5 candidats pour les subsides Innovation technologique d’Innoviris

Article
Par · 28/09/2016

Nouvelle session du programme RISE-Innovative Starters d’Innoviris. 5 start-ups bruxelloises ont déposé un dossier PSI (projet stratégique d’innovation) dans l’espoir de décrocher un subside innovation de la part de l’Institut bruxellois pour la recherche scientifique. A la clé: des subsides pouvant aller jusqu’à 500.000 euros par société, à “consommer” sur une durée de 3 ans.

Les lauréats (3 ou 4 sans doute) seront sélectionnés par un jury en début d’année prochaine.

Les 5 prétendantes sont :

Pour rappel, le programme RISE-Innovative Starters, géré par l’institut bruxellois pour la recherche scientifique Innoviris, a pour but de financer des projets stratégiques d’innovation de jeunes pousses qui présentent, de l’avis du jury, une valeur technologique et économique probante.

Kantify: jeune pousse qui s’est positionnée sur le terrain du big data à mettre au service des petits commerçants et enseignes locaux afin de leur ouvrir les portes et les opportunités de la recommandation personnalisée et du dynamic pricing, autrement dit la possibilité pour les commerçants de proposer, en temps réel, les produits et prix les plus attrayants et adaptés au profil de chaque consommateur.

La clientèle visée par la société est celle des commerces de détail locaux à qui quelques géants étrangers (ou, en tout cas, concurrents plus costauds) taillent des croupières.

“Au cours des trois dernières années, Comeos chiffre à 10.000 le nombre d’emplois qui n’ont pas été créés en Belgique à cause de la concurrence des sites e-commerce étrangers”, rappelle Ségolène Martin, co-fondatrice de Kantify. “Nous nous adressons aux retailers qui sont confrontés à des problèmes de compétitivité, ou qui souhaitent tirer parti de la transformation digitale en cours dans le retail. Nous voulons leur permettre d’exploiter leurs données grâce à des outils de recommandation personnalisée et de pricing dynamique basés sur le machine learning afin qu’ils puissent augmenter leurs ventes, leurs marges et leur rentabilité, et devenir plus compétitifs.”

Le subside que pourrait lui octroyer la Région bruxelloise l’aidera à renforcer son équipe R&D afin de développer de nouveaux concepts et services de pointe, en collaboration avec les départements d’Intelligence Artificielle de la VUB et de l’ULB et le département Business de la VUB.

 

Nviso, société de consultance et de gestion de projets dans le domaine de la (cyber-)sécurité. A son catalogue: conseils et services de cyber-stratégie et cyber-résilience, formations. Le projet stratégique déposé auprès d’Innoviris s’oriente vers le développement de nouveaux services de cybersécurité destinés aux secteurs financier, technologique et gouvernemental, clientèles-type de la société.

Elle s’est par ailleurs donnée pour objectif de réussir une croissance rapide, passant d’un effectif de 25 personnes actuellement à une soixantaine à l’horizon 2019. Nviso avait déjà bénéficié d’une aide d’Innoviris pour le développement de sa “Sonde Sécurité”, un dispositif informatique qui permet de détecter un piratage via identification des signes d’intrusion au sein d’un réseau informatique d’entreprise.

Cette “sonde” (qui a décroché un prix à l’occasion d’un concours de l’Agence de Communication et d’Information de l’OTAN) met en oeuvre des mécanismes de récolte massive d’informations sur le trafic réseau et de pré-traitement des données, sur base de techniques analytiques sur méga-données (big data).

La nouvelle aide d’Innoviris pourrait être utilisée au recrutement de profils spécialisés – très disputés sur le marché et donc onéreux -, au renforcement de l’infrastructure et au lancement de nouveaux projets R&D. “Notre volonté”, explique Daan Raman, responsable R&D chez Nviso, “est de développer une compétence en cyber-sécurité unique en son genre, qui soit mise au service de l’ensemble du marché belge, au-delà de la seule région bruxelloise.”

 

CommuniThings: start-up qui a choisi comme terrain de jeu le domaine des objets connectés (Internet des Objets) mis au service de la mobilité urbaine. Le plan stratégique d’innovation qu’elle a proposé vise à convivialiser certaines fonctions de sa solution. D’une part, la recherche de places de parking à l’échelle d’une ville (Bruxelles dans un premier temps), via recours à des techniques d’intelligence artificielle et d’analyse prédictive. D’autre part, l’automatisation de la procédure de paiement quelle que soit la destination.

Une API sera mise à disposition de tiers afin de permettre à d’autres développeurs et porteurs de projets de réexploiter les outils d’analyse et les résultats générés par la plate-forme CommuniThings. Si subside il y a, il servira par ailleurs à la société pour accélérer son déploiement sur un plus large catalogue de villes (objectif: “passer de 10 à plus 100 en l’espace de trois ans”) et enclencher l’étape suivante de son développement que la société imagine du côté des voitures connectées et des sociétés de logistique urbaine.

 

Open Lex. Sous ce nom se cache en fait le projet lex.be dont nous vous avons également déjà parlé. Il s’agit d’un portail permettant aux professionnels du droit de rechercher via un seul répertoire centralisé des informations juridiques (jugements et arrêts des instances belges). L’équipe, emmenée par Toon Vanagt et Eric Rodriguez, compte utiliser les éventuels moyens financiers attribués par Innoviris pour développer de nouvelles applications basées sur le big data, les technologies open source et l’intelligence artificielle, afin de procurer de nouveaux services d’informations juridiques aux professionnels (juristes, personnel administratif…).

Open Lex veut amplifier et concrétiser le mouvement open data dans le domaine des sources authentiques juridiques, au profit tant du simple citoyen que du professionnel du droit et des entreprises. Son objectif: développer et proposer des outils juridiques d’une nouvelle génération qui “permettent la collaboration, offrent de nouvelles perspectives, et qui s’appuient sur un puissant moteur de recherche full text opérant à travers des millions de documents structurés, sur des algorithmes big data et de l’intelligence artificielle afin de traiter les informations juridiques complexes”, déclare Erik De Herdt, directeur d’Open Lex.

 

Kabandy: spin-off de l’ULB qui a développé une solution BIM (Building Information Management, ou gestion des informations du bâtiment). Une maquette numérique 3D du bâtiment à construire permet à tous les métiers d’y trouver et d’y centraliser les informations dont ils ont besoin. L’exploitation des données est à la fois alimentée et favorisée par le recours à une série de nouvelles technologies: objets connectés, réalité augmentée, simulation énergétique… L’objectif du plan stratégique d’innovation de la société est de “développer et implémenter une plate-forme collaborative autour de la maquette numérique.” Pour ce faire, l’équipe prévoit de développer de nouveaux algorithmes d’intelligence artificielle, “afin de transformer les données brutes de chaque équipe en informations structurées”, précise Benoît Descamps, co-fondateur de Kabandy.

L’éventuel subside servira également à étoffer l’équipe, l’intention étant d’engager 3 équivalents temps plein pour une durée de deux ans. Parmi eux, deux ingénieurs/développeurs sur lesquels Kadanby voudrait pouvoir compter à partir du mois d’avril 2017.