MyFlexiPark bientôt sur smartphone et déjà… au Canada

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Par · 02/11/2015

Voici déjà près d’un an, Benoît Blangy lançait MyFlexiPark, une plate-forme de réservation et partage de places de parking sur des espaces privatifs qui sont la propriété de particuliers ou de commerçants. Objectif: monétiser ces places souvent inoccupées et résoudre des problèmes de carence chronique de places, essentiellement dans des zones telles qu’abords d’aéroports, quartiers accueillant des salles de concert ou autres stades de football, submergées et embouteillées à certaines heures par des automobilistes cherchant désespérément à se garer.

Aujourd’hui, Benoît Blangy peut officialiser un premier accord de franchisage – avec un partenaire québécois – et annonce l’arrivée prochaine d’une appli.

Le lancement de cette dernière est prévu pour la fin novembre. Disponible pour les environnements Apple iOS et Android, elle permettra de rechercher et de réserver une place de parking en temps réel. “Lorsqu’il s’agit de trouver une place pour une longue durée, par exemple plusieurs jours lors d’un voyage en avion, les gens prennent le temps de faire une recherche sur notre site puisque cela leur permet de gagner quelques dizaines d’euros par rapport aux tarifs pratiqués par les parkings d’exploitants professionnels. Par contre, si c’est dans l’espoir de gagner 2 euros par rapport à un parking public ou privé lorsqu’on va au restaurant, l’effort n’en vaut pas forcément la peine.

L’appli permettra de faire une recherche rapide, au moment-même où on en a besoin”, explique Benoît Blangy. Le propriétaire sera en effet averti en temps réel de la demande d’utilisation et l’usager recevra son feu vert dans la seconde. Autre fonction: une alerte envoyée lorsque le temps de parking réservé et prépayé est dépassé, avec possibilité de payer pour une petite prolongation. Benoît Blangy promet par ailleurs que l’appli proposera d’autres fonctionnalités favorisant une recherche “plus intelligente” en matière de parkings. A découvrir lors du dévoilement de l’appli…

Etendre le parc

Le succès de MyFlexiPark, en Belgique, demeure encore modeste. “Nous opérons encore par le simple bouche à oreille”, justifie Benoît Blangy. A son compteur, quelque 200 places de parkings, “essentiellement aux abords des aéroports de Charleroi et de Zaventem, à Bruxelles (Woluwé, Forest National)…” Prochaines “cibles”: le Sport Paleis d’Anvers et les villes côtières.

Côté utilisateurs, le site compte quelque 700 inscrits, qui utilisent assez régulièrement la solution.

L’idée de MyFlexiPark – lorsque le succès sera au rendez-vous – est de faire pression sur les tarifs pratiqués par les exploitants de parking.

Pour étendre le nombre de places proposées, MyFlexiPark a engagé des discussions avec plusieurs hôtels franchisés, établis dans des zones aéroportuaires, afin qu’ils “libèrent” des places non utilisées. Benoît Blangy espère aussi beaucoup de discussions entamées avec plusieurs communes qui pourraient servir de relais vers leurs citoyens en faisant la promotion de la solution MyFlexiPark et – surtout – permettre d’éviter un petit écueil plutôt gênant. “Chaque commune a une approche différente en matière de sanctions appliquées au parking considéré comme “sauvage” sur des espaces privatifs. Il arrive dès lors que la police verbalise des véhicules qui sont autorisés à y stationner…”

Certaines communes devront sans doute revoir leurs règlements. Une réflexion et des tests devraient bientôt intervenir à la Hulpe, Uccle et Ixelles.

MyFlexiPark débarque à Montréal

Dès le début, Benoît Blangy avait évoqué de possibles partenariats afin de répliquer la solution dans d’autres pays. Sa première “cible” avait été la ville de Montréal, aux alentours des gares ferroviaires du réseau RER local, qui, à l’époque, était exploité par l’AMT (Agence Métropolitaine de Transport). Cette dernière ayant été dissoute par le gouvernement québécois en mai, la convention a dû attendre qu’un nouvel opérateur voie le jour. Ceci étant chose faite, l’accord de franchise passé avec Onix International prend officiellement ses effets.

A Montréal aussi, on cherche des solutions alternatives pour les problèmes de parking…

Créée par Christian G. Dubois, un ancien député, Onix International est spécialisée dans la promotion et la commercialisation de solutions en matière de sécurité routière et de communications pour urgences médicales. A noter que Christian G. Dubois est par ailleurs membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, en charge notamment de la sécurité publique.

Pour l’heure, Onix se contentera de servir de relais commercial, au Québec mais aussi dans le reste du Canada. La gestion du site MyFlexiPark (qui existe désormais en version canadienne) et celle des paiements demeurent assurées par le QG belge.

Qu’en est-il de la volonté initiale de trouver des partenaires dans d’autres pays (la Suisse et le Grand-Duché avaient été évoqués en début d’année)? “Nous préférons désormais nous concentrer sur le développement de l’offre dans les zones prioritaires que sont actuellement Bruxelles et les abords d’aéroports. Nous voulons d’abord être sûrs que le concept marche bien avant d’investir dans une extension à l’international.”

Une telle extension impliquerait en effet une certaine dose d’efforts financiers que la start-up ne pourrait se permettre qu’en trouvant des fonds. Perspective qui n’a rien d’impossible, “des investisseurs privés et des invests publiques ayant marqué leur intérêt potentiel pour le concept…”

Pour l’heure, MyFlexiPark n’oublie pas forcément la dimension internationale mais se contente de réagir à d’éventuelles marques d’intérêt. Ce fut le cas avec Montréal, où Christian G. Dubois avait vu un reportage sur la société diffusé sur TV5 Monde. Et ce sera peut-être aussi bientôt le cas du côté de Santander en Espagne où des discussions sont en cours.