L’accélérateur Orange Fab débarque en Belgique

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Par · 26/05/2017

Et un programme d’accélération de plus. Cette fois, c’est Orange (ex-Mobistar) qui est à la manoeuvre. Son programme Orange Fab, lancé dès 2013 en France et déjà effectif dans 14 pays (dont la Corée, les Etats-Unis, l’Espagne et plusieurs pays d’Afrique) fait ses débuts en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.

Le “périmètre”? Un programme d’accompagnement de trois mois pour des start-ups (ou de préférence scale-ups) qui devraient correspondre au profil générique suivant: des “start-ups matures dont le projet se distingue par sa capacité à modifier la manière dont les gens se connectent et communiquent”.

L’opérateur ne propose pas ce programme Orange Fab pour la beauté du geste. Si le but est d’aider ces jeunes sociétés à “accélérer leur développement en Belgique, au Luxembourg ainsi qu’à l’international via la présence mondiale d’Orange”, l’espoir est aussi, à l’issue des 3 mois d’accélération, d’avoir jeté les bases de partenariats commerciaux entre les jeunes pousses et certaines entités du groupe Orange.

L’opérateur cite deux exemples récents.

Textolife (France) a imaginé une solution qui permet de transposer des conversations “virtuelles et éphémères” (SMS, MMS, WhatsApp, émoticones, messages Messenger) en un “livre personnalisé”. A l’issue du programme Fab, un partenariat commercial a été conclu en France grâce auquel les clients d’Orange peuvent désormais sauvegarder leurs conversations dans le cloud de l’opérateur, les imprimer et les partager avec les destinataires de leur choix.

Autre start-up, française elle aussi, qui a décroché le jackpot: Famoco, auteur d’un terminal mobile professionnel NFC (sans-contact) sécurisé opérant sous Android.. Désormais, la start-up est par exemple associée au déploiement du service Orange Money en Afrique.

Volet belgo-luxembourgeois

Les start-ups et scale-ups candidates doivent avoir un lien direct, tout naturellement, avec des technologies intéressant Orange. Mais le champ est potentiellement vaste. Leurs solutions ou services peuvent relever de 4 grands domaines (Internet des Objets, réseau, contenus et décisionnel) qui recouvrent une longue liste de concepts – big data, intelligence artificielle, agrégation de contenus vidéo mobile, objets connectés, convergence fixe-mobile… Voir l’illustration ci-contre pour la liste complète.

Orange ne précise pas le nombre de start-ups qui peuvent espérer être retenues. Cela dépendra, selon la société, de la teneur et de la qualité des dossiers qui seront rentrés. Pas de répartition préalable non plus entre “quotas” belge et luxembourgeois.

Les candidatures peuvent être déposées dès à présent via le site de l’accélérateur.

Conditions à remplir par une jeune pousse pour espérer être sélectionnée: être localisée en Belgique ou au Luxembourg, disposer d’un service ou d’un produit déjà commercialisé, ne serait-ce qu’un “Minimum Viable Product” – jeunes débutantes s’abstenir! -, être active dans un des secteurs définis.

Le programme démarrera au 1er septembre mais les candidatures peuvent d’ores et déjà être déposées et ce, jusqu’au 20 octobre. La sélection interviendra en novembre.

Le programme d’accélération proprement dit se déroulera de janvier à avril, avec le traditionnel “Demo Day” (international) prévu à Paris en juin 2018.

Pendant leurs trois mois d’accélération, les jeunes pousses auront droit à des conseils, à du coaching et à de l’accompagnement prenant diverses formes: “participation à des événements, conférences, ateliers, conseils et soutiens sur les grands sujets rencontrés par l’entreprise, participation à une journée internationale de démonstration à Paris regroupant tous les Orange Fab,…”

L’équipe locale de mentors et coachs n’a pas encore été constituée. Le choix des “experts” choisis (tant parmi les collaborateurs d’Orange qu’en externe) dépendra du type de projets retenus. Orange promet toutefois un accompagnement le plus local possible avec, en cas de compétences manquantes, recours aux ressources du groupe.