VisitBrussels: le 2.0 interactif pour doper les séjours

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Par · 29/04/2015

VisitBrussels, l’agence de communication du tourisme de la Région bruxelloise, est en plein chantier de refonte de ses outils Internet. Une plate-forme mobile multi-environnements devrait voir le jour en juillet.

Pour l’heure, le site existant favorise une recherche par mots-clé mais aussi par thématiques et affinités (Bruxelles contemporain, surréalisme, jazz, BD, Bruxelles typique, Europe…), combinées au profil (jeune, fana de gastronomie, personne à mobilité réduite…).

Comme tout responsable touristique qui se respecte, le but des responsables de VisitBrussels est non seulement d’attirer et de convaincre le visiteur mais aussi de le garder le plus longtemps possible sur place.

Or, le constat est général en Belgique mais significatif à Bruxelles: le nombre de nuitées diminue régulièrement. Preuve qu’alimenter l’intérêt et la curiosité est plus que jamais une nécessité.

VisitBrussels tente donc de freiner voire d’inverser la tendance en misant sur les outils 2.0 que l’on qualifie d’“Internet de séjour”. Autrement dit, les outils d’information et d’animation auxquels le touriste peut faire appel pendant son séjour ou qui le sollicitent dynamiquement, en temps réel, et si possible en fonction de son profil, de ses envies, affinités, préférences et centres d’intérêt.

Pour Olivier van de Kerchove, Online Media Manager de VisitBrussels, il n’est toutefois pas question d’“agresser” le touriste en le bombardant de façon intempestive et invasive. L’option qui devrait guider, l’année prochaine, la mise en oeuvre d’un nouvel outil de CRM répertoriant les profils complets des “cibles”, sera celle d’un profil qu’aura lui-même composé et complété le touriste ou visiteur. “Il introduit son profil ou choisit celui qui lui correspond. En croisant ces informations avec ses données de géolocalisation, il devient possible de lui envoyer des notifications, des rappels lorsqu’il arrive à tel ou tel endroit correspondant à ses préférences. Qu’il s’agisse d’un événement, d’un restaurant…” Voir l’article “Le touriste à la trace (ou presque)”, un projet d’identification des tendances touristiques, mené de concert avec Proximus.

En parallèle, le catalogue d’applications thématiques mobiles Tales&Tours (disponible pour équipements iOS et Android) sera étoffé. De 5, leur nombre devrait passer à 18. Le principe reste le même: contenus et itinéraires sont proposés dynamiquement aux visiteurs lorsqu’il arrive à proximité d’un lieu ou événement favori.

A terme, le site actuel, orienté tourisme, ambitionne de devenir un portail dépassant cette seule dimension afin de positionner Bruxelles comme une “destination globale”, intéressante non seulement pour les touristes mais aussi pour quiconque veut y venir pour d’autres raisons. “Nous voulons également favoriser l’accessibilité des résidents, des investisseurs…”, souligne Olivier van de Kerchove.

Quelles technologies choisir?

VisitBrussels n’a pas fait le choix de déployer des bornes informatives, préférant s’appuyer sur les dispositifs similaires de la Stib, dans le métro, qui permettent d’accéder aux applications mobiles.

Par ailleurs, la piste des beacons est pour l’instant à l’étude. Quelque 2.000 bornes WiFi devraient à terme être déployées, “de quoi faciliter davantage l’accès aux informations dans une optique d’Internet de séjour.”

VisitBrussels dit vouloir progresser étape par étape dans la modernisation de ses moyens de communication et d’interaction. Elle veut donc d’abord stabiliser quelques éléments de base avant de penser à des outils moins fondamentaux quoiqu’intéressants — et de plus en plus attendus par le public. Un exemple? La gamification. “Nous avons d’ores et déjà reçu une vingtaine de propositions de solutions et applis ludiques cette année mais, à ce jour, nous ne comptons pas intégrer ce genre de choses. Un jour peut-être…”

Se laisser guider à la découverte de la ville… (solution Tales&Tours)

Pourquoi ne pas collaborer avec l’une ou l’autre start-up? “Nous sommes un prestataire public. En cas de projet d’un certain montant, nous devons en passer par des appels d’offres. En général, nous développons tout nous-mêmes. Toutefois, lorsqu’un produit très intéressant et spécifique répond à un besoin précis — comme ce fut le cas pour Tales&Tours —, nous décidons de l’intégrer à notre back-office. Ce pourrait par exemple être le cas pour du tourisme d’affaires, de la création et du suivi d’événements, de congrès…”

Parmi les éléments à prendre en considération pour les choix technologiques futurs à poser par VisitBrussels, il y a aussi les… tarifs de roaming. Ils continuent d’être un obstacle à une utilisation intensive de la part de visiteurs et touristes venus de l’étranger. A Bruxelles comme partout ailleurs… Voir aussi notre article sur l’accueil mitigé de certaines technologies.