Elementique désormais disponible via Google Play

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Par · 08/01/2015

Voici près de deux ans, une start-up hutoise prénommée Elementique lançait sur le marché une solution pour tablette (Android) destinée à simplifier au maximum l’utilisation des applications les plus répandues mais qui, pour certains, demeurent un défi, voire un repoussoir. La cible? Les purs débutants et les personnes ayant des difficultés (voire réticences) à se lancer dans l’usage d’un ordinateur. Cible prioritaire: les seniors.

A l’époque, Elementique proposait un “pack”, à savoir son environnement applicatif complet, préchargé sur une tablette (une Lenco 1030). Canal de vente: des revendeurs et des boutiques d’électroménager/multimédia.

Las! La sauce n’a pas pris. Du moins “pas suffisamment pour atteindre une masse critique et espérer une réussite commerciale”, déclare aujourd’hui Pascal Dal Farra, son fondateur. Il invoque un manque de visibilité et de communication autour de sa solution. “Une campagne de communication aurait pu faire la différence. Malheureusement, je n’ai pas les moyens de financer cela. Nous avons néanmoins reçu un coup de pouce de la part d’Innovatech, mais cela n’a pas été suffisant. Reste la possibilité d’ouvrir le capital… A voir, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour.”

Voici 6 mois, il a donc décidé de revoir en profondeur son modèle commercial et de miser désormais sur le téléchargement de l’intégré via le Google Play Store.

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Tout en conservant l’essentiel de son positionnement (un écran d’accueil simplifié, en mode portail, avec 8 boutons thématiques qui donnent directement accès à des fonctions ou applications), la solution Elementique a été quelque peu redéfinie.

Les applis Elementique: outre l’écran d’accueil générique, la solution intègre gestion d’e-mail, d’agenda, de messages, de contacts, de photos, navigation Internet, un espace “loisirs” (jeux, musique, radios), une fonction téléphonie/vidéophonie (Skype)…

Certaines applications (mail, contact, agenda, photos) ont en outre été conçues de telle sorte à pouvoir être pilotées et synchronisées à distance. “Compte tenu du public-cible, cela permet à l’usager d’autoriser une personne de confiance à accéder, via son compte Google, à ces applications. Par exemple, pour inscrire un rendez-vous dans son agenda, créer un nouveau contact, ajouter une photo à l’album ou le conseiller à distance sur la manière de résoudre un problème d’utilisation…”

Version Android requise: 4.0.3 (ou version ultérieure).

Le catalogue de sites préprogrammés par thèmes et centres d’intérêt (parmi lesquels l’utilisateur pouvait piocher pour un accès direct) a été supprimé. Par contre, un bouton Loisirs donne désormais accès à la fois à des jeux et à une liste de radios. “Pas des radios Internet “pure players” mais des radios classiques hertziennes, comme la Rtbf, que la clientèle visée a l’habitude d’écouter, et qui ont été sélectionnées dans un grand nombre de pays.”

Oubliée aussi la possibilité d’acheter un “pack” matériel+logiciel. Reste uniquement l’achat de l’intégré applicatif (9 applications au total, actuellement).

Le prix, lui aussi, a forcément été revu. En magasin, la solution logicielle coûtait 99 euros (269 euros si on achetait la solution et la tablette). “Mais cela couvrait les coûts de ce canal indirect: la marge du revendeur, le service sous forme de conseils par le vendeur…”. Sur le Google Play Store, Elementique se vend désormais 8,99 euros.

Petite particularité: une période d’essai gratuite de deux semaines. Passées ces deux semaines, l’utilisateur a le choix entre acquérir une licence ou désinstaller la solution.

Elargir l’horizon

La clientèle potentielle étant devenue internationale, les applications sont disponibles en français, anglais, espagnol, italien, portugais et russe. Une version polonaise est quasi prête, affirme Pascal Dal Farra.

Pascal Dal Farra: “l’avantage du nouveau modèle commercial est l’opportunité que Google Play offre de toucher un marché beaucoup plus large.”

Des versions néerlandaise et allemande sont en devenir et l’arabe classique a également été ajouté à la liste To Do mais elle exigera un surcroît de développement pour autoriser une gestion de droite à gauche des éléments graphiques.

Autre passage obligé pour la nouvelle formule: une compatibilité optimale avec la variété de tablettes – et versions – Android. “Nous avions déjà dû nous plier à cet exercice lorsque les clients en magasin nous avaient fait remarquer qu’ils ne désiraient pas forcément changer de tablette pour pouvoir bénéficier de la solution [sur Lemco, la tablette choisie au départ par défaut]. Nous avons dès ce moment dû constater que des bugs inhérents à certains matériels exigeaient des adaptations ou la mise en oeuvre d’une solution d’évitement. J’ai donc opéré la validation nécessaire sur toute une série de modèles. Cela me complique certes la tâche mais l’avantage pressenti est l’opportunité que Google Play offre de toucher un marché beaucoup plus large.”

Rendez-vous dans un an pour juger du résultat?

Pascal Dal Farra se veut relativement serein, estimant que l’exercice d’analyse concurrentielle auquel il s’est livré l’a conforté dans l’idée que sa solution est plus simple et plus complète que certaines autres. Ou n’empiète pas sur certaines plates-bandes. Comme celles de Big Launcher qui s’adresse aux usagers de smartphones là où Elementique, pour l’instant tout au moins, ne vise que le monde des tablettes. D’autre part, “Doro, qui voulait se lancer sur le terrain de la tablette, ne l’a finalement pas fait…” Un concurrent de moins.