Data Academy: formations (big) data pour professionnels et chercheurs d’emploi

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Par · 10/10/2016

Le centre de compétences Technofutur TIC (Gosselies) proposait déjà des formations d’analystes de données et consultant technique en business intelligence. A partir de la mi-novembre, c’est un programme complet “Data Academy” qui sera mis sur les rails.

Pourquoi lancer ce programme maintenant? Les raisons en sont à la fois dictées par les besoins du marché et par une opportunité politico-économique.

Côté besoins du marché, est-il utile d’encore rappeler la déferlante croissante de données, les pressions du toujours-connecté, de l’analytique temps réel? Sans oublier, bien entendu, le manque de profils nouveaux, tels que les data scientists et les chief data officers, à l’heure où la “transformation numérique” des entreprises, de toutes tailles, fait figure de priorité absolue…

Stéphane Faulkner (UNamur, BStorm): “le marché est mûr, les technologies se sont démocratisées et le manque de ressources (compétences) est énorme en Belgique.”

“Le défi, désormais, est de transformer les sociétés en entreprises “info driven”, de leur permettre de découvrir ce qui se cache derrière les données, et de mettre en oeuvre une stratégie décisionnelle proactive”, souligne Stéphane Faulkner (professeur à l’UNamur et membre de son centre de recherche Precise). “Des études de la Harvard Business School ont démontré que les sociétés pilotées par l’information sont 5% productives et 6% plus rentables que les autres.”

Côté opportunité, la Data Academy veut prendre au vol le mouvement engagé par le Plan wallon du numérique qui comporte un volet big data.

4 métiers prioritaires

L’équipe qui est à l’initiative de ce nouveau programme (notamment Pierre Lelong et Yvan Huque de Technofutur TIC et le professeur Stéphane Faulkner) ont effectué une étude préalable du marché afin de lister les différents métiers concernés par le (big) data analytics.

Quatre métiers prioritaires ont été identifiés qui feront l’objet des premiers cursus. A savoir:

  • Chief Data Officer, dont le rôle et les responsabilités se situent essentiellement dans le domaine de la définition d’une stratégie et d’une gouvernance des données
  • consultant en business intelligence, qui doit posséder des compétences en infrastructure de collecte et de traitement de l’information
  • data analyst: professionnel capable de créer, manipuler et gérer tableaux de bord et rapports et exploiter les données qu’ils contiennent
  • et enfin data scientist, oiseau beaucoup plus rare encore sur le marché du travail, qui pousse l’exercice jusqu’à l’étape de la prédiction voire de la prescription décisionnelle.

Démarrage en novembre

“La Data Academy sera un programme structuré et progressif”, indique Pierre Lelong, de Technofutur TIC. Une bonne vingtaine de modules de formation seront proposés, allant des principes et concepts de base de la gestion décisionnelle jusqu’à la sécurité des données et le data mining, en passant par la gouvernance, les statistiques et probabilités, les méthodologies créatives, l’apprentissage avancé de Python et R, etc.

L’apprenant (dont le profil variera évidemment en fonction des compétences visées) pourra suivre au choix l’ensemble des modules destinés au métier de son choix, soit piocher dans le catalogue pour acquérir une compétence spécifique qui manque encore à son CV.

Le qualificatif “progressif” qui est accolé au programme s’explique par le fait que tous les modules ne seront pas immédiatement disponibles.

Les deux premiers – Power BI et introduction au data mining – démarreront respectivement les 16 novembre et 19 décembre. L’ensemble des 25 modules devrait être couvert dans un maximum de 14 mois. Les formateurs seront à la fois des professionnels et des consultants.

Un programme de formations proposé sur financement propre par ce centre qui procure des formations qualifiantes pour demandeurs d’emploi et personnes en reconversion professionnelle. Des contacts ont par ailleurs été noués afin que certaines personnes puissent éventuellement bénéficier de formations gratuite ou de chèques formation.

A terme, l’équipe voudrait étendre le modèle de formation afin de pouvoir proposer des formations sur-mesure, “intra-secteur ou intra-société.”