Tapptic Next: veille technologique appliquée pour clients

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Par · 06/04/2016

L’agence bruxelloise Tapptic, spécialisée dans le développement d’applications mobiles, a décidé d’ouvrir un nouveau département qui sera spécifiquement dédié à la veille technologique et à l’“évangélisation” de ses clients

Objectif: les préparer, de manière lean et concrète, aux défis mobiles de demain à l’heure où les applis envahissent de multiples contextes (smartphones, tablettes, objets connectés, dispositifs “mettables”, réalité virtuelle et augmentée…) et expérimentent de nouveaux concepts (imbrication, tâches automatisées, assistance spontanée…).

Nom de baptême de la nouvelle division: Tapptic Next.

Mode de fonctionnement et d’accompagnement: veille technologique et réalisation de proof of concept.

Evolution rapide

“Le monde des applis connaît une évolution rapide et profonde”, explique Alexandre de Saedeleer, Mobile Experience Director de Tapptic, nommé à la tête de la nouvelle division. “On voit émerger de nouveaux concepts et modes de fonctionnement, avec des applis qui deviennent plus conscientes du contexte, voire prescriptives, des services mobiles qui s’insèrent dans d’autres environnements ou applis… Dans le même temps, des tranches entières de marché s’essoufflent. Certains marchés verticaux, tels que les médias, la mobilité, les transports, sont devenus hyper-dépendants de potentiels mobiles. Il y a également le défi de la visibilité et de la longévité des applis dans les “stores” et dans les usages quotidiens…”

Parmi les modèles nouveaux qui voient le jour, Alexandre de Saedeleer cite par exemple l’imbrication d’applis dans d’autres plates-formes. “Comme Uber qui veut élargir sa base d’utilisateurs et a par exemple passé un accord avec American Airlines”. L’appli de la compagnie aérienne permet désormais, via un bouton Uber intégré, de commander un VTC pour le trajet vers et au départ de l’aéroport, avec des avantages supplémentaires tels que miles gratuits, réductions de tarifs, aide à la navigation au sein de l’aéroport…

“De tels partenariats permettent à Uber – mais c’est également vrai pour des acteurs tels que booking.com ou autres – de ne plus dépendre uniquement de ses propres services pour asseoir sa position sur le marché.” L’utilisateur, de son côté, peut continuer d’évoluer dans le cadre de son application habituelle…

Autre tendance: les applis intra-entreprise, qui permettent aux sociétés de (tenter de) retisser des liens avec leurs employés en utilisant les plates-formes mobiles qu’ils privilégient. Ou encore l’émergence des “bots”, ces micro-applis qui prennent en charge des tâches automatisées, “épiant” les données et/ou comportements de l’utilisateur pour l’aider dans son quotidien, lui fournissant des services spontanés (complément d’information, commande automatique…).

Veille et labos de prototypages

Face à ces mutations et évolutions, “le marché, les clients ne sont pas mûrs pour comprendre les enjeux de demain”, estime Tapptic. D’où l’idée de dédier une structure qui puisse opérer en mode évangélisation et “qui prépare les clients à l’avenir, qui les aide à en comprendre les enjeux, les aspects financiers, pourquoi et comment se lancer…”

Cela passera par l’organisation de séminaires thématiques mais aussi par de l’accompagnement personnalisé.

L’accompagnement se compose de deux volets. D’un côté, de la veille technologique, “spécifique aux activités du client, adaptée à son secteur”, et à laquelle le client souscrit. De l’autre, des activités de type “labo” qui, sur base de ses besoins, se traduisent par du développement de concepts et prototypes, en cycles courts (10 à 30 jours) et itératifs. Le client est facturé au prototype réalisé.

“L’ensemble d’un cycle dure trois mois, avec de la veille technologique thématique, par exemple sur le concept de bots, qui débouche sur le développement d’un prototype, testé et validé en moins d’un mois. La veille peut ensuite se poursuire pour de nouvelles périodes de 3 mois sur d’autres thèmes.”

La division Tapptic Next veut opérer comme un outil de veille technologique et un “laboratoire de réflexion”.

L’approche se veut lean: veille ciblée, développements courts et itératifs (pour pouvoir se tromper), budget plafonné (maximum 15.000 euros par proto).

Cibles visées par Tapptic: “plutôt des grandes sociétés”, souligne Alexandre de Saedeleer. “Elles sont en effet prêtes à s’attacher les services d’une structure telle que Tapptic Next pour innover et prototyper. C’est également chez elles que le mobile est un enjeu critique et qu’il est crucial de se préparer à l’avenir.”

Quatre personnes sont pour l’instant affectées à cette nouvelle division, tout en continuant à consacrer une partie de leur temps à des activités plus classiques. Leurs profils sont variés, certains purement techniques, d’autres plus orientés “expérience utilisateur”.

Pour les réalisations de prototypes, l’équipe pourra faire appel aux autres collaborateurs de Tapptic (designers, développeurs, créatifs, testeurs…).