Take Eat Easy: les grands plats dans les petits

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Par · 16/04/2015

6 millions d’euros pour un service de réservation de plats à livrer. Take Eat Easy vient de réussir une belle levée de fonds. Mettre les petits plats dans les grands vient de prendre une toute autre connotation…

Qui a délié les cordons de sa bourse? Trois acteurs qui sont loin d’être des inconnus du financement de l’économie 2.0. A savoir: Rocket Internet (qui a déjà placé ses pions dans TravelBird, DaWanda et MarleySpoon), DN Capital (un capital-risqueur dont on retrouve le nom dans les tablettes de Shazam Entertainment, Happn, windeln.de, Videdressing, Apsmart ou encore Quandoo) et Piton Capital (lui aussi actionnaire, comme Rocket Internet, de DaWanda mais aussi de BetFair, Fanduel, Watchfinder, Videdressing, Docplanner et Quandoo — parmi d’autres).

Livraison sans frontières

Les nouveaux moyens vont permettre à la start-up bruxelloise de renforcer sa présence en Belgique et en France mais aussi de viser une extension internationale vers quelques grandes villes allemandes, espagnoles et britanniques.

La stratégie de la société est en effet de grandir d’abord à l’étranger avant de viser d’autres villes locales que Bruxelles (son premier marché). Le raisonnement est en effet de conquérir en priorité des marchés importants, synonyme de grande chalandise, “pour une somme de temps, d’argent et d’énergie” qui n’est guère différente que l’on veuille s’attaquer à une grande ville comme Paris ou à une métropole plus modeste du genre Anvers, rappelait Adrien Roose, co-fondateur de la société dans une précédente interview. “Il nous faut de toute façon démarcher en direct les 50 principaux restaurants, élaborer le réseau de coursiers, traduire le site Internet, pour des tailles de marché potentielles sensiblement différentes.”

A ce jour, le catalogue de restaurateurs qui ont recours au service en-ligne de Take Eat Easy (réservation via site Web et appli mobile) compte aujourd’hui quelque 250 enseignes. (Belgique et Paris). Parmi les fonctionnalités plus récentes ajoutées à la solution, citons du positionnement GPS des livreurs (livraison “douce”, soucieuse de l’environnement), de quoi permettre de “suivre le parcours de son coursier en temps réel et d’avoir une estimation précise de l’heure de livraison.” Avec une optimisation des parcours afin de réduire les temps de livraison.

Take Eat Easy avait effectué sa première levée de fonds — auprès de business angels et de personnes proches des membres de l’équipe — en mai 2013. Hauteur de ce premier financement: 200.000 euros.

Ses besoins, pour réaliser ses ambitions, étant largement supérieurs, elle avait bénéficié, l’automne dernier, d’un investissement “tampon” de la part de LeanFund, de quoi tenir le coup le temps de clôturer le tour de table de type Série A qu’elle vient donc de réussir.