Quelques “performances” belges dans le rapport European Scaleups

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Par · 05/01/2017

Omar Mohout, “growth engineer” au Sirris et professeur en entrepreneuriat à l’Antwerp Management School, a publié l’édition 2016 de son analyse du secteur européen des “scale-ups”. Même si la Belgique n’a guère l’occasion d’y figurer, on y trouve malgré tout quelques chiffres encourageants, certes encore loin de laisser supposer un essor naissant et/ou généralisé.

Quoi qu’il en soit, voici en vrac les quelques bons résultats relevés par l’auteur.

Au rayon “institutions donnant naissance au plus grand nombre de spin-off”, on relève par exemple les plus qu’honorables 4ème et 5ème positions de la KUL et de l’IMEC (Louvain). Ils sont uniquement devancés par l’Université de Cambridge, qui se pointe en première position, l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et l’Imperial College de Londres.

Dans la catégorie accélérateurs, le classement des meilleurs élèves de la classe en termes de nombre de “scale-ups” financées dans le courant 2016, on pointe à nouveau l’IMEC et, cette fois, en deuxième position, derrière 500 Startups (Etats-Unis) mais avant quelques noms prestigieux tels que Seedcamp (Royaume-Uni), le programme international Microsoft Accelerator, le Y Combinator ou encore Techstars (USA/UK), TheFamily et Le Hub Bpifrance (France) et le Startupbootcamp (présent dans divers pays).

14% des scale-ups européennes prises en compte dans le rapport d’Omar Mohout sont passées par des accélérateurs.

Notre pays réussit même à se classer en tête d’une catégorie bien spécifique. A savoir, la transaction qui a réunit le plus grand nombre de grandes sociétés. Ce haut fait d’armes (apparent) est le fruit de l’alliance passée par Proximus, Orange, Telenet, Belfius, BNP Paribas Fortis, KBC et ING pour financer l’initiative Belgian Mobile Wallet.

La Belgique se démarque également par sa propension persistante à engendrer davantage de scale-ups B2B que B2C. Un trait distinctif qu’elle partage avec les Pays-Bas et l’Irlande.

Par contre, la Belgique demeure scotchée en bas de classement en termes de nombre d’employés par entreprise, ne devançant que la seule Italie dans le top européen. Son score: 27 (ce qui, en soi, n’est pas mal) mais derrière des pays tels que les Pays-Bas, assez loin du milieu du peloton (entre 36 et 46) où on retrouve des pays tels que l’Espagne, l’Irlande, l’Autriche ou encore la France). Moyenne allemande: 58. Soit deux points de mieux que le Royaume-Uni. Le leader incontesté, caracolant insolemment en tête, n’est autre que le Danemark, avec une moyenne de… 143 employés!

La présentation du rapport Europe Saleurs d’Omar Mohout est disponible via Slideshare.