Disruptive Digital Studio: marier la réalité augmentée aux objets connectés

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Par · 25/01/2016

Disruptive Digital Studio exploite la réalité augmentée à des fins de marketing, de communication produit et d’activation client. La jeune société dévoilera une nouvelle solution mêlant réalité augmentée et objets connectés à l’occasion du Mobile World Congress (février) et envisage une première étape pour le déploiement de son projet… en Chine.

Une simple carte de visite ou un prospectus commercial anodin, en apparence. Un bout de papier 2D. Mais placez-le sous le viseur d’un casque de réalité augmentée, dans l’axe de la caméra d’une tablette ou d’un smartphone et soudain ce petit bout de papier ou de carton prend vie et fait apparaître des informations ou contenus à l’écran. Exemple le plus basico-basique: survoler le logo de la société imprimé sur une carte de visite et il déclenchera, sur l’écran du smartphone, l’apparition d’un formulaire de contact à remplir et à envoyer à la société. Ou, plus ludique, une animation 3D de ce logo. Autre possibilité: réagir à une invitation de télécharger une application afin de pouvoir bénéficier d’une promo lors d’un salon.

C’est là l’une des premières réalisations AR (Augmented Reality) de l’agence Disruptive Digital Studio, basée à Saint-Gilles, en région bruxelloise. L’agence se positionne clairement sur le terrain du marketing, de la communication produit et de l’activation client. Pour elle, la réalité augmentée fait donc office de nouveau vecteur de communications et de séduction et est un auxiliaire tout trouvé pour le phénomène des objets connectés. “C’est un nouveau moyen pour simplifier l’interaction entre un utilisateur et un service, un produit ou une marque. Nos solutions permettent une traçabilité et un reporting temps réel aux clients à l’occasion d’opérations marketing nouvelle génération.”

L’idée de base est en effet de se servir de contenus AR pour transformer tout objet, du plus anodin au plus professionnel, en vecteur de connexion et d’information.

“L’utilisateur, le client, doit simplement télécharger l’application. A partir de là, il pourra visualiser les contenus sur tout objet animé par Vugu.”

Ces “objets” pourront non seulement être les futurs dispositifs connectés Vugu (voir ci-dessous) mais aussi toute surface sur laquelle aurait été apposée un marqueur (tag): carte de visite, simple emballage de produit… “Cela permet d’organiser des campagnes de promotion en temps réel, de cibler une clientèle précise, de gérer les campagnes en fonction de la situation des stocks…”, explique Laurent Silan. “Le cadre peut être une campagne de marketing de grande ampleur, une opération de promotion ponctuelle, le lancement d’un produit, l’organisation d’un concours, une opération de fidélisation…”

Vugu, dévoilé au MWC

La prochaine étape pour Disruptive Digital Studio est la commercialisation de “packs” composés, d’une part, de petits objets connectés – compacts, légers “et ludiques” et, de l’autre, de logiciels installables sur smartphones, tablettes ou casques de réalité virtuelle, avec, entre les deux, une plate-forme permettant de publier, éditer, personnaliser, diffuser les contenus en fonction de la cible. Avec modification dynamique, en temps réel, du contenu AR de l’objet.

L’idée avait déjà germé dans la tête de Laurent Silan, patron de la société et ancien dessinateur industriel de la FN, mais est devenue réellement projet concret suite aux contacts établis à l’occasion de la mission économique en Chine organisée, en novembre 2015, par Bruxelles Invest & Export (BIE) en collaboration avec l’AWEX, avec escales à Shenzhen et à la China Hi-Tech Fair.

La société y a trouvé non seulement des oreilles attentives mais aussi des partenaires potentiels – tant belges que chinois. Ils lui seront très utiles pour la phase de conception et de maturation que pour l’étape de la commercialisation. Une période d’incubation est par exemple prévue, courant de cette année, au sein de l’accélérateur InnoPark de Shenzhen, notamment pour optimiser certains éléments matériels de la solution.

Nom de baptême du projet: Vugu. Il sera officiellement dévoilé à l’occasion du tout prochain Mobile World Congress de Barcelone (22-25 février). Sans en dévoiler la nature exacte, disons que ces petits objets connectés intégreront notamment des capteurs, un dispositif de communications (en NFC?) et une technologie LED pour l’affichage des contenus de réalité virtuelle.

Ils communiqueront avec une appli Vugu, disponible sur smartphone (iOS et Android) et sur casque Oculus, et seront librement configurables par le client (grande marque, petite boutique indépendante, industriel…) via la plate-forme Vugu. Objectif premier: des campagnes de marketing, de promotion et de visibilité d’un genre nouveau.

Ces petites solutions AR intégrées seront proposées en plusieurs versions en fonction du client-cible: TPE, PME, acteur industriel…

Pour développer ces “packs”, Disruptive Digital Studio s’est associée à “startup studio” namurois M4ke.IT,  lui aussi spécialisé dans l’IoT (Internet des Objets). Nous vous en avions déjà parlé.

Premiers marchés visés: l’Europe, l’Asie et les Etats-Unis. Mais c’est en Asie et plus particulièrement en Chine que Laurent Silan identifie le marché-tremplin. Parce que l’intérêt pour les objets connectés y est bel et bien présent et dans des dimensions nettement supérieures. Et parce que les collaborations chinoises et taïwanaises qu’il espère bien concrétiser permettront d’optimiser sa solution et d’en réduire le prix. Les débuts de Vugu, il les voit donc d’abord aux antipodes avant de revenir vers le marché belge.

Secteurs d’activités visés: le marketing, l’événementiel, mais potentiellement aussi l’enseignement, le culturel, l’horeca, l’architecture…