les milieux de la recherche.

2 sélectionnées, 4 en attente

Pour espérer être sélectionnées pour le programme, les sociétés candidates doivent apporter la preuve d’une totale maîtrise de leur propre propriété intellectuelle ; être orientées produits plutôt que services ; démontrer une ambition de croissance, la crédibilité de leur plan d’affaires et de leur équipe, leur volonté de déployer une stratégie d’internationalisation dans un large espace géographique ; et prouver que l’aide espérée aura un impact sur l’économie et l’emploi en Wallonie.

Les deux premières sociétés sélectionnées – OncoDNA et Lasea – l’ont été, fin d’année dernière, sans en passer par le processus formel d’une sélection par un jury. Leur “profil”, leur potentiel ne posaient en effet pas de problème et il s’agissait pour les responsables régionaux de marquer le coup et de prouver que DW Hub était plus qu’une simple intention.

Par contre, les sociétés qui seraient sélectionnés par la suite devaient en passer par l’étape du jury.

Dès le début de l’année, quatre sociétés avaient été pré-listées. Restait au jury à se prononcer. Encore fallait-il que ce dernier soit constitué et obtienne l’approbation ministérielle!

Sa désignation aurait dû intervenir voici déjà plusieurs mois mais le processus a pris du retard notamment parce que la personne qui avait été approchée pour présider le jury – Pierre de Muelenaere (ex-IRIS) – a décliné le poste, invoquant officiellement un emploi du temps trop chargé. Un autre candidat a donc dû être cherché.

Une fois trouvé et la liste des membres finalisée, il fallait encore l’approbation par le gouvernement. Le point avait été placé à l’ordre du jour du conseil des ministres qui devait se réunir la semaine du 19 juin – or, ce lundi-là, le cdH a tiré la prise et tout s’est retrouvé suspendu, voire reporté. Ce qui n’a évidemment pas aidé un agenda qui avait déjà pris pas mal de retard.

Quelle composition?

Au début de l’année, Jean Martin, directeur du DW Hub, nous indiquait que sa composition devrait inclure des profils d’entrepreneurs et d’académiques, éventuellement un représentant de l’agence Creative Wallonia Engine ou encore du programme WalInnove (programme de soutien des projets de recherche ayant un haut potentiel scientifique et technologique, piloté par la DGO6 dans le cadre de la stratégie de “spécialisation intelligente” déployée via les Pôles de Compétitivité). Il avait par ailleurs été imaginé de confier la présidence du DW Hub à un profil d’entrepreneur.

Aujourd’hui, un nom circule mais sans que l’on puisse affirmer, sans risque de se tromper, s’il sera le président du DW Hub ou l’un de ses membres. Ce nom, c’est celui de Pierre L’Hoest, ancien patron d’EVS, fondateur du fonds d’investissement privé Belinvest et de l’incubateur liégeois The Faktory à orientation industrielle.

Parmi les membres, il y aura bien (sauf surprise) un représentant du monde académique. On devrait aussi y voir apparaître – si les bruits de couloir se confirme – l’une ou l’autre personne qui assurerait un maillage et une cohérence avec d’autres organismes créés dans le cadre du Plan Marshall 4.0 et du Plan du Numérique. On s’attend ainsi à voir des noms déjà présents du côté du Conseil du Numérique et du comité restreint issue du Conseil de l’Industrie (lire notre article à ce sujet).

A confirmer en réunion du gouvernement. Mais quand? Avant les congés (il y aura bien un conseil des ministres, cette semaine)? Avant ou après la formation de la prochaine majorité régionale? Impossible, à l’heure actuelle, de le dire…